Palais de justice Paris : Taubira pour la suppression du brouillage
Robin Andraca - - 0 commentairesC'est ce qu'on appelle un lobbying efficace. Alors que plusieurs journalistes et avocats étaient montés au créneau, ces derniers jours, pour dénoncer le brouillage des communications prévu dans les salles d'audience du futur Palais de justice de Paris, Christiane Taubira indique aujourd'hui sa volonté de supprimer cette disposition.
La réponse de la chancellerie n'aura pas tardé. Deux dispositions, en particulier, inquiétaient journalistes et avocats : le brouillage des communications (ni internet, ni téléphone portable) et l'absence de bancs pour la presse dans les salles d'audience du futur Palais de justice de Paris, qui verra le jour en 2017. Visiblement sensible à cette coalition journalistes/avocats (dont nous vous parlions hier), l'entourage de Christiane Taubira indique aujourd'hui au site de Libération que "des consignes ont été données pour que des solutions techniques soient trouvées afin de supprimer le brouillage prévu dans le projet de 2012". "En l'état, le projet donne une image de la justice contraire à celle que s'en fait la garde des Sceaux, à savoir accessible et ouverte au public", précise le ministère. Si l'on en croit Libé, cette histoire de brouillage pourrait même bientôt appartenir au passé : "L’Établissement Public du Palais de justice de Paris (EPPJP) doit transmettre rapidement à la chancellerie une copie corrigée. Une nouvelle réunion avec l’association de la presse judiciaire est prévue lundi 18 mai".
Concernant les bancs de presse, en revanche, le combat continue. Ces espaces réservés à la presse, dont sont pourvus la plupart des tribunaux français, ne sont toujours pas prévus dans les plans du futur Palais de justice de Paris. En quoi rendre compte d'un procès sur d'autres bancs que ceux réservés à la presse est-il problématique ? "Généralement, ils sont situés face au box des accusés, nous avons donc vue à la fois sur la cour, les témoins et l'accusé. C'est donc beaucoup plus facile de décrire", nous indiquait hier Stéphane Durand-Souffland, chroniqueur judiciaire au Figaro.
L'occasion de relire notre enquête : "Internet banni du futur Palais de justice de Paris ? Avocats et journalistes s'alarment".