Marine Le Pen compare France 2 à Pol Pot

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Marine Le Pen est très remontée contre France Télévisions. En cause : un reportage diffusé hier dans le JT de 20h de France 2, intitulé "Père de gauche, fils au FN", dans lequel Walter Broccoli, ancien syndicaliste, délégué des ouvriers d'Arcelor Mittal, témoigne de sa rupture avec son fils depuis sa candidature sur une liste FN aux municipales de 2014.

C'est sur Twitter que la présidente du Front National a réagi à ce reportage, dès hier soir. Un tweet où elle compare le service public à Pol Pot, dictateur cambodgien, responsable d'un génocide qui a coûté la vie à près de 20% de la population de son pays à la fin des années 70.

Que voit-on donc dans ce reportage de près de quatre minutes ? Essentiellement la journaliste de France 2, Maryse Burgot, assise face à Walter Broccoli, un père qui a "toujours été de gauche", et qui vit comme un "drame" la candidature de son fils, "qui ne s'est jamais intéressé à la politique", sur une liste FN aux dernières élections municipales.

"Comment expliquez-vous que votre fils, que vous avez vous-même élevé, se tourne vers le Front National aujourd'hui ?" demande Burgot. "La colère, la rage, la haine (...) Il ne comprend pas pourquoi il se retrouve à 480 euros par mois avec son BTS en informatique (...) Il se retrouve là et on ne lui propose aucune solution. Mon fils, il a raisonné certainement comme ça : «Il me reste le Front National, je vais au Front National, je vais tout casser»", répond le père.

Question suivante de la journaliste : "Est-ce que vous avez le sentiment aujourd'hui d'avoir perdu votre fils ?". "Peut-être qu'un jour il se réveillera", espère le père. "Pour lui parler à nouveau, vous voudriez qu'il renonce au Front National ?", poursuit Burgot. "Oui, c'est la chose la plus importante pour moi". "Parce que vous trouvez que ça salit votre nom d'avoir votre fils au FN ?". "Oui, pour moi, c'est insupportable que mon nom soit rattaché au FN".

Le sujet, diffusé hier soir sur France 2, dans son intégralité

Le fils a été contacté par les journalistes de France 2 mais a refusé, selon eux, de parler devant une caméra. Il leur a également précisé, au téléphone, que c'était son père qui l'avait rejeté, et non le contraire.

L'occasion de revoir notre émission, sur les difficultés de filmer le FN : "Dans les mairies FN, un chien écrasé devient victime du fascisme".

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