Orchestre d'Israël à Paris : retour sur un fiasco médiatique
Élodie Safaris - - (In)visibilités - 46 commentaires"On s'est fait tabasser avec l'assentiment des médias mainstream"
Le concert de l'orchestre Philharmonique d'Israël du 6 novembre dernier a été perturbé par des militants de Palestine Action France. Des jets de tracts, boules puantes et torches allumées accompagnés de slogans scandés. Des images qui ont choqué une grande partie de la sphère médiatique au point de faire l'ouverture du JT de France 2. Retour sur un traitement médiatique qui, une fois de plus, a invisibilisé les militants pro-palestiniens et les agressions dont ils ont été victimes.
Représentation à haut-risque. Le 6 novembre au soir s'est tenu à la Philharmonie de Paris le concert de l'orchestre philharmonique d'Israël mené par le chef d'orchestre Lahav Shani. Une représentation maintenue malgré de vives contestations en interne comme en externe, parmi lesquelles une campagne réclamant sa déprogrammation et un appel de la CGT-Spectacle appelant à "contextualiser"
la représentation sur scène.
Une "action de boycott culturel actif non violente"
Comme la direction de la Philharmonie s'y attendait (ce que nous a confirmé un agent d'accueil qui y travaillait ce soir-là), le concert a été perturbé à plusieurs reprises par des actions de trois militants pro-palestiniens de Palestine Action France. L'organisation a assumé l'action dès la nuit du 6 au 7, notamment en alertant sur l'arrestation de ses militants.
Branche française du réseau international Palestine Action, Palestine Action France entend lutter "contre les entreprises qui arment l'État colonial israélien et les institutions complices"
. Victimes de doxing et de menaces de mort depuis leur action, les militants ont accepté de s'entretenir avec Arrêt sur images à condition que leur anonymat soit garanti. Avec l'éclairage de leur avocat, maitre Jaite Mohamed, de Charles-Alexandre Creton du collectif Artistes pour la Palestine, de Monira Moondu mouvement Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS), et du journaliste de Politis Pierre Jequier-Zalc, qui a interviewé l'une des militantes. ASI revient à froid sur un récit médiatique unilatéral à l'indignation sélective et qui, jamais, ne donne la parole aux organisations pro-palestiniennes.
L'objectif de cette "action de boycott culturel actif non violente" était clair : "interrompre le concert de cet orchestre qui se revendique «premier ambassadeur culturel d'Israël»" et "dont la seule raison d'exister est d'adoucir aux yeux du monde l'image d'un État sanguinaire" rapportent à ASI les militants qui y ont pris part, avant de détailler les faits. "À l'intérieur de la salle, trois personnes ont, à différents moments, interrompu cette messe génocidaire"
: la première a "jeté des tracts et des boules puantes"
, la seconde a "allumé une torche",
la dernière a "jeté des boules puantes et allumé une torche".
Les trois activistes, ainsi qu'un quatrième qui manifestait à l'extérieur du bâtiment, ont été interpellés et détenus plus de soixante heures (dont 48 de garde à vue). Au même moment, les images amateur circulaient déjà sur les réseaux sociaux. Dès le lendemain, ils alimentaient une couverture médiatique disproportionnée et unilatérale.
Dramatisation et panique médiatique
Sur les plateaux de chaîne d'info et d'opinion, comme dans les émissions d'actualité ou d'info-divertissement, le ton est grave. À l'instar de BFM et LCI qui titrent avec le terme "chaos"
et en font l'une des actualités fortes de la journée du 7 novembre, lendemain du concert perturbé. Sur Sud Radio, Périco Légasse estime qu'"on
arrive à un point de guerre civile".
Le même jour, le JT du 20h de France 2 en fait le sujet d'ouverture de son journal, expliquant que "
des activistes pro-palestiniens munis de fumigènes"
ont "interrompu le concert d'un orchestre israélien".
Dans C à vous, Mohamed Bouhafsi introduira la séquence en évoquant "
un tollé international"
et "des spectateurs sous le choc".
