Netflix : pas "frais" selon Canal + et BFM

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Accueil mitigé de Netflix en France. Netflix, le géant américain de vidéos à la demande par abonnement, a fait son entrée sur le marché français ce lundi 15 septembre. Une arrivée loin de faire l'unanimité, notamment chez ses principaux concurrents, Canal + en tête, qui possède son propre service de vidéo à la demande, Canal Play.

"Il est pas frais, mon poisson ?!" pourrait vociférer Netflix si on se trouvait dans un album d'Astérix. Et pour cause, c'est le terme de "fraîcheur" qui revient assez souvent pour qualifier le catalogue de Netflix. Ce dernier, à en croire Canal + et BFM, en manquerait cruellement. Programmes pas assez alléchants, déjà vus, pas novateurs, trop américains : les critiques fusent. Anthony Morel, sur BFM, revient dans l'émission Culture Geek sur la "fraîcheur des plats" de ce "buffet à volonté". Après avoir vanté les forcess du géant d'outre-Atlantique, il pointe le côté "relativement alléchant" du catalogue Netlfix, auquel il manque certaines séries à succès, telles que Game of Thrones ou House of Cards, pourtant produite par Netflix mais dont tous les droits de diffusion ont été rachetés par Canal +.

Moins étonnant et somme toute, assez logiquement, le JT de Canal+ du 15 septembre va plus loin. Selon un reportage consacré au distributeur américain, sa première faiblesse serait de passer à côté de "l'exception culturelle française", qui voudrait que le consommateur français moyen recherche, avant tout, des programmes nationaux. "Ce que redoutent les médias traditionnels, c'est que Netflix mette à mal l'exception culturelle française et sa spécificité de production qui lui permet de proposer des films aussi bien populaires que des films plus initimistes, et c'est là justement que l'offre américaine peut s'avérer décevante".

L'offre de Netflix, qui plus est, ne serait "pas de première fraîcheur". Comparée à ? A Canal +, évidemment, dont le reportage s'empresse de démontrer tous les mérites. Ainsi est-il  précisé, à toutes fins utiles, qu'un film sera proposé sur Netflix plus de trois ans après sa sortie au cinéma, "beaucoup plus tard que Canal Play, qui a déjà 520 000 abonnés, propose 3 600 heures de série et est présent sur les box de tous les opérateurs". Un joli palmarès et une attaque en règle.

Mieux vaut tard que jamais : de leur côté, certains n'avaient pas attendu le jour d'arrivée en France de Netflix pour souligner la relative pauvreté du catalogue proposé : ainsiLe Mondeavait voulu se frotter au système de VOD américain dès juin et Télérama, précurseur, l'avait découvert dès avril.

Par Ludivine Bénard

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