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DéLecteurdeVraiThé
La rencontre des deux clown : l'Auguste et le Clown Blanc
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GPMarcel
Dis, si on continue à creuser, tu crois qu'on arrive en Chine?
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tosh
le manque d'enthousiasme dans les photoshop battles tendent a pointer l’échec de cette visite. on reste un peu sur notre faim, enfin ca sera pour la prochaine fois .....
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Fran?ois Chevret
Gros storytelling comme les aiment les américains !
Une bien belle image que cette photo où Donald Trump et Emmanuel Macron plantent un jeune arbre, un chêne du bois de Belleau. Un lieu, dans le Nord de la France, qui est célèbre pour une bataille de la Première guerre mondiale où l’armée américaine est intervenue de façon décisive.
Les deux présidents en train de pelleter pendant que Melania Trump semble donner des conseils de plantation et que Brigitte Macron nous fait un petit pas de côté.
Trois personnages en noirs… les jambes croisées de Melania, le manche des pelles… tout se compose bien !
Ce chêne, c’est un cadeau offert par la France durant cette visite officielle.
Et l’occasion de construire une belle histoire qui servira à la communication des deux présidents.
L’hiver dernier, Melania Trump pris une décision lourde de conséquences.
Elle fit couper un très vieux et très gros Magnolia qui était présent dans le parc de la Maison Blanche depuis presque 200 ans. Cet arbre ombrageant la façade sud du bâtiment, avait toute une histoire puisqu’il avait été planté en 1828 par l’ancien président américain Andrew Jakson, en l’honneur de sa femme Raquel.
Celle-ci était décédée quelques jours après l’élection de son mari.
Les américains aimaient beaucoup cet arbre qui figurait sur les billets de 20 dollars.
Mais cet arbre était malade depuis plusieurs années et personne ne souhaitait évoquer la terrible décision. Les jardiniers en charge de l’arbre avaient installé des câbles pour sécuriser l’endroit.
Pourtant, Melania Trump avait remarqué que le vieux magnolia menaçait « la sécurité des visiteurs et des membres de la presse qui se tiennent souvent devant lorsque l’hélicoptère présidentiel décolle ». En décembre, on coupa l’arbre.
Emmanuel Macron eu vent de cette histoire et en parla au président américain quand celui ci l’invita à venir en visite officielle, la première d’un chef d’état étrangé, de l’ère Trump.
« Je viendrai avec un cadeau particulier, qui, je suis sûr, vous fera grand plaisir. »
Et c’est ainsi, que le 23 avril, Emmanuel et Brigitte Macron arrivèrent aux Etats-Unis, accompagné d’un chêne qu’ils plantèrent avec le couple Trump, dans les jardins de la Maison Blanche.
Rien d’étonnant donc, à ce que ce soit la First Lady qui supervisa les opérations. -
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Ervé
Les postures ridiculement immatures de Macron ne sont pas une nouveauté. Traverser l'Atlantique a simplement contribué à leur donner plus de visibilité.
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Paleologos
il me semble que vous avez manqué une thème majeur, qui ressort depuis quelques années... permettez moi de vous transmettre une petite réflexion.
La visite d’Etat du président français, Emmanuel Macron aux Etats-Unis donne lieu à une intéressante mise en scène historique marquée par un fait : le dîner d’Etat dans la maison de Georges Washington. Revenons un instant sur ce point, sur ce qu’il montre, prétend montrer et occulte.
A) le lieutenant-colonel Georges Washington
Il faut revenir sur la biographie de l’illustre ancien propriétaire de la résidence où s’est déroulée la mise en scène la plus répercutée dans les médias français. Georges Washington est né, en 1732, sujet britannique dans ce qui était alors la colonie de Virginie. Issu d’une famille de riches planteurs esclavagistes, le futur président des Etats-Unis entra sur la scène historique en 1754. Georges Washington était alors lieutenant-colonel de la milice coloniale de Virginie.
