Mélenchon s'en prend à L'Express et au Parisien

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Nouvel épisode de la guéguerre entre Mélenchon et les médias (et L'Express).

Dans une note de blog, le candidat du Front de gauche pour les législatives à Hénin-Beaumont explique qu'il ne publie plus son agenda pour éviter que certains journalistes viennent lui "pourrir la vie". Et Mélenchon d'accuser : "En tête du classement de ceux qui inventent la moitié de leurs informations en vue de recueillir l’autre moitié, les journaux proches du Front national du fait de leurs lecteurs : Le Parisien et L’Express". Des accusations qui interviennent quelques semaines après que le leader du Front de gauche a qualifié les journalistes du Petit journal de "vermine Front national".

Cette fois-ci, ce serait donc au tour du Parisien et de L'Express d'être proches du FN. Pourquoi eux ? Pour justifier une telle accusation, Mélenchon cite l'exemple d'un journaliste du Parisien, sans le nommer, qui aurait indiqué sur Twitter que le leader du Front de gauche se serait caché dans une voiture pour éviter d'affronter Marine Le Pen sur le marché d'Hénin-Beaumont (ce tweet est introuvable aujourd'hui). Or, d'après Mélenchon, au même moment, il était en fait dans une usine placée en redressement judiciaire. Mélenchon proteste contre les confrères qui ont repris l'affirmation du journaliste, lequel est qualifié de "bon facho patenté" par le leader du Front de gauche.

S'agissant de L'Express, Mélenchon ne précise pas dans sa note pourquoi l'hebdomadaire serait proche du FN, mais le journaliste Renaud Revel de L'Expressraconte qu'un journaliste de l'hebdomadaire a été insulté par le candidat la semaine dernière.

"Qu’est-ce que vous faites encore là, sale petit espion ? Ça fait trois jours que vous m’espionnez, rentrez à Paris écrire vos saloperies dans votre journal fasciste. Fichez-moi le camp, dégagez !", aurait-il déclaré.

Entre le magazine et le leader du Front de gauche, la tension est palpable depuis plusieurs mois. Dans un édito publié en mars, le directeur de la rédaction de L'Express, Christophe Barbier, avait dézingué Mélenchon, qualifié de "candidat du système, nourri aux fromages de tous les mandats et au gâteau du carriérisme politicard". Un papier au vitriol publié en mars 2012, quelques jours après le refus de Mélenchon de débattre sur le plateau de Salut les terriens (Canal +) avec Christophe Barbier. Un boycott lié, selon directeur de la rédaction de L'Express, à un incident survenu lors d'une émission sur I>Télé présentée par Barbier et au cours de laquelle un dessin de Plantu associant Le Pen à Mélenchon avait été diffusé.

Quoi qu'il en soit, la nouvelle attaque de Mélenchon a suscité une vive réaction chez les journalistes de L'Express. Dans un communiqué, la Société des journalistes de l'hebdomadaire "condamne avec la plus grande fermeté la dernière agression verbale de Jean-Luc Mélenchon à l’encontre d’un membre de notre rédaction. Le député européen a encore franchi la ligne rouge du débat démocratique pour revêtir les oripeaux de petit procureur stalinien. (...) La Société des journalistes de L’Express sera à l’avenir particulièrement attentive aux déclarations de Jean-Luc Mélenchon et donnera à ses propos diffamatoires les suites judiciaires appropriées".

Et pour sortir de ces guéguerres médiatiques, plongez-vous dans notre dossier "Hénin-Beaumont, derrière l'image".

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