-
denis tamarelle
Bonjour, ce serait chouette une émission sur les jeux serieux (serious games), histoire de fixer les choses -
Weird Fish
La critique d'AC:U dans Libération par Erwan Cario. Tout est parfaitement résumé.
http://ecrans.liberation.fr/ecrans/2014/11/24/assassin-s-creed-chute-de-regime_1149930 -
Retraité volontaire
>>Et on nous dit que le jeu ne fait aucune propagande.
Bien sûr que ce jeu fait de la propagande, comme toute œuvre commerciale.
Le premier problème est que voyez un complot derrière, allant jusqu'à vous pencher sur la personnalité du fondateur d'Ubisoft !
Le deuxième est que, à vous lire, l'idéologie de l'assassinat politique semble moins importante que la fiction sur base historique.
C'est quand même totalement incohérent de défendre d'un coté une vision étatique et figée de l'enseignement de l'histoire (loi Gayssot, communiste), et de l'autre de venir pleurnicher que les Français ne savent pas qui était Robespierre """en réalité""".
A moins que cela ne soit effectivement cohérent:Imposer sa version aux autres....
Bon, je vais reprendre un café.
Au fait, dans le lien donné par Fan, je vous signale que Robespierre a été envoyé à la guillotine par une coalition entre modérés et extrême gauche (9:20)
JDCJDRPPPP*
*je dis ça, je dis rien....Pom,pom,pom,pom... -
Cultive ton jardin
En effet, la séquence est splendide! Elle suffirait à convaincre tous ceux qui ont tenté de banaliser un "simple" jeu, qui n'aurait aucune prétention historique, et surtout pas de visée manipulatrice. Un des effets positifs (de la découverte) de cette tromperie, c'est de donner envie de revisiter une période de l'histoire dont on garde surtout des images-clichés. Merci! -
sandy
Une autre séquence du jeu pleine de propagande :
https://www.youtube.com/watch?v=WSu_BFcJEp0&feature=youtu.be
La mission est appelée "persécutions politiques" et traite de la mise en accusation des girondins. Cette mise en accusation est présentée par le jeu comme un caprice de Robespierre qui ne supporte pas les opinions politiques différentes. Et l'opinion que le jeu prête aux girondins est leur opposition à la volonté de Robespierre de transformer Paris en bain de sang et donc de s'opposer aux exécutions.
Danton est alors présenté comme venant essayer de raisonner Robespierre, et le jeu prétend que c'est cette opposition qui lui coûtera la vie.
Voilà la révolution revisitée en bouillie réactionnaire.
Et on nous dit que le jeu ne fait aucune propagande. -
Cultive ton jardin
Pas seulement la colère, mais les infos qui vont avec, qui sont rarement rappelées. Au point que beaucoup d'entre nous les ignorent, ou ne les savent que vaguement. -
rmara
Non seulement la propagande imbécile et mensongère au sujet de Robespierre continue, on le présente comme un sanguinaire ? Qui sait qu'il a fait une longue intervention à l'assemblée nationale pour supplier les députer de refuser la peine de mort. Ce sont les girondins que l'on présente comme els victimes du monstrueux Robespierre qui ont voté cette loi dont ils furent victimes apr la suite la plupart pour crime de haute trahison. Dans l'affaire Robespierre Danton , on oublie aussi fort à propos que Robespierre était l'ami de Danton et de sa famille. Pourquoi ne dit on jamais de quoi ont été jugé coupable la plupart es girondins qui ont été jugé que la Girondin qui ont été jugé par le comité de salut public ? Serait-il gênant de dire qu'ils spéculaient sur le prix du grain entre les régions générant une famine qui créa une révolte populaire que ces mêmes girondins défendant leurs intérêts réprimèrent dans le sang au prix de dizaines de milliers de gens du peuple assassiné. Dit ont que les girondins trahirent la république au profit des rois qui voulaient rétablir al royauté en France ?