En plateau, Laure Beccuau, procureur de la République de Paris, seule personne habilitée à s'exprimer publiquement alors que les militants sont encore en garde à vue. La procureur est interrogée : "quels sont les profils des quatre personnes interpellées?" ; "S'agissait-il d'une action organisée ?" : "Comment ces personnes ont pu entrer avec des fumigènes et s'organiser?" ; "Avez-vous des premiers éléments d'une quelconque complicité au sein même de la Philharmonie?" ; "Allez-vous devoir déterminer s'il y a eu une faille de sécurité?".
La séquence est précédée de "l'édito" de Yaël Goosz, éditorialiste politique, qui condamne fermement sans donner davantage d'éléments aux spectateurs sur l'objectif de l'action militante. À ce moment, Palestine Action France l'a déjà "revendiqué" sur son compte Instagram depuis plus de 20h. Mais personne en plateau pour les désigner, ni rapporter les éléments de leur communiqué publié vers 17h.
Bataclan et fiche S
Sur France 5, la procureur de Paris dit qu'elle ne veut pas "surjouer un contexte"
mais convoque les attentats du Bataclan du 13 novembre 2015 et commente : "Je ne suis pas à la place des spectateurs qui étaient dans la salle ce soir-là, mais qui nous dit qu'il n'y a pas quelqu'un qui s'est demandé, l'espace d'un instant, si ce n'était pas ça qui se reproduisait?"
. Laurence Ferrari (qui était présente dans la salle de la Philharmonie ce soir-là) rapporte (par téléphone) sur CNews que "les massacres du Bataclan"
étaient "présent[s] dans toutes les têtes"
. Un argument qui ne tient pas pour maître Jaite Mohamed qui argue qu'au moment des fumigènes, "tout le monde savait de quoi il s'agissait",
puisqu'une première action avec des jets de tracts avait déjà eu lieu, quelques minutes avant.
"C'est quand même dingue de mettre en parallèle un attentat meurtrier et une action non violente qui dénonce un génocide"
s'insurge de son côté Charles Alexandre Creton du collectif Artistes pour la Palestine.
Pour renforcer cette dangerosité supposée de l'action, la majorité des médias évoquent le fait que l'un des militants arrêtés serait "fiché S pour ses liens avec la mouvance contestataire" (
CNews)
sans davantage de détails. L'avocat des militants assure à ASI ne pas savoir ce dont il s'agit précisément, aucune information à ce sujet ne figurant, selon lui, dans le dossier pénal. "On a un fichier absurde alimenté de façon illisible et qui est pratiquement devenu un instrument de propagande contre les militants d’extrême gauche,
se désole maître Jaite Mohamed.
À l'antenne, CNews va jusqu'à publier les prénoms et dates de naissance des militants arrêtés.
"Nous nous sommes faits lyncher, tabasser, avec la validation et l'assentiment de tous les médias mainstream"
La majorité des médias audiovisuels font état d'"affrontements"
(France 5, France 2), de "scènes de confrontation violente"
(BFM) ou de "bagarres"
(LCI). Un récit qui laisse clairement penser que les militants pro-palestiniens se sont battus avec des spectateurs. Ce que pourtant ni les images des trois actions, ni les témoignages médiatiques, ni Palestine Action n'attestent.
C'est même plutôt l'inverse. Comme en témoignent les vidéos diffusées sur les réseaux et reprises par tous les médias, les seules personnes violentées sont les militants de Palestine Action France. Deux militants sur les trois qui ont successivement interrompu le concert, ont été violemment agressés par les spectateurs. Le second s'est levé de son siège et a "allumé une torche avant de se faire tabasser par plus d'une dizaine de spectateurs qui lui ont ouvert le crâne"
nous raconte l'organisation, le troisième (une femme) "a jeté des boules puantes et allumé une torche avant elle aussi de se faire frapper, cracher dessus et sortir"
. Elle s'est vu prescrire deux jours d'ITT, a été hospitalisée le lendemain, assurent les militants.
