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Faab
Pour info et pour ce que j'en ai vu, l'autorité de régulation des médias a juste fait passer un rappel de la loi sur la protection des mineurs (y'a quand même un enfant assassiné...).
P.S. pour ceux qui penseraient que c'est la guerre avec la Russie : la même très officielle autorité a relayé cet article parlant d'un accord entre Orange et un opérateur russe de datacenter. Le business continue malgré les tensions... -
Revolution
Le terrorisme vit beaucoup de la publicité qui lui est faite. Faire tout pour limiter la surface médiatique de ces actes est un important moyen de lutte pour les décourager.
En revanche en faire un sujet d'hystérie ne conduit qu'à en démultiplier les effets et à leur donner une potence massive.
Si le terrorisme gêne vraiment un Etat, il le cache. Si au contraire il sert'ses objectifs stratégiques, il en fait des tonnes.
On est clairement dans la seconde situation en France. -
Anderson
Russia Today en a parlé longuement dans ces différentes éditions d'infos les 2 et 3 février.
Aujourd'hui presque rien.
Par contre les "journalistes" de la (feu)BBC feraient bien d'apprendre le russe ou de consulter leurs collègues de la BBC Russia.
Parce qu'oser prétendre à un black-out médiatique sur l'affaire parce que cela n'a pas été diffusé dès le lendemain c'est fort de thé russe. -
Arnaud Romain
Juste une petite question : si on enlève les murmures de couloirs, les allusions, les conditionnels, les supputations et les arguments d'autorité "d'experts" universitaires (ça aurait été une Tchétchène ils auraient hurlé ! Ah bon ?)... il reste quoi de votre article ? -
campusliber
Saine attitude du pouvoir en Russie : quelle est l'utilité de gloser à n'en plus pouvoir sur un fait divers ? C'est juste du voyeurisme. -
Faab
Je crois que vous faites erreur en disant "elles sont souvent promptes à se saisir de faits divers stigmatisant les minorités religieuses ou nationales, tout particulièrement sur l'Islam ou l'immigration lorsqu'il s'agit du territoire européen".
Pour ce que j'en comprends, l'esprit général en Russie en ce moment est la valorisation de la souveraineté nationale, et en ce qui concerne l'Europe, ils reprennent l'argumentaire disant que l'immigration est la manière dont la doctrine libérale, atlantiste, étatsunienne affaiblit les nations. En dehors de la question idéologique, du nationalisme désormais à l'honneur, ça les arrangerait que les nations européennes se referment sur leurs frontières, que l'Union Européenne se fragmente et que s'affaiblisse l'OTAN et les relations avec les Etats-Unis.
Et ils ne visent certainement pas l'Islam vu la réaction après les attentats à Charlie Hebdo : manifestations anti-Charlie en Tchétchénie sous le regard de l'ami Kadyrov et interdictions de diffuser les caricatures au nom d'une loi sur l'offense aux religions.
Je ne pense pas que la doctrine eurasiatique développée depuis quelques années autorise de stigmatiser les minorités : Asie centrale, Caucase, semblent désormais l'orientation du Kremlin, c'est fini le regard vers l'Ouest du temps de Eltsine & co. -
constant gardener
La dirigeante du Conseil citoyen des organisations des Peuples amérindiens du Honduras été abattue ce jeudi par des inconnus.
Mais, comme ça n'est pas arrivé en Russie ou en Tchétchénie, vous n'en entendrez plus parler*.
(*) y compris sur ASI où l'on n'a jamais voulu ne serait-ce qu'évoquer le putsch de 2009 [s]fomenté[/s] soutenu par nos amis états-uniens. -
Ervé
La justice russe ne devrait pas être trop sévère avec elle.
A Moscou, déclarer qu'on hait la démocratie est une manière d'exprimer sa sympathie pour Poutine. -
Diogene
Je proteste au nom des martiens. Il y a quelques années, le malade mental en pleine crise de violence aurait dit que l'acte lui avait été dicté par les martiens (ou par Djizeuss dans la bible belt). Mais depuis que le terrorisme islamiste est à la mode, y en a plus que pour Allah. C'est injuste! -
lanael
Allez, vous reprendrez-bien un petit coup d'anti-poutine, non ? Puisqu'on vous dit qu'on a des [s]preuves[/s] soupçons ! -
Thomas
Merci pour l'article.
Une réserve : "de la nounou" revient deux fois dans le dernier paragraphe. A ce stade, "de la meurtrière" (présumée, certes, mais bon) semble être une qualification préférable, non? -
constant gardener
Il est vraiment méchant, le maître du Kremlin.
Nous en avons là une preuve supplémentaire.
Chez nous, où la presse est totalement libre, aucun rédac'chef ne se laisserait arrêter par l'hypothèse que la dame pourrait être une malade mentale. On crierait illico au terrorisme islamique, on s'empresserait d'exiger de tous les musulmans de France qu'ils condamnent l'acte odieux. On ferait une semaine de C dans l'air sur la menace terroriste qu'elle est partout, et même qu'elle n'a jamais été aussi forte, tremblez braves gens, le méchant musulman le couteau entre les dents vient jusque dans nos campagnes égorger nos fils et nos compagnes.
Et je ne compte pas les articles sur ASI.
Mais - par délicatesse probablement pour les proches de la victime - on ne relierait jamais le possible acte terroriste aux bombardements de nos braves soldats en Syrie, ni à notre soutien sans faille aux féodaux d'Arabie Saoudite.
C'est là qu'on se dit que la démocratie, c'est quand même mieux que la dictature dirigée de main de fer par l'ancien maître espion du KGB. -
Carnéade le Fataliste
La télévision qui s'autocensure pour éviter des réactions xénophobes au lieu d'exploiter un fait divers, quels barbares ces russes ce n'est pas en occident que ça arriverait. -
Monsieur X
On va faire un article sur ça qui se passe dans un pays où la plupart d'entre nous ne sont jamais allé, n'iront jamais, ne connaissons rien ni personne. Par contre après les attentats contre Charlie Hebdo et l'Hypercasher, on n'a pas eu d'article sur Laurent Fabius disant quelque mois plus tôt "qu'Al Nosrah fait du bon boulot" en Syrie.
Je vais le redire clairement:
On s'en fout de la Russie.
On s'intéresse à la France.
Ce site a publié il y une paire d'années un délicieux livre donnant un point de vue extérieur sur la France, sur le mode des lettres persanes. Etonnant de le voir se livrer à une pratique qui est assez typique de ceux que ce livre dénonçait malicieusement, c'est à dire porter son attention partout mais pas sur les problèmes que nous avons réellement sur les bras.