Morales / faux fils caché : cinq incarcérations

Manuel Vicuña - - 0 commentaires

L'affaire du fils caché du président bolivien, voilà une intrigue digne d'une telenovela.

L'affaire maintient la presse nationale et internationale en haleine depuis près de quatre mois. Nous vous en parlions ici et ici : en prétendant, en février dernier, que le président Evo Morales avait eu un fils caché, né en 2007 d'une liaison avec une jeune intrigante, dénommée Gabriela Zapata, le journaliste bolivien Carlos Valverde entendait révéler une affaire d'Etat. Il accusait Morales de trafic d'influence vis à vis de cette ex-compagne, travaillant pour une entreprise de BTP chinoise ayant bénéficié de gros contrats avec l'Etat. Depuis, Morales a été blanchi, mais le cas de son supposé "fils caché" continue d'alimenter un feuilleton médiatico-judiciaire qui vient de connaître un nouveau rebondissement.

Rebondissement dans l'affaire Zapata-Morales, La Razón, 11 juin 2016

Hier, le quotidien bolivien La Razón a en effet annoncé la mise en détention de cinq personnes soupçonnées d'avoir payé un jeune garçon de 5 ans pour se faire passer pour le fils du président. Les personnes incarcérées sont des proches de Zapata et parmi eux les deux parents du garçon en question. "On a promis à l'enfant de lui payer ses frais de scolarité jusqu'au bac, de lui offrir un bout de terrain et de lui donner entre 5 000 et 15 000 dollars", a expliqué le procureur Ramiro Guerrero qui assure que le fils caché de Morales "n'a jamais existé".

Test de paternité et faux certificat

Voilà qui vient encore une fois porter un coup de plus à l'affaire "Morales-Zapata". En quatre mois, toutes les thèses ou presque ont été avancées sur ce fils supposé du président bolivien, d'abord présenté par Zapata comme étant décédé à la naissance, avant que la famille de la jeune femme n'affirme qu'il était toujours en vie. "Au mois d'avril, Evo Morales, 56 ans s'était soumis à un test de paternité. Mais Gabriela Zapata avait refusé de présenter l'enfant pour un examen médical, arguant que les médecins pouvaient truquer les résultats des analyses", rappelle ce samedi le site d'Europe 1.

Si en février le journaliste Carlos Valverde brandissait un prétendu certificat de naissance, preuve pour lui que l'enfant avait bien existé, la justice a depuis considéré que le document était faux. Valverde lui-même avait fini par reconnaître en mai que le fils du président et Zapata n'existait pas. Il accusait alors Zapata d'avoir présenté un autre enfant comme étant le fils qu'elle aurait eu avec Morales.

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