Michel Crépu, ou "l'art du placement éditorial" (Acrimed)

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Un "tout petit monde" où les "renvois d'ascenseurs" tiennent lieu de critique littéraire. Acrimed démontre comment l'auteur d'un livre paru en février, Michel Crépu, a bénéficié des amitiés nouées lors de sa carrière de critique et de membre de jurys littéraires.

Connaissez-vous Michel Crépu, journaliste passé par l'Express, La Croix et chroniqueur de l'émission Le Masque et la Plume ? Son dernier livre a beaucoup plu. Il a en tout cas plu à son patron (Jérôme Garcin, France Inter), à un ex-chroniqueur de l'émission pour laquelle il travaille (Frédéric Beigbeder), à son ex-patron (Bruno Frappat, La Croix), à une ex-collègue de La Croix (Francine de Martinoir). Dans un article paru aujourd'hui, Acrimed souligne en effet que ces proches de Michel Crépu sont aussi les auteurs des critiques qui ont aimé son livre, Un Jour. Le site de critique des médias relève également que Crépu avait lui-même publié des critiques positives de leurs ouvrages.

"D’un côté, une carrière de journaliste (L’Express, La Croix, Le Masque et la Plume) créatrice d’obligations et d’obligés; de l’autre, la direction de revues (La revue des deux mondes puis La NRF) et la participation à des jurys de prix littéraires (Prix Décembre, Prix Bernanos) génératrices d’allégeances" : le cas Crépu met en lumière un "tout petit monde" où les auteurs sont eux-mêmes critiques et récoltent, pour leurs ouvrages, le fruit des lauriers qu'ils ont tressés en tant que journalistes ou jurys de prix littéraires.

Michel Crépu, lors de la remise du Prix des Deux Magots (2012)

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