Mali : journalistes français "embedded" un peu, beaucoup...

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"Peu d'images, une zone de conflit inaccessible : pas facile de couvrir l'intervention au Mali. Entre débrouille et volonté de transparence, nos médias évitent le pire." analyse une enquête de Télérama. Résultat: les journalistes français sont "embedded a minima par l'armée".

A minima: ainsi sont "embedded" les équipes de télévision par l'armée française, pour couvrir la guerre du Mali, estime Télérama, qui a recueilli les témoignages de plusieurs responsables de médias audiovisuels français.. « Les journalistes sont « embedded » seulement lors de transports de troupes ou d'opérations logistiques, type convoi de blindés, explique Pierre Grange, l'un des envoyés spéciaux de TF1 au Mali. On ne nous emmène jamais sur le front, là où se passent les combats. Pour l’heure, les opérations sont surtout menées par les forces spéciales. L’armée n’aime jamais montrer ça. » On est loin de ce qu’on a pu voir en Irak, avec des journalistes parfois au milieu des combats menés par l’armée américaine. Au Mali, on assiste plutôt à une sorte d’embedment a minima".

Le verrouillage de l'armée s'expliquerait aussi parce que les chaînes francophones, comme TF1, France 2 ou France 24, sont très écoutées dans la région, et parce que les autorrités françaises redoutent une nouvelle prise d'otage :« Les autorités françaises ont peur que nos informations servent à l'ennemi,explique Pierre Grange, grand reporter sur la Une. On nous refile donc très peu de tuyaux. » Ensuite parce que l'éventualité qu'un journaliste français (...) se fasse enlever est dans tous les esprits."


Télérama souligne aussi l'état d'esprit militariste de certains commentateurs militaires français. Le magazine a ainsi relevé un commentaire "embedded a maxima" de Olivier Ravanello, de iTélé.

Un journaliste de iTélé: ça se passe pas mal, on frappe vite et on frappe fortpicto


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