La paix régnait entre la France et la Grande-Bretagne depuis 1748. Cependant, les deux puissances étaient engagées dans une compétition séculaire sur le sol nord-américain. Les 70 000 colons d’origines françaises établis sur ce continent, depuis Louisbourg et Québec jusqu’à La Nouvelle-Orléans, pénétraient depuis des décennies l’intérieur des terres. Là, ils cofondèrent avec les populations locales une originale confédération franco-indienne basée sur le commerce des fourrures et chaque jour davantage, sur l’opposition à la pénétration anglo-américaine au-delà de la chaîne des Appalaches.
En effet, face à la pénétration française expansive se développait sur l’actuelle côte est des Etats-Unis depuis un siècle une colonisation anglaise intensive. Elle se basait sur la propriété exclusive des terres par les colons (1,5 million) et, avec quelques exceptions temporaires, sur le refoulement des Amérindiens non intégrables à la « modernité » issue des révolutions anglaises du XVIIe siècle qui marquèrent dans ce pays un changement profond de l’ordre social qui attendra la Révolution française pour advenir en France.
En 1754, cette opposition entre « Français » (comprenant les franco-américains et les membres amérindiens de la confédération) et Anglais (soutenus par une partie de la ligue iroquoise) se concentrait dans la vallée de l’Ohio. C’est là que les Français établirent un fort, nommé fort Duquesnes, sur l’actuel site de Pittsburgh. Le lieutenant-colonel Washington prit sur lui, le 27 mai 1754, d’attaquer un détachement français, dirigé par Coulon de Jumonville, et ayant pour mission de reconnaître si, oui ou non, des territoires considérés comme français avaient étés occupés par les Anglais. Le cas échéant il devait leur transmettre une protestation officielle. L’affaire est obscure dans ses détails, mais ce qui ne fait pas de doute c’est que le meurtre de cet émissaire et d'une partie de ses hommes, effectué sous la responsabilité du lieutenant-colonel Washington. L'évènement pesa lourd dans le déclenchement de la guerre de Sept Ans, déclenchée par Londres, en 1756 sans déclaration formelle, par la capture des pêcheurs français venus opérer au large de Terre-Neuve.
Voltaire, dont le chauvinisme fut toujours des plus tièdes, qui n’eut guère que mépris pour l’Amérique française et dont l’anglomanie est légendaire en vint à écrire que : « Je ne suis plus Anglais depuis qu'ils se font pirates sur les mers et assassinent nos officiers en Nouvelle-France ! »
C’était une belle contribution initiale de Georges Washington à l’amitié franco-américaine avant la lettre.
B) le Général des Insurgents
Evidemment, les organisateurs de l’actuelle démonstration d’amitié franco-américaine ne souhaitent pas rappeler cette genèse de la carrière de Washington en organisant ce dîner. Ils pensent bien davantage à une autre période de la carrière du personnage : celle où il assuma le commandement de l’armée des colonies anglaises révoltées contre leur métropole.
Un point de rappel. A la suite de la guerre de Sept Ans, l’Angleterre s’empara de tous les territoires français d’Amérique du Nord à l’est du Mississippi. Les sujets d’aigreur s’accumulèrent entre Londres les Anglo-américains. Premièrement, le gouvernement britannique souhaita faire participer les colons aux remboursements des frais engagés dans le précédent conflit ce qu'ils n'apprécièrent guère. Deuxièmement, suite à la guerre indienne de 1763-1766, consécutive au remplacement de l’administration française par l’administration anglaise à l’intérieur du continent, Londres interdit la pénétration des colons américains dans l’Ouest. Troisièmement, Londres décida, en 1774, de maintenir, dans le cadre de la « Province of Quebec » certains éléments juridiques et administratifs du régime français, et franco-indien, depuis l’estuaire du Saint-Laurent jusqu’à la vallée du Mississippi.
Naquit une frustration croissante des colons anglais contre ce qu’ils estimaient être une victoire mutilée. A quoi bon avoir expulsé les armées françaises s’il fallait conserver aux Français du Canada et aux Indiens l’intérieur du continent ? La soif de terres ainsi qu'un indéniable racisme à la fois anti-indien et anti-français (sans parler de la question noire) donnent des axes de compréhension des évènements des années 1754-1776 dans l’Amérique britannique.