Un déchaînement de violence auquel ils ne s'attendaient pas : "
Nous avions anticipé que nous ferions face à de l'hostilité, mais nous étions loin d'imaginer que des spectateurs.ices, sionistes assumés.es, pourraient nous passer à tabac pendant de longues minutes sans que personne n'intervienne"
. "Nous nous sommes fait lyncher, tabasser, avec la validation et l'assentiment de tous les médias mainstream et d'une grande partie de la classe politique"
dénoncent ceux qui disent s'être également faits "cracher dessus, humilier et insulter"
, avant de nous livrer quelques exemples de saillies émanants de la foule ("Salope", "Pute du Hamas", "Tabassez le", "Salopard", "Il faut lui fracasser la tête", "PD", "Brulez-la", "Il fallait frapper plus fort").
Le climat et les encouragements de certains membres du public à l'égard des agresseurs les ont particulièrement choqués : "Les gens applaudissaient et félicitaient celles et ceux qui frappaient". L'un de ces derniers, le rabbin Gabriel Farhi a même revendiqué l'agression sur les réseaux sociaux : "Quant à la jeune femme sur qui j'ai levé la main, je ne m’excuse pas. On ne se laisse pas faire"
. Un élément qui, selon notre recension, n'a été évoqué sur aucun plateau télé.
Les activistes ont aussi relevé quelques "regards de compassion" :
"un spectateur s'est interposé entre l'un des militants et la foule qui le tabassait, sans ce monsieur, il aurait peut être été jeté par dessus la rambarde"
. "Un autre a accompagné l'une des militantes dehors pour lui remettre ses affaires et lui a dit qu'il était désolé"
. L'avocat des militants rapporte à ASI qu'au moins deux spectateurs qui ont assisté à la scène les ont contactés pour se proposer de témoigner. "Ils nous ont dit que c'était scandaleux et inacceptable, et qu’en terme de comportement, cela ne correspondait pas au public habituel de la Philharmonie"
raconte maître Jaite Mohamed.
Une autre violence était absente de ce récit médiatique : celle des forces de l'ordre, présentes en masse pour réprimer la manifestation (interdite par la préfecture) qui se déroulait à l'extérieur de la philharmonie. "Ils ont nassé le groupe de manière assez virulente et y'a eu des coups de matraque, des coups de bouclier,
rapporte Charles Alexandre Créton qui était sur place, rien d'extraordinaire, la violence policière normalisée comme on la connaît"
. Peut-être pour cela qu'aucun média audiovisuel ne l'a rapporté ? Pourtant, le média indépendant Les Répliques qui était sur place a filmé ces scènes.
Une indignation à géométrie variable
Plusieurs médias de presse écrite ont explicité ces violences sans les minimiser, à l’instar du Monde. Les sujets vidéos diffusés en télé en font également mention dans la majorité des cas, mais sont ensuite quasiment absents des débats en plateau.
Sur CNews, les spectateurs agresseurs sont présentés comme ayant simplement pallié le manque de sécurité (apparent). Stéphane Zibi, invité en tant que spectateur présent le soir du 6 novembre (et jamais présenté comme cofondateur de la Diaspora Defense Forces) reconnaît d'ailleurs que les spectateurs "
attrapent celui qui a fait ça avec une grande violence".
Toujours sur la chaîne d'opinion, l'ambassadeur israélien, Joshua Zarka, semble aussi justifier cette violence : "Ce qu'on voit sur ces images, on voit ces membres de l'audience taper ce monsieur, je pense que les Français en ont assez de cette instrumentalisation cynique
de ce qui se passe en Israël".
