Peillon "met le PS sous pression" (presse nationale)

Gilles Klein - - 0 commentaires


"C'est sans conteste le lapin de l’année. Et il n’a pas fini de faire des bonds. En séchant l’émission A vous de juger, jeudi soir sur France 2, (...) le socialiste Vincent Peillon a déclenché un fort joli bazar."

"Un acte de résistance prémédité, donc. Et qui plus est, commis en bande organisée, c’est-à-dire en pleine intelligence avec la direction du PS, Peillon jurant avoir prévenu Martine Aubry «il y a quarante-huit heures, par correction». Version quelque peu tempérée par l’entourage de la première secrétaire qui a appris la défection en direct : «On est un peu emmerdé. Vincent avait effectivement appelé Martine pour en parler, mais ce n’était pas aussi clair. Faire venir Marine Le Pen en prime time, c’est critiquable, mais demander la démission de Chabot est une folie.»"

"A la rédaction de France 2, où le débat faisait débat, le faux bond de Peillon était jugé parfaitement contre-productif : «Pas mal de gens à France 2 n’étaient pas très fiers qu’on place le débat entre Besson et le FN juste pour faire du buzz. Mais maintenant que Peillon a demandé la démission de Chabot, on ne peut que la défendre», résume un journaliste."

Libération samedi 16 janvier 2010picto



"Un « faux jeton ». Hier, à France 2, on ne décolérait pas contre le coup de Jarnac de Vincent Peillon qui a plongé les responsables de l’émission « A vous de juger » dans une situation délicate jeudi soir. (...) La plupart des chroniqueurs de Canal + lui sont tombés dessus, Jean-Michel Apathie parlant même de « mensonge » et de « dissimulation ». (...) « On laisse Besson et Le Pen face à face. Ça dessert le PS », enchaîne son collègue du Finistère, Jean-Jacques Urvoas. Et un dirigeant de pointer les risques de représailles médiatiques : « TF 1 ne nous était déjà pas favorable. Peillon se paye France 2. Le PS n’a plus qu’à monter sa propre télé… »"

Dans le deuxième article Pierre Moscovici (PS) réagit aussi : "J’ai des doutes sur la politique de la chaise vide. Nous n’avons pas à avoir peur d’une confrontation avec l’UMP et le FN. Par ailleurs, je ne suis pas un amateur de coup d’éclat. On dit oui ou non aux médias, on peut aussi venir sur un plateau manifester sa mauvaise humeur. Mais le coup médiatique ne me convient pas."

pictoLe Parisien/Aujourd'hui en France samedi 16 janvier 2010



"Soutiens limités à gauche, volée de bois vert à droite, fureur de France Télévisions. En refusant de participer jeudi soir à l’émission « À vous de juger», Vincent Peillon a déclenché une vive polémique."

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Concentrée sur sa campagne de réélection en Poitou-Charentes et en froid avec son ancien lieutenant, Ségolène Royal n’a pas lâché un mot sur l’affaire et ne compte pas le faire. Le sénateur David Assouline et le maire du Ier arrondissement de Marseille, Patrick Mennucci, ont apporté leur soutien à Peillon. François Rebsamen et Jean-Louis Bianco n’étaient pas au courant de l’initiative, pas plus que Manuel Valls qui en est presque tombé de sa chaise. « On peut penser les pires choses d’Éric Besson mais nous ne sommes tout de même pas en dictature. Je ne comprends ni le fond ni la forme de son action » , confie le député maire d’Évry. «Si on a accepté de participer à une émission, c’est un devoir d’y aller » , a renchéri l’ancien premier ministre Lionel Jospin."


Le Figaro samedi 16 janvier 2010picto 

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