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Tony A
""c'est fait à partir de formules dans un tableau Excel, pas au doigt mouillé"
Excel ne vérifiant que la syntaxe, rien n'interdit de concevoir une formule au doigt mouillé !
Les ordinateurs sont du concentré d'intelligence humaine, mais qu'est-ce qu'on peut dire comme âneries à leurs sujet !
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Carnéade le Fataliste
Je trouve le titre de cet article très mal choisi car il contribue à la confusion générale entre spots de campagne et temps de parole.
Les deux systèmes ont été changé, mais l'un relève de l'anecdotique (des clips de propagande très peu regardés qui arrivent même à faire baisser l'audience des chaines qui les diffusent), et l'autre est réellement important (passage dans les JT qui ont bien plus d'audience que la campagne officielle, présence quasi permanente de certains sur les chaînes d'info, mentions obligatoires ou non des petits candidats, équilibre des débats, etc...).
Et ce qui a changé sur les temps de parole est où pourrait se situer le vrai scandale.
En effet l'ancien système prévoyait 25% de parole gouvernementale et 25% de la majorité, 50% étant répartis entre les oppositions au prorata (de leurs élus), et pour les petits des choses comme la mention obligatoire de tous les candidats dans les émissions consacrées à une élection (bon avec 34 listes certes ça devenait dur). Et si ce n'était pas exactement précisé plusieurs décisions avaient établi que la liberté des médias n'était pas illimitée quant à qui ils donnaient la parole pour représenter un parti ; que ceux désignés officiellement comme portes paroles ne devaient pas être refusés au profit de quidams de même tendance.
Dans le nouveau, la répartition est passée à 33% de parole gouvernementale, et 67% réparti au prorata de tout le reste, dont la majorité qui logiquement prend au moins la moitié de ce temps (et probablement plus, vu son coté écrasant), portant la part gouvernement+majorité à un minimum de 66%. En plus le système a été rendu plus flou avec l'apparition d'argument brumeux quant aux critères de cette répartition ("la représentativité des partis et leur contribution à l’animation du débat politique national") remplaçant une formule basée essentiellement sur le nombre d'élus. Et finalement le csa reconnait désormais une liberté absolue aux médias quant aux choix de leurs invités (il est possible de ne donner la parole qu'à des militants au lieu des politiques pro choisis par un parti par exemple) tant qu'ils respectent la répartition globale, et ils n'ont plus d'obligation de mention des petits candidats.
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François
Donc si je comprends bien, sur les 48 min de spot du RN, il y a 42 min qui ont été attribuées sur un critère arbitraire ? Difficile de dire que cette "opposition" n'est pas organisée...
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Anthony
La question que je me pose pour ces élections : serai-je le seul à voter pour la liste que j'ai choisi dans ma commune de 2300 inscrits ? sachant en plus qu'il me faut moi même imprimer mon bulletin sur un papier au grammage (70) difficilement trouvable (heureusement un ami a arpenté le web... inquiet que son bulletin soit refusé sur la seule autorité du président du bureau).
Cette histoire de bulletin est invraisemblable quand on sait que très peu seront disponibles dans les "petits bureaux".
On nous bassine pour aller voter mais on fait tout pour nous en dégouter...
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kusto
C'est hallucinant comme cette élection est pensée comme une présidentielle. Tout d'abord avec cette obsession pour les têtes de listes. LREM et RN selon les sondages sont projetés avec plus de 20 élus, diriger tous les débats vers une seule personne est absurde.
Il en va de même avec les temps de parole. C'est un jeu ou une seule personne gagne tout. ça se discute mais on peut admettre qu'il est utile au bout d'un moment de se concentrer sur ceux qui ont de réelles chances. Mais dans le cadre des européennes quelle justification permet de distribuer des temps de paroles différents et donc antidémocratiques, surtout quand ces temps sont distribués selon des élections passées aux enjeux et particularités très différentes.
Finalement on retrouve même cela dans le discours: LREM veut faire barrage au RN. Mais dans cette électioin ça n'a pas de sens. Que LREM finisse à 24% et le RN à 22% ou le contraire n'a quasiment aucun effet concret. C'est complètement absurde.
