Thomas 25 septembre 2018 à 15:03

Bonjour et merci pour ce riche article

Mais puisque vous faites référence en particulierà son utilité face au climato-sceptique S. Pruitt, il aurait peut-être été opportun de compléter votre présentation du FOIA par une attention à ses effets pervers. En effet, cette loi a aussi été instrumentalisée par les climato-sceptiques, dans le passé, avec des conséquences concrètes sur le travail quotidien des climatologues. Ceci avait notamment été évoqué dans le Monde en 2010 :

"Le FOIA est cette loi qui permet notamment de requérir les documents internes des administrations ou des agences fédérales. "C'est une très bonne loi, mais depuis quelque temps, ils ont découvert qu'il est possible de l'utiliser pour harceler les climatologues, pour intimider ceux qui s'expriment publiquement sur leur travail", dit M. Schmidt. "Ils", ce sont principalement des think tanks ou des parlementaires climato-sceptiques qui, depuis quelques semaines, formulent de plus en plus de telles requêtes. "Avant novembre 2009, je n'en avais reçu qu'une seule en quatre ans, précise M. Schmidt. Ces trois derniers mois, nous en avons reçu huit !"

Certains réclament un accès à plusieurs années d'échanges de courriels entre chercheurs - les messages ne devant toutefois concerner que des affaires professionnelles liées à l'activité du laboratoire. "On me demande par exemple de divulguer tous les courriels qui mentionneraient RealClimate [un blog tenu par plusieurs climatologues américains et européens], mais mon activité sur ce blog est bénévole et ne concerne pas la NASA, poursuit le chercheur. Maintenant, il est aussi question que je doive ouvrir mes adresses de courriel privées, au cas où certains messages concerneraient mon activité professionnelle... ! J'estime que cela va beaucoup trop loin."

Krapok 24 septembre 2018 à 22:17

Voilà plus de 50 ans que le FOIA existe et il en reste encore pour l'ignorer et se faire pincer ... 

Sinon, sur le sujet :

 - un truc que le FOIA a permis de révéler (quelle ironie) ;

 - parmi les exemptions permettant de mettre des bâtons dans les roues des curieux, en voilà une sympa : executive privilege, appliquée récemment dans le cas de Kavanaugh.