NSA : la France et l'Espagne auraient collaboré

Gilles Klein - - 0 commentaires

Les pieds dans le plat. Ce n'est pas la NSA qui a espionné la France et l'Espagne ont déclaré des officiels américains au Wall Street Journal, ce sont les services de ces deux pays qui ont partagé des informations avec la NSA. Une information confirmée par le patron de la NSA, le général Keith Alexander, devant une commission du Congrès américain.

"Le patron de la NSA déclare que les accusations d'écoutes téléphoniques sont fausses" titre à gauche de sa Une le Washington Post. Contre-offensive ou opération de communication ? C'est la question qui se pose à la suite de la déclaration d'Alexander.

En effet, le patron de la NSA a clairement affirmé, devant une commission parlementaire, que la NSA n'avait pas collecté des informations sur des citoyens européens. En fait, celles-ci auraient été fournies à la NSA par ses alliés européens. Et ces informations auraient été recueillies par les Européens hors de leur pays, dans des zones où l'OTAN est impliquée.

Le journal ajoute que les agences de renseignement espagnoles et françaises ont une longue tradition de partage de millions d'enregistrement téléphoniques avec les USA, en citant des responsables (anonymes) actuels et passés des renseignements US.

Dans son intervention, Alexander a mentionné les noms des journaux européens Le Monde, El Mundo (Espagne) et l'Espresso (Italie) en présentant leurs accusations comme complètement erronées. Le Monde avait affirmé que la NSA avait effectué 70 millions d'interceptions de méta-données (n° de l'appelé et de l'appelant, localisation etc...) en un seul mois, El Mundo parlait de 60 millions en un mois pour l'Espagne.

L'information est à la Une de plusieurs quotidiens espagnols, contrairement à la presse française nationale du matin. En début d'après-midi Le Monde écrivait : "La DGSE a établi, depuis la fin de 2011, un protocole d'échange de données avec les Etats-Unis".

"Les Etats Unis attribuent à l'Espagne et à la France l'espionnage massif" titre l'Espagnol El Pais "La NSA affirme que Madrid et Paris collectaient l'information hors de leurs frontières et la partageaient avec leurs alliés de l'OTAN." le journal (proche de l'opposition socialiste) ajoute que le conservateur José Maria Aznar, Premier ministre de 1996 à 2004, a accepté une collaboration directe avec la NSA et la CIA.

"Le Centro Nacional de Inteligencia (CNI) a facilité l'espionnage massif des Etats Unis en Espagne" accuse El Mundo.

Encore un nouveau développement dans l'affaire de la NSA. Pour ceux qui n'ont rien compris, notre émission 14h42 revient aujourd'hui de manière très pédagogique sur toutes les questions que vous vous posez.

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