Mali : craintes d'un "officier supérieur" (La Croix)
Gilles Klein - - 0 commentairesL'armée française inquiète sur la suite des opérations au Mali ? C'est ce qu'écrit La Croix, citant un "officier supérieur" français anonyme. Au Mali, les djihadistes ont surpris l'armée française en battant en retraite sans jamais se faire répérer, et n'abandonnant quasiment pas de véhicules. Une retraite qui inquiète la France. Une autre vision nettement plus troublante de l'offensive éclair française habituellement saluée par les commentaeurs.
"La retraite parfaitement réussie des djihadistes devant l’avancée de l’armée française" est "une manœuvre délicate qui n’a pas pu être déjouée par l’aviation. Pire, elle n’a même pas été détectée par les moyens d’information engagés par le ministère de la défense." raconte, La Croix. Le quotidien cite un officier supérieur français :"Effectivement, pendant notre offensive, (...) ils ont fait le vide devant nous en lançant une manœuvre de retrait tactique que nous n’avons pas vue, raconte cet officier. Ni avec nos avions, ni avec nos moyens d’observation". Et d'ajouter : "Après nos frappes, on les pensait désorganisés, en rupture de logistique. Ils ont démontré qu’il n’en était rien et qu’ils ont gardé tous leurs moyens". Mis à part les bombardements qui ont permis de détruire des véhicules, sur le plan de l'armement, écrit la Croix, en citant cet officier "nous ne leur avons pas pris grand-chose, ils ont seulement abandonné un BTR 60 (un véhicule blindé de transport de troupes) à Diabali" Quant à la présence des troupes maliennes, elle ne se résumerait qu'à une centaine de soldats en tout et pour tout. "Nous leur fournissions 120 boîtes de rations par jour", signale un responsable. Par ailleurs, mis à part l'assaut en hélicoptère (un pilote français tué), il y a eu très peu de combats :"Seuls deux coups de feu ont été tirés pendant notre marche sur Tombouctou : ils l’ont été par deux soldats maliens qui se sont tiré une balle dans le pied !" |
Si les Français s'en vont, ajoute un militaire, l'avenir peut être plus sombre que prévu. "Les Djihadistes ont fui le combat parce qu’ils savaient qu’ils n’avaient pas les moyens de nous affronter. Ils parient sur notre retrait de la région dans un futur proche. Au regard de ce que je sais et de ce que j’ai vu, ils ont les moyens de battre n’importe quelle armée africaine. Je crains qu’ils attendent notre départ pour reprendre le combat !"