C'est ce déséquilibre et cette indignation à géométrie variable qui ont poussé le journaliste de Politis, Pierre Jequier-Zalc, à donner la parole à l’une des militantes arrêtée. "
Le parti pris de Politisn'est pas de défendre l'action, mais il y a eu des militants qui se font lyncher, cracher dessus et pourtant le discours médiatique unanime a mis uniquement la lumière sur l'interruption d'un concert avec des arguments fallacieux",
déplore le journaliste avant d'en conclure : "c'est de la désinformation"
. Seuls quelques autres médias progressistes livrent une approche différente, comme Le Médiaou encore Blast qui, par la voix du philosophe Didier Eribon, dénonce cette "indignation sélective".
Lorsque le 11 novembre, l'AFP a annoncé que les quatre militants mis en examen portent plainte pour les violences subies, la grande majorité des médias qui avaient évoqué longuement l'action du 6 novembre, n'ont pas repris l'information. Selon notre recension, il faudra attendre l'enquête de Mediapart publiée le 21 novembre pour découvrir des témoignages de spectateurs "ultra choqué[s]"
par les violences des spectateurs.
Invisibilisation des voix pro-palestiniennes
Dans les sujets vidéo comme sur les plateaux ou dans la presse en ligne, aucune voix pro-palestinienne n'est invitée pour expliquer les mouvements de boycott ou cette action en particulier. La seule voix considérée comme partisane de l'action est celle de la CGT-Spectacle que l'on retrouvera dans le sujet de France 5 ou sur BFM, alors même qu'elle n'a pas pris part à cette action ni ne l'a soutenue publiquement.
L'ambassadeur d'Israël, Joseph Zarka a, de son côté, été invité sur CNews, BFM, RTL ou encore France Info. Partout, le diplomate peut dérouler sa communication sans jamais être contredit ou relancé, par exemple lorsqu'il affirme que "la guerre (à Gaza - ndr) est terminée"
.
BFM titre sur l'antisémitisme
Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France, Yonathan Arfi, également présent le soir du 6, est lui aussi de tous les plateaux (Europe 1, BFM, LCI, TF1, RTL). Il y affirme qu'il existe une "obsession alimentée par LFI"
qui "instrumentalise un conflit à 3 mille km en stigmatisant les français juifs"
(BFM). En plateau, personne pour interroger ce glissement rhétorique selon lequel via ces actions militantes et cette volonté politique d'empêcher ce concert d'avoir lieu, viseraient en réalité les personnes juives.
Un amalgame dangereux dont CNews se fera, sans surprise, l'echo. À l'instar d'Olivier Benkemoun ("oui, dans ce pays, il y a une chasse aux juifs en ce moment")
ou de son collègue Olivier de Keranflech ("l
e concert Philharmonique pris pour cible hier soir a été finalement le symbole de cette haine déchaînée contre des juifs")
. "En France, un concert de musique classique se transforme en ZAD d'extrême gauche, pro-palestine et antisémite"
ose même Eliot Deval.
Cet amalgame, qui s'appuie sur des accusations graves et jamais étayées, se retrouve aussi sur BFMTV. La présentatrice Paola Puerari, qui reçoit l'ambassadeur israélien : "Cette haine d'Israël, est ce qu'elle vous fait peur aujourd’hui ?"
demande la journaliste. "Vous savez, ce n'est pas nouveau
, répond l'ambassadeur, les juifs connaissent la haine, c'est quelque chose qu'on connaît,
qu'on ressent, on grandit avec"
. "Mais depuis le 7 octobre, quand même, on a vu une vague d'antisémitisme revenir en France"
insiste la présentatrice. En bandeau "
Philharmonie : un nouvel acte antisémite ?".
Contactée par ASI, Paola Puerari a d'abord accepté notre demande de contact, mais n'a malheureusement plus répondu (malgré plusieurs relances), une fois les questions reçues.
Concernant ces accusations d'antisémitisme, Charles Alexandre Créton, du collectif Artistes pour la Palestine déplore la reprise de cette "grande stratégie d'Israël"
qui consiste à "justifier l'ensemble de ses crimes et criminaliser ses dénonciations"
. Monira Moon n'est pas surprise non plus : "Les politiques et les médias parlent d'antisémitisme pour qualifier n’importe quelle action de solidarité avec la Palestine"
déplore la militante de BDS.
