"Paris pourri" : Derniere Heure (Belgique) contre Libération

Gilles Klein - - 0 commentaires

Les médias belges n'ont pas tous apprécié une double page de Libération, signée Jean Quatremer, évoquant les embarras et les défauts de Bruxelles. Réponse ce matin à la Une du quotidien DH (Dernière Heure) qui titre "Paris pourri" avec le logo de Libération.

"Sache, cher Jean Quatremer, qu’en Belgique, on ne tire pas sur une bête blessée. Surtout sans en livrer quelque perspective. Surtout dans un Grand Angle qui s’avère n’être qu’un aperçu de Bruxelles par le petit bout de TA lorgnette. C’est déloyal, petit, bas… Et déjà lu" tacle l'édito de DH, en page 2.

"D’ici bas, ton petit caca nerveux nous fait un peu penser à ton ancien chef d’État, petit, parfois bas, pas toujours loyal… Celui-là même qui envoie paître le Français moyen d’un lapidaire “Casse-toi pauv’con” … Eh bien nous te retournons la diatribe".

DH conclut ainsi "Franchement, si tu préfères vivre à Berlin ou Rome, si tu ne supportes pas de tacher tes Weston en te promenant dans ton très français quartier du Châtelain: casse-toi, p’tit con". Dans l'un des articles qui couvrent trois pages, l'envoyé spécial de DH souligne que Paris a autant de défauts que Bruxelles : "La largeur et la vétusté de nos trottoirs, tournée au ridicule par Libération ? Elle est aussi peu vaste dans les artères parisiennes. Un seul exemple : la rue Saint-Honoré, lieu chicissime s’il en est, où les chantiers pullulent et la marche à trois de front est susceptible de vous faire valdinguer sur une chaussée où, vu les excités du volant locaux que le permis à points n’a pas réussi à calmer, on ne donne pas cher de votre peau. Vendôme ? La plus bling-bling place du monde est partiellement en travaux, do not disturb".

La polémique est née d'une double page de Libération daté du 14 mai, titrée Bruxelles pas belle, signée de Jean Quatremer son correspondant à Bruxelles où l'on pouvait lire, entre autres : "La seule ville à laquelle Bruxelles puisse être comparée, c’est Athènes : même chaos urbanistique, mêmes cicatrices laissées par une spéculation immobilière délirante, même trottoirs défoncés, même saleté, même folie automobile. Mais la capitale grecque a réussi, elle, à éviter les autoroutes qui déchirent Bruxelles comme si elle avait la taille de New York. […] Le choc de l’arrivée à destination risque d’en laisser plus d’un sur le carreau tant la capitale belge est laide et sale”.

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