Pilule 3G / 4G : risque "plus important" (Agence médic.)
David Medioni - - 0 commentairesLes pilules 3e et 4e génération ont été au coeur d'une polémique. Elles seraient dangereuses pour la santé. L'Agence du Médicament vient de publier un rapport sur leurs dégâts supposés ou réels. Verdict : ces pilules 3e et 4e génération sont bien plus dangereuses que celles de 1ère et 2e génération, mais les risques restent "faibles", dit l'ANSM.
C'est un nouvel élément à glisser dans le dossier de la polémique autour des pilules de 3e et 4e génération. @si avait consacré une émission à cette question. Petit rappel : début décembre, Le Monde publiait un long article sur les dangers des pilules 3e et 4e génération et accompagnait cette enquête du témoignage de Marion Larat, cette jeune femme victime d'un accident vasculaire cérébral qui l'a rendu hémiplégique. Le Monde racontait également le combat judiciaire de Marion Larat qui a décidé de porter plainte contre le laboratoire qui fabriquait sa pilule. Le Monde avait ensuite poursuivi son enquête en s'intéressant aux liens entre les gynécologues et les labos. Restait une inconnue : le nombre réel de victimes. C'est justement ce nouvel élément que l'ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament) verse aujourd'hui au dossier. Dans une étude portant sur la période 2000-2011, l'ANSM a calculé que les pilules contraceptives, toutes générations confondues, provoquent chaque année "en moyenne" 2529 accidents thromboemboliques veineux (formation de caillots dans les veines) et "vingt décès prématurés de femmes". |
Selon l'ANSM, ces décès sont liés - le plus souvent - à la survenue d'une embolie pulmonaire, forme la plus grave de l'accident thromboembolique. Par ailleurs, dans le débat sur les risques accrus avec la prise de pilule de 3e et 4e génération, l'ANSM donne également quelques informations. Ainsi, sur le total des 2529 accidents veineux annuels, 778 cas sont liés aux pilules de 1ère et 2e générations, tandis que 1 751 sont attribuables aux pilules de 3e et 4e génération. Ainsi, conclut l'ANSM, "le risque d'accidents thromboemboliques est "faible", mais plus important pour les femmes utilisatrices de pilules de 3e et 4e génération".
L'occasion de parcourir notre dossier sur l'info médicale et ses relations dangereuses avec les labos.