Dans la même veine : Pourquoi continue-t-on de présenter Voltaire comme un ami de la liberté de pensée et de la liberté tout court alors que ce salopard était antisémite, qu'il a jeté les fondements intellectuels du racisme, qu'il possédait des "nègres" dans ses possessions des colonies, et qu'après avoir fait eprsécuté Rousseau il demanda au canton de Genève,
Pourquoi ne doit on jamais cela à l'école par exemple où l'on est censé apprendre l'histoire ? Parce que Voltaire, Danton et les girondins sont les fondements de la droite francaise qui essaye de masquer les réalités historiques de ce qu'elle est, voilà pourquoi ...
C'est mensonger, c'est dégueulasse, et cela dure depuis plus de deux cent ans ...
Le jeu d'Ubisoft n'est q'un épisode de plus dans cette affaire. Et comme la plupart des jeux vidéos sont guerriers et réactionnaires, voire racistes, il n'y a là rien d'étonnant ... Mélenchon anon seulement raison, mais il est encore bien poli avec ces cons ... -
olivhood
il paraitrait que la guerre des étoiles et les gardiens de la galaxie ne respecteraient pas totalement la réalité scientifique ! -
Rosalie
Certes, un jeu video n'est pas une leçon d'histoire.
Mais comme vous l'avez montré dans votre émission d'ASI sur ce sujet, un jeu video peut véhiculer une idéologie.
Et quand on traite d'un sujet politique aussi emblématique que la révolution française, on ne peut pas y échapper.
Peu importe que Napoléon soit aussi malmené que Robespierre. -
Mlemaudit
On peut quand même reconnaitre à Alexis Corbière le mérite de s'être farcit la vidéo promo d'ACU en entier! IL fallait le faire tant s'est moche et mal branlé, au bout de 2 minutes je n'en pouvais plus... -
Msettimio
On ne lit plus Alexandre Dumas, lui non plus n'était pas professeur d'histoire. Et pourtant quels bonheurs de lecture.
Dans la série des Mousquetaires aucun personnage n'est conforme, Ni Louis XIII et Richelieu, leurs rapports encore moins et que dire de Mazarin et Anne d'Autriche à eux deux ils ont quand même sauvé la France que nous connaissons.
Que dire du Napoléon ou du Koutouzoff vus par Tolstoï? De Marie-Antoinette vue par Coppola ?
Coppola , Dumas et Tolstoï sont de poètes, non des historiens..
Cependant le traitement d'un personnage, d'une époque n'est jamais innocent : en son temps l'énorme succès de Victorien Sardou avec sa pièce , anti-républicaine à fond, sur la réaction Thermidorienne, obligea anisi les Républicains à assumer la Révolution en bloc, ses excès y compris.
Sans le vouloir (?) les concepteurs du jeu expriment un point de vue qui pourrait avoir des conséquences politiques. -
Denshar
J'ai une question qui pourrait mettre le sujet en perspective : quelles ont été les réactions du public (et de la classe politique) italen(ne) à la sortie d'Assassin's Creed 2 ?
En effet, l'action se passe à Florence et Venise à l'époque de la Renaissance Italienne. Comme pour Unity, l'intrigue brode sur des évènements (comme la conjuration des Pazzi et la tentative d'assassinat des Médicis pendant une cérémonie religieuse) et des personnages (Laurent de Médicis, la famille Pazzi, Rodrigo Borgia) ayant réellement existé dans l'Histoire.
La signification, les raisons, le déroulement des évènements historiques sont fictivement présentés comme des batailles dans la guerre des deux factions, les Templiers (les "méchants"), et les Assassins (les "gentils"). Factions dans lesquelles sont rangés les personnages historiques. Sans faire de gros "spoiler", Rodrigo Brogia écope du rôle de "grand méchant".
En tant que joueur, j'ai trouvé que c'était très bien fait, très intelligemment exécuté. L'ancrage historique est bien vu et donne un consistance à l'intrigue. Clairement les personnages sont fictionnels même si basé sur des acteurs historiques, il n'y a pas d'ambigüité.