Mais - et là est tout le paradoxe de l’affaire - une guerre anglo-américaine ne pouvait guère être victorieuse pour les révoltés qu’avec le soutien d’une grande puissance… en l’occurrence de la France ! La venue de volontaires français en Amérique, et parmi eux de Lafayette (sur le mythe sélectif duquel il y aurait aussi beaucoup à écrire) l'hôte de Washington, reposait donc sur une équivoque. Comme l’exprima un peu rudement il y a 20 ans Hubert Védrine à Margareth Albrigh qui lui jouait le couplé doucereux de l’amitié franco-américaine séculaire : « Mais, ma chère Margareth, Lafayette n’est pas venu en Amérique pour aider les Américains, mais pour battre les Britanniques. »
Le gouvernement français ne s’engagea directement dans l’affaire qu’en 1778 à la suite d’un traité d’alliance par lequel les Français s’engageaient à ne pas récupérer tout ou partie des territoires nord-américains perdus en 1763. Cependant, il n’était pas exclu que le Canada (encore presque exclusivement franco-indien par sa population) puisse devenir indépendant. Cette indépendance, certains dans le gouvernement français (Turgot) et parmi les militaires français (le comte d’Estaing) envisageaient de lui donner la forme de souveraineté-association avec la France. Cette perspective ne pouvait évidemment qu’angoisser profondément les Insurgents et Georges Washington prit bien soin, à chaque fois qu’une offensive des troupes françaises vers le Canada fut possible, de trouver des prétextes pour qu’elle soit annulée. Pour le général, il était impératif d'éviter que les "alliés" français puissent établir des faits accomplis. La paix précipitée anglo-américaine, entraînant la paix franco-anglaise, eut comme arrière-plan ces craintes américaines de voir les « amis » français redevenir des voisins.
C) l’homme politique américain et le président des Etats-Unis
Le retrait anglais de tous les territoires situés entre les ex 13 colonies, en voie de devenir les Etats-Unis, et le Mississippi posa à la République naissante le problème des modalités de son extension vers l’Ouest. C’est d’ailleurs largement cette question qui fit naître les institutions fédérales. Celles-ci, parmi leurs premières grandes décisions, édictèrent l’ « ordonnance du Nord-Ouest » établissant les modalités de la spoliation des Amérindiens précédemment inclus dans l’espace politique de la Nouvelle-France. Les bénéfices de la victoire pouvaient enfin être tirés sans freins pour les spéculateurs de tous poils et Georges Washington avait bien mérité la reconnaissance de ses pairs. La grande éviction, réduction et élimination des Amérindiens pouvait commencer pour un siècle. Ceux-ci en prirent vite conscience et un Indien Sénéca, d’une remarquable lucidité sur l'arrière-plan de la question, écrivit ainsi à Washington en 1794 :
« Nous savons que vos colons sont pauvres, sans quoi ils ne se seraient pas aventurés dans cette région qui est continuellement troublée depuis qu’ils ont franchi l’Ohio. Partagez donc entre ces gens cette grande somme d’argent que vous nous avez offerte. Donnez en outre à chacun une part de ce que vous vouliez nous donner en annuités et nous sommes persuadés qu’ils l’accepteront immédiatement en remplacement des terres que vous leur vendez. Si vous ajoutez les sommes importantes qu’il vous faut dépenser à lever et à payer des armées dans le but de nous obliger à céder nos territoires, vous aurez plus qu’il n’en faut pour rembourser ces colons ? Vous nous parlez de faire des concessions. Il est bien étrange que vous en attendiez de nous, qui n’avons fait que défendre nos droits légitimes contre votre invasion. Nous désirons la paix. Rendez-nous notre contrée, et nous cesserons d’être vos ennemis. »
L’argumentaire sous-estimait ce que les classes dirigeantes américaines attendaient comme bénéfices sans limites de la spoliation des autochtones. Surtout, il ne pouvait guère peser face à l’utilité extraordinaire qu’aurait dans l’histoire américaine la « Frontiere ». Cet exhutoire fut le moyen pour la société américaine d’exporter ses contradictions, lui donnant cet air de « fluidité » que d’aucuns lui envient sans jamais relier ce caractère à sa condition initiale nécessaire : le génocide.
