"Marianne" : d'une enquête du "Monde" au rejet de Stérin

Loris Guémart - - Financement des medias - 0 commentaires

La rédaction de l'hebdomadaire en grève contre son rachat par le milliardaire d'extrême droite

Une semaine plus tôt, la rédaction de "Marianne" votait à 60,3 % contre le rejet de sa vente par Daniel Křetínský à Pierre-Édouard Stérin. Ce dernier déplaisait fortement, mais les journalistes misaient sur l'adoption de solides garanties d'indépendance pour se prémunir de toute intervention éditoriale éventuelle. Une enquête du "Monde" sur Stérin a rebattu les cartes, et l'opération déminage de Denis Olivennes a échoué : malgré l'annonce d'une suspension de la vente, la rédaction est en grève ce 28 juin.

Depuis ce vendredi matin 6 h, la rédaction de Marianne est en grève, une première pour l'hebdomadaire créé en 1997. Le dévoilement de l'implication directe de Pierre-Édouard Stérin dans le rapprochement LR-RN a eu raison de la stratégie choisie jusque-là par une majorité de la rédaction de Marianne. Pourtant, à un refus pur et simple de leur vente par le milliardaire tchèque et macroniste Daniel Křetínský au milliardaire catholique d'extrême droite et exilé fiscal Pierre-Édouard Stérin, les journalistes et la chefferie de l'hebdomadaire avaient jusque-là préféré focaliser leurs négociations sur l'obtention de solides garanties d'indépendance. Ce qu'avait formalisé vendredi 21 juin un vote de la rédaction, rejetant à 60,3 % de s'op...

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