Manifs : la carte de presse ne protège plus (du tout)

Loris Guémart - - 24 commentaires

Entravés dans leurs déplacements en reportage, contrôlés en permanence, risquant des blessures, certains journalistes vont désormais en manifestation la peur au ventre. Ils ont beau travailler pour de grands groupes de presse, ils considèrent que la carte professionnelle ne les protège plus de l’arbitraire policier. Ils racontent.

"Au début du mouvement, et pendant un moment, la carte était un peu un totem. Aujourd’hui, moi, j’ai peur de la police en manifestation… qu’on soit journaliste ou pas, ils ne font plus de différence", témoigne le journaliste radio Yann Quercia. Leurs masques à gaz, lunettes de protection et casques sont parfois confisqués au prétexte de l'interdiction de se couvrir le visage, ou parce que ces éléments sont considérés comme de potentielles "armes par destination". Ils se trouvent également soumis à l’agressivité comme au tutoiement de certains policiers et gendarmes (lesquels ne rendent pas toujours visible leur matricule d’identification). Ces journalistes travaillant pour de grands groupes de presse décrivent une  dégradation de leur...

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