Paris Games Week : chiffres de fréquentation gonflés (Le Monde)
La rédaction - - 0 commentairesNouveau record d'affluence à la Paris Games Week ? C'est ce qu'annonçait fièrement, sur son compte Twitter, le Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs (Sell), organisateur de ce salon annuel de jeux vidéo. Un chiffre repris par plusieurs sites de jeux vidéo et qui figure aussi sur la fiche Wikipedia du salon. Pourtant, selon Le Monde, les chiffres de la Paris Games Week en 2014 étaient surestimés de... plus de 60%.
Champagne ! Dimanche 1er novembre, le Paris Games Week, cru 2015, fermait ses portes. Le jour-même, les organisateurs du salon annonçaient fièrement sur Twitter que 307 000 visiteurs avaient foulé le sol du Parc des expositions de la Porte de Versailles, où se tenait la sixième édition du 28 octobre au 1er novembre. "Le total, très élevé, ferait de l’événement le troisième plus grand salon du genre dans le monde, derrière le Taipei Game Show et la Gamescom de Cologne mais devant la Brazil Game Show et le Tokyo Game Show", note Le Monde.
Plusieurs sites de jeux vidéo ont aussitôt débouché le champagne : Gameblog, IGN France et JeuxActu.com ont repris l'info, tous espérant que ce nouveau record permette au salon de prendre une nouvelle ampleur.
307 000 visiteurs en 2015, même sur la fiche Wikipedia du salon
En 2014, déjà, les organisateurs annonçaient déjà une fréquentation inédite avec 272 000 visiteurs (contre 245 000 en 2013). Problème : selon Le Monde, ces chiffres étaient surestimés de plus de 60%. "Auprès des organismes de certification comme Expo’Stat, c’est un autre chiffre, beaucoup plus bas, qui fait foi, explique Le Monde. "Sur le site officiel des foires et des salons de France, la Paris Games Week 2014 émarge en effet à 169 904 visites, sur une surface nette (c’est-à-dire hors stand) de 14 416 mètres carrés. Un différentiel de plus de 102 000 entrées, soit 62,5%".
"Les 169904 visites correspondent à un résultat du contrôle par Expo’Stat, qui effectue son calcul à partir des documents fournis par les organisateurs (souches de carnets de tickets…), analysés par des algorithmes", écrit le journaliste William Audureau, qui ajoute que ces chiffres gonflés ont un rôle "essentiellement commercial" : convaincre les éditeurs de faire le déplacement et présenter leurs jeux sur leur salon. Pas sûr que ça marche...