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Vacinenkov
Dans le temps de parole, il serait intéressant de comptabiliser les experts en toutologie qui ont cet art de parler de tout le monde en fonction de leur vision vraie du monde. Mais là encore se pose une question, quand ils opposent les populistes et les progressistes en disant qu'il y a LREM dans le second camp et le duo FN Fi dans le premier, précisant que c'est pas tout à fait les mêmes mais si en fait, on comptabilise ça pour qui? Quand ils se foutent de la gueule des autres petits partis, on comptabilise? Perso, je comptabilise les moments où j'écoute les médias orthodoxes... Et je rationne sévère !
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Tatanka
C'est l'arnaque totale, en plus du fait que la propagande des médiacrates n'est pas comptabilisée...
Ils finiront pas obtenir ce qu'ils cherchent...
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Jiemo
Voté , pour une parution publique.
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Thomas
Merci pour cet article
Sur les spots télé
"3. Enfin, une heure et demi supplémentaire est accordée à l'ensemble des listes, qui tient compte du pourcentage de voix obtenues aux dernières élections nationales et européennes, des sondages, et d'une mystérieuse "contribution de chacune des listes de candidats et des partis et groupements politiques qui les soutiennent à l’animation du débat électoral" (on a essayé de se faire expliquer concrètement de quoi il s'agissait auprès d'un membre du CSA, mais le paramètre est resté nébuleux.) Quelle est l'importance donnée par le CSA à ces différents critères dans la répartition de cette heure et demi supplémentaire ? Difficile de le dire"
En effet sauf erreur, la loi ( je me réfère à vos liens) ne prévoit pas comment ces différents critères sont pondéré. Elle dit explicitement "il est tenu compte de" ces critères, rien de plus! Elle dit aussi et seulement que c'est le CSA qui "procède à la répartition de la durée d'émission ", et n'exige rien de plus de lui. Quelle belle manière d'écrire la loi ! Il suffit de bouger un curseur et toutes les proportions valseront, et la loi telle qu'écrite n'y pourra rien!
Au vu de cette éminente responsabilité, il me semble incroyable que le CSA ne soit pas tenu de rendre publique sa méthodologie pour produire ses valeurs. Je suis tout sauf juriste, mais j'ai l'impression qu'un tel refus ne tiendrait pas devant les tribunaux.
Sur le temps d'antenne
La loi dit (votre lien) : "les éditeurs veillent à ce que les candidats ou listes de candidats, les personnalités ou les partis et groupements politiques qui les soutiennent bénéficient d'une présentation et d'un accès équitables à l'antenne. " C'est la fameuse "équité". Comment cela se passe-t-il ? Y a-t-il une modalité de calcul d'équité homogène fournie par le CSA aux éditeurs, ou bien chacun fait-il un calcul qui lui est propre ? Si les antennes font remonter des tableaux de temps de parole au CSA, c'est bien qu'elle savent d'une manière ou d'une autre à quel équilibre aboutir : qui établit cet objectif ? Encore une fois, il me parait incroyable qu'on n'ait pas de transparence. En l'occurence, si le CSA ne veut pas parler, pourquoi ne pas demander aux chaines les règles qu'elles suivent ou s'imposent ?
Merci !
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Cultive ton jardin
Plutôt que d'avantager honteusement les listes dont notre espace propagandiste est déjà fâcheusement saturé (au point que je change de chaîne dès que je vois une de leurs gueules, heureusement ya les documentaires animaliers), on devrait donner la priorité à toutes ces "petites" listes dont nous ne savons quasiment rien voire absolument rien. 34... je rêve?
Jésus Christ nous avait prévenus: "Car celui qui a, on lui donnera ; celui qui n’a pas, on lui enlèvera même ce qu’il a."
(Le site religieux où j'ai retrouvé cette citation est un peu gêné aux entournures: "Que veut donc dire Jésus avec cette phrase qui résonne comme une menace presque cruelle?" Mais retombe sur ses pattes après une petite gymnastique intellectuelle.)