On notera que la spoliation des Indiens s’accompagna volontiers du refoulement des Français qui vivaient avec eux, depuis maintes générations, dans l’intérieur du continent comme en atteste un témoignage de 1819 transmis par un missionnaire catholique à un journal français :
« Depuis que les Américains ont pris possession du pays [Indiana] et en ont chassé les sauvages [Amérindiens Sic], les Français ont pris, pour la plupart, le parti d’abandonner la ville, et se sont dispersés dans les environs. Ils sont au nombre de 1300 […]. M. Blanc [le missionnaire] paraissait plein d’ardeur pour travailler à [la conversion des Sauvages]. Il se disposait, si M. l’évêque l’approuvait, à suivre les Français de Vincennes dans le cas où ils iraient s’établir chez les [Amérindiens] Miamis, à soixante-dix lieues de là, et à partager ses soins entre ses compatriotes et les sauvages. »
Mais laissons là ce crime à huis clos et revenons aux affaires interétatiques franco-américaines. Le traité unissant depuis 1778 les deux Etats prévoyait deux choses : une relation commerciale privilégiée et une alliance militaire. Notons pour mémoire que lors de la guerre d’indépendance américaine les pertes militaires françaises avaient été au moins égales à celles enregistrées par les Etats-Unis. En ce qui concerne la première clause, elle ne rentra jamais réellement en vigueur. Le rétablissement des relations anglo-américaines fut largement préféré par la nouvelle République à ses liens avec la France. En ce qui concerne la seconde partie de l’accord, elle n’entra pas davantage en application. La France, en guerre avec le Saint-Empire romano-germanique à partir de 1792, n’avait alors guère besoin des Etats-Unis. Cependant, leur secours lui aurait été infiniment plus utile à la suite de la déclaration de guerre de l’Angleterre à la France au début de 1793. Georges Washington, président de 1789 à 1797, s’opposa résolument à ce que l’alliance soit honorée. Il exposa clairement sa position en 1796 :
« La grande règle de conduite vis-à-vis des nations étrangères est, en étendant nos relations commerciales, de n’avoir avec elles qu’aussi peu de liens politiques que possible. […] Pourquoi, en entremêlant notre destinée à celle d’une partie quelconque de l’Europe, empêtrer notre paix et notre prospérité dans les rets de l’ambition, de la rivalité, des intérêts, des passions ou des caprices européens ? Notre véritable politique doit être d’éviter les alliances permanentes avec quelque partie que ce soit du monde étranger, pour autant que nous ayons ainsi la liberté d’agir ainsi ; car qu’on ne me croie pas capable d’encourager l’infidélité aux engagements existants [sic…]»
La dernière phrase ne manque pas de sel.
Conclusion
Il ne s’agit pas de faire de la morale. Les Etats ont leurs intérêts, cela s’entend, et doivent les défendre, seuls ou en concertation avec leurs pairs selon les circonstances. Je souhaiterais seulement que ceux qui se prétendent républicains soient cohérents. Dans un régime républicain, le peuple, comme souverain, est, en dernière instance, responsable de la politique étrangère adoptée. Comment cette responsabilité peut-elle avoir la moindre réalité lorsqu'on tombe dans l'apologie la plus excessive ou la diffamation la plus ridicule? Qu’on cesse de raconter des contes de fées aux citoyens afin que chacun puisse, avec des éléments, si ce n’est exhaustif du moins non fictif, avoir une opinion construite et en tirer les conséquences dans ses choix. Car on ne saurait, sans se contredire, exposer qu’on est en démocratie et s'offusquer des conséquences, terribles parfois, qui découlent pour la population d’une politique menée en son nom et agrémentée de fadaises qui prétendent donner des justifications.