Mediapart accroche une nouvelle légion d'honneur suspecte à Woerth
La rédaction - - 0 commentairesUne nouvelle remise de légion d'honneur suspecte pour Eric Woerth ? "Le 13 juillet 2008, en effet, un expert-comptable inconnu du grand public, Bernard Godet, a été nommé officier de la Légion d'honneur sur le contingent d'Eric Woerth (alors ministre du budget)"indique Mediapart (accès payant).
Problème: Godet a notamment visé, quelques mois après cette remise de décoration, les comptes de la campagne de Woerth aux élections municipales de 2008 à Chantilly, et il a également certifié les comptes du micro-parti de Woerth en 2008, en tant que commissaire aux comptes. Une révélation qui rappelle également la décoration de Patrice de Maistre par le même ministre en 2008 (dont @si a déjà fait état ici).
Le site fait état des interrogations soulevées par cette décoration : "Premièrement, Bernard Godet a-t-il pu, en 2009, quelques mois après avoir reçu la Légion d'honneur, se plonger dans les comptes 2008 du parti de poche du ministre et les certifier (c'est-à-dire évaluer leur sincérité et leur régularité)en toute indépendance ?" se demande le site.Autre question: "cette mission remplie par Bernard Godet en tant que commissaire aux comptes était-elle compatible, sur un plan éthique, avec d'autres prestations vendues à Eric Woerth, cette fois en tant qu'expert-comptable?" |
Une question d'autant plus importante que l'activité du parti de poche du ministre est floue : "En 2008, les recettes avaient atteint 86.000 euros environ, soit 19.500 euros de dons de personnes physiques et 66.500 euros de subventions allouées par le trésorier de l'UMP (Eric Woerth en personne....). Du côté des dépenses, on notait bien 16.450 euros de «frais de réception» ou 10.190 euros de «locations immobilières» (pour une structure minimaliste sans salariés ni adhérents!), mais on saisissait mal la destination de tout l'argent amassé." Mediapart précise également que le ministre ne s'est jamais expliqué sur ce parti.
Ni Woerth, ni Godet n'ont souhaité répondre au site.
(Par Jean-Yves Alric)