Egalement dans le viseur des chaînes d'info : LFI. "La classe politique a réagi presque comme un seul homme
, rapporte encore Paola Puerari, sauf ce parti qui refuse de condamner ces violences".
À l'instar de BFM, les plateaux - CNews en tête - commenteront allègrement la "non-condamnation" de LFI. La CGT en prendra également pour son grade, à l'instar de cette saillie aux relents complotistes de Paul Amar.
Dépolitisation de la culture
À l'unisson, les éditorialistes désapprouvent voire condamnent fermement l'action de Palestine Action France. "Parce que vous êtes israélien, vous seriez comptable des massacres de Gaza comme s'il n'y avait pas des opposants ou une société civile israélienne anti-Nétanyahou?"
lance Yaël Goosz (France 5) qui déplore "u
n boycott parfois aveugle et absurde".
Sur LCI, Arlette Chabot trouve cette action "ô combien choquante"
et "tout ça absolument indécent"
. Elle martèle que "
des musiciens sont des artistes, ce ne sont pas des ambassadeurs d'un pays"
. Dans Le Monde, Michel Guerrin estime que l'artiste "n'a pas à clamer son innocence, prouver sa probité"
et clame : "Arrêtons de le réduire à sa nationalité comme on a pu le réduire à sa religion, sa couleur de peau, sa sexualité. Manquerait plus que demain on en fasse un fantassin politique".
Pour Charles-Alexandre Creton, ces critiques "
passent complètement à côté des raisons pour lesquelles on appelle à boycotter les institutions israéliennes et leurs ambassadeurs".
L'artiste rappelle qu'ils "
ne sont pas attaqués ou boycottés sur leur nationalité israélienne"
. Monira Moon de BDS rappelle également que "la campagne BDS ne cible pas des individus"
mais "les institutions israéliennes et les complicités avec ces institutions".
"Ici le boycott visait un orchestre qui se définit lui-même comme « ambassadeur culturel d’Israël »"
argue la militante en référence aux propos de Yair Mashiach, secrétaire général de la Philharmonie d'Israël en mai 2025. Palestine Action France rappelle qu'il s'agissait "de dénoncer la normalisation opérée par les institutions culturelles israéliennes"
mais aussi de "mettre en lumière la collaboration des institutions culturelles françaises, qui accueillent ces propagandistes"
.
"La musique classique bénéficie d'une forme de sacralisation bourgeoise qui fait que forcément elle serait apolitique"
, analyse Charles-Alexandre Creton. Pour lui, cette affaire est le révélateur que cette posture est "une planque pour tous ceux qui ont des idées réactionnaires".
Cette dépolitisation de la musique classique et plus largement de la culture, s'accompagne d’une criminalisation du mouvement de boycott. "Comme pour tout ce qui concerne la Palestine, les appels au boycott ne sont jamais replacés dans le contexte colonial et génocidaire de l'État d'Israël, mais toujours individualisés"
regrette Monira Moon. "Les campagnes de boycott culturel, universitaire et sportif visent à stopper l'effet de l'opération marketing Brand Israël en France qui entend promouvoir Israël comme une marque séduisante, et ainsi tenter d'occulter ses crimes, à grand renfort de culture"
analyse encore la militante avant de conclure : "si on criminalise même la résistance non-violente et pacifique contre la colonisation et ses complices, tel que l'appel au boycott, cela revient à nier au peuple palestinien toute possibilité de résister et de se défendre face à l'anéantissement".
Le 30 novembre, Lahav Shani est de nouveau programmé à la Philharmonie pour diriger l'Orchestre de Rotterdam. Artistes pour la Palestine
, BDS France
et d'autres collectifs ont lancé une nouvelle campagne (une lettre ouverte signée notamment par Adèle Haenel) pour réclamer l'annulation de sa venue.