Les Pazzi sont détestables, mais ce sont des personnages de jeu vidéo...
Maintenant il est facile pour moi français, assez peu au fait de l'histoire florentine, de faire la part des choses entre Laurent de Médicis et son alter-égo vu par Assassin's Creed. Mais pour un florentin ?
Et parallèlement, les personnages de Danton et Robespierre sont si importants dans notre histoire qu'il peut être difficile de les voir comme personnages fictifs basés sur une certaine vision de l'histoire, et difficile aussi d'adhérer à la manière dont les scenaristes ont "comblé les trous" pour faire avancer leur histoire de templiers et d'assassins.
Mais personnellement, pour avoir joué à tous les jeux de la série et notamment au 3 où ils se sont livrés au même exercice avec la guerre d'indépendance américaine, je ne pense pas qu'il faille faire un procès aux créateurs et scénaristes de vouloir donner une vision de l'histoire.
Ils utilisent, comme pour les opus précédents, des évènements historiques comme canevas pour faire avancer leur propre histoire. -
Carnéade le Fataliste
Danton d'Agnès Wajda utilisait Robespierre pour faire une critique des idéologues révolutionnaires face à Danton incarnation du démocrate, imparfait et dont la corromption était mentionnée au passage, mais apparaissant avant tout humain et humaniste. Le tout avec un parallèle évident avec la situation polonaise de l'époque (Valesa vs Jarulevski).
Et d'ailleurs, comme noté sur wikipedia :
Le film n'hésite pas à plier les identités historiques au service de cette comparaison : la scène de l'entrevue entre les deux hommes s'est en réalité faite à l'initiative de Danton. D'autre part la représentation d'un Danton défenseur et idole du petit peuple ne cadre pas avec le statut social du véritable Danton (bourgeoisie de robe, homme enrichi et corrompu) qui était en outre largement moins apprécié des militants populaires que Robespierre, « l'incorruptible » .
Et :
Lors de la projection privée faite avant la sortie du film, Jack Lang, alors ministre de la culture, et d'autres ministres sont sortis de la salle de projection avant la fin de la séance, furieux que l'on caricature ainsi une facette essentielle de l'histoire
Je doute néanmoins que beaucoup feraient aujourd'hui un scandale de ce plutôt bon film (en a-t-on vu se plaindre de l'excellent Agora, qui utilise pourtant très clairement l'histoire du christiannisme à Alexandrie pour nous parler des excès des religions en général, et avec quelques déformations ou raccourcis certainement aussi ?).
La question me semble donc, faut-il exiger d'un produit de pur divertissement plus de correction qu'un film "à prétention" cherchant sciemment à utiliser l'histoire pour dire quelque chose ? Et à partir du moment où on établit cette distinction qui et où va juger de ce qui est un produit pouvant légitimement le faire ou un produit qui doit rester neutre ?
Autant je n'aime certainement pas la caricature de l'histoire (visiblement, je n'y ai pas joué) offerte par ACU, autant à partir du moment où on ne considère pas le Jeu Vidéo comme un ghetto qui devrait obéir à d'autres règles que les autres contenus culturels, on ne peut qu'admettre que c'est leur droit de présenter les choses ainsi (s'il est salutaire qu'une critique là dessus s'exprime). -
Tony A
Ubisoft fait du business, et ses dirigeants se font de c. en or.
Quand on fait cela, on trouve le monde dans lequel on vit, formidable ; même si on concède qu'il a aussi quelques imperfections.
Et quand on trouve le monde formidable, on a vraiment pas envie que des "révolutionnaires" viennent f. la m....
Alors forcément, le regard qu'on pose sur la société et son histoire est imprégné de cette "philosophie"...
Et quand on conçoit un jeu avec comme décors la Révolution, ça ne peut que donner Assasin's Creed...
Si l'intrigue est bonne, on se fait un max de fric, ce qui confirme... que le monde est formidable...
Et en prime, les ados qui achèteront le jeu, y passeront bien plus de temps qu'en cours d'Histoire...
Cela s'appelle un bonus !
La vie est vraiment belle ! -
Compte supprimé à la demande de l'utilisateur
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
-
IT
Pas oublier que si les francophones avaient Lupin, Fantômas et Racombole, les anglophones avaient the Scarlet Pimpernel (le Mouron Rouge), un zorro des riches, faux playboy éthéré de jour, insaisissable justicier de nuit, courant les cours et les toits pour sauver du bout de l'épée la monarchie persécutée par républicains sanglants. Shockingly enough, le personnage est moins populaire en France qu'au Royaume-Uni (et, partant, aux USA, où Chuck Jones en fera son Scarlet Pumpernickel - une parodie dont la référence nous sera un peu plus obscure).
Du coup, la Révolution Française comme barbarie et les aristocrates comme veuves-et-orphelins apeurés, ça a déjà des bases populaires dans le romantisme anglo-saxon (celui qui nous a déjà produit Anastasia, les mésaventures de la monarchie russe aux prises avec la sauvagerie de la plèbe). Et oui, le conspirationisme goguenard de ces jeux vidéos ne fait que brasser des clichés pré-existants, les plus propres à y être intégrés comme toile de fond à des péripéties d'initiés - ce qui nécessite des foules ignorantes de leurs propres moteurs, au sein desquelles le héros sera seul à y voir clair.
Cela dit, je me demande comment ils articulent ça à la guerre d'indépendance américaine, thème de l'opus précédent (et dont le traitement est, j'imagine, plus consensuel ?). -
Popoche
Ce qui est assez comique, c'est que, selon certaines personnes, on ne devrait pas prendre en compte l'avis d'historiens sois disant proche de la droite, et qui auraient un point de vue uniquement à finalité politique.
Ces mêmes personnes qui défendent l'avis et la vision des Corbière et Mélanchon.
Deux éminents personnages qui ont, bien sûr, il ne faut jamais en douter, une interprétation de l'histoire totalement objective et pas du tout politique...
Hallucinant!
J'ai par la même occasion découvert qu'admettre les crimes de la Ière République lors des guerres de Vendée ( des centaines de milliers de morts quand même, dont de dangereux bataillons de femmes et enfants) était être réactionnaire.
Nous ne devons pas avoir la même conception des droits de l'homme, ni de liberté effectivement.
Je vais gerber et je reviens. -
Roger
Prêter à Ubisoft des intentions (autres que mercantiles) me parait bien les surestimer. Comme tout produit de consommation de masse, il postule une culture générale minimale du consommateur. Pour éviter toute complication et gagner du temps, on n'utilise que des stéréotype qui doivent faire partie de l'inconscient collectif. Ici, le stéréotype classique est celui qu'une révolution dévoie toujours les idéaux qui l'ont fait naitre et mène à l'extrémisme, les massacres d'innocents et bien sûr, l'émergence d'un tyran sanguinaire, Robespierre donc.
On peut certes penser que ce stéréotype est celui de l'inconscient des responsables du développement du jeu (pas des dirigeants d'Ubisoft qui à mon avis n'ont jamais trempé un doigt dans le scénario, ils ne s'occupent que de chiffres), mais c'est surement aussi effectivement l'image de la révolution de l'inconscient du consommateur moyen. Ce n'ait bien sûr pas sur les derniers travaux universitaires qu'Ubisoft s'appuie, mais sur les oeuvres populaires qui ont façonné cet inconscient, comme le film "La Révolution Française", #2.
Ces oeuvres populaires s'appuient elles-même sur des autorités morales, toute une lignée d'historiens et de politiciens qui ont consciemment, eux, construit cette propagande, et bien sûr, en premier lieu, la version du vainqueur de l'époque, les banquiers, les grands bourgeois qui ont fait Napoléon. -
tchd
Christian Clavier n'est pas du tout ressemblant. -
Dogu
Une video d'une courte conf a normal sup sur le sujet :
http://www.dailymotion.com/video/x1lsrww_cecile-obligi-la-legende-noire-de-robespierre_school