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Gavroche
Une conférence à l'Assemblée Nationale sur ce sujet. -
Louison
bonjour,
chroniques syndicales sur Radio Libertaire 89,4 , émission de ce samedi 26 mars, invitait Roger Silvain, ancien dirigeant CGT de Renault-Billancourt (en 1968 et au-delà) et Lacroix-Riz
pour y discuter du sens de la tentative actuelle de réhabilitation du comportement de Louis Renault et du "grand patronat" sous l'Occupation.
http://backup.radio-libertaire.org//samedi/Chronique_syndicale/Chronique_syndicale.mp3 podcast du 27 mars disponible 1 semaine. -
cerise
je me suis laissée dire que la nationalisation de Renault à la libération était la sanction d'une pratique collaborationniste éhontée. Je ne sais pas pourquoi Peugeot et Citroen y ont échappé. D'ailleurs j'aimerais bien le savoir.
Pour le patronat c'était tout sauf le front populaire, tout sauf les grèves et dans ce tout il y avait le nazisme, ils ont donc choisi leur camp sans se boucher le nez.
Une réhabilitation de Rénault sert peut-être à justifier une attitude patronale prête a beaucoup de choses pour maintenir ses profits ou peut-être ont'ils encore la nationalisation en travers du gosier, ces gens sont rancuniers!
La collaboration a été aussi le fait de nos "élites", de nos grands capitaines d'industrie. Ils vont sortir de sous les fagots un acte de résistance et notre Président s'en servira comme il s'est servi de Guy Moquet.
En plus à la libération ils n'ont pas été trop méchants, la nationalisation c'était quasiment lui rendre service à Renault.J'attend Annie lacroix-Ruiz pour qu'elle explique et en général elle explique bien. je l'ai entendue sur Radio-libertaire. -
Louison
http://www.citoyens-resistants.fr/IMG/flv/sophiewahnich2bis.flv
Pour les étudiants journalistes: une courte vidéo de l'historienne Sophie Wahnich QUID de la falsification de l'histoire de la seconde guerre mondiale? , à l'échelle européenne.
Rappel Le Monde magazine du 8 janvier plaignait Renault, le colonel de la Rocque, Brasillac ( défendu par Bilger ,qui fait son coming-out de fils de fustigé collabo ) ici le fac similé, 6 pages http://www.citoyens-resistants.fr/IMG/pdf/Le_Monde_magazine_8_janvier_2011_Renault.pdf
On avait déjà eu Desjardin, Céline... -
MORASSE
@ Youri Llytgome... Je ne l'ai pas inventé... Mes sources : un membre éminent du Comité de Libération de Paris, résistant, dirigeant CGT et bon communiste qui s'appelait André Tollet (cherchez donc son nom sur votre "ordi", ça vous cultivera). Les Alliés pressant la Résistance de faire quelque chose pour stopper les chaînes de production (de camions et pas de chars) et la Résistance intérieure n'obtenant rien de la part des "embedded", il fallut bien se résoudre à la frappe aérienne. Je vous rappelle que ce fut l'occasion pour Philippe Henriot, collabo notoire, de violents éditos contre les "criminels anglo-saxons" comme les appelaient les nazis. Serviteur.
PS. Sur la mort de Louis Renault, il serait intéressant de la rapprocher de celle d'un industriel du Nord : Roland Farjon retrouvé "noyé" en juillet 1945... ou de ce qu'il advint des Berliet (Marius père, Jean et Paul) auxquels l'entreprise fut restituée en 1951. -
joelle lanteri
je suis allée à plusieurs conférence de cette historienne;ces exposés sont explosifs et nous invitent à regarder le capitalisme sous un regard neuf ;
il est certain qu'un déni d'histoire sévit gravement en France ;le medef ne ferait il pas nos livres d'histoire,? -
MORASSE
Bien que n'utilisant qu'occasionnellement du Riz-Lacroix, votre article, cher Sebastien Rochat m'a beaucoup intéressé. Nous sommes devant une mise en cause de l'industrie française dans la France occupée par la Wehrmacht et ses maîtres nazis, c'est-à-dire l'utilisation de la force de travail des ouvriers et paysans et la puissance des capitaux du vaincu pour les besoins du vainqueur. A moins d'être des héros hors d'âge, nous sommes bien obligés de faire confiance aux historiens.
Personnellement, pour avoir consacré des années de ma jeunesse et de mon âge mûr à ce 20e siècle et à ces deux grands bandits que furent Hitler et Staline (il y a de meilleures fréquentations mais la guerre avait fortement marqué mon enfance), j'ai pu constater qu'il suffisait de soulever une dalle pour découvrir des grouillements devenus aujourd'hui totalement incompréhensibles. Je n'irai pas jusqu'à citer, comme vous le faites, le sentiment qu'inspire Mme ARL à l'excellent Stéphane Courtois, mais je peux préciser, la rencontrant forcément à la croisée des chemins depuis au moins trente ans, que cette dame est fort insistante et obstinée (pour rester poli). Elle inonde en ce moment le monde entier de duplicati de son cahier de 16 pages exposant son indignation...
La négation du génocide ukrainien, par le substrat communisme auquel elle appartient, est affaire courante. L'équation fondamentale Hitler = Staline (et non l'inverse... le modèle bolchevique étant antérieur et nettement supérieur en nombre de victimes ) est pareillement réduite à un modeste pacte de précaution de 1939 signé "Molotov-Ribbentrop". Le secrétaire général du PCF des années 70-80 fut un volontaire pour la construction des Messerschmitt... une photo le montre à Augsbourg faisant la queue pour la soupe à la cantoche de l'usine d'aviation bien avant que soit institué le STO (et la "déportation du travail" dont il se prévalait)... Bref, on n'en finirait pas s'il fallait se pencher sur tous ces "petits" détails de l'Histoire. Et je ne parle pas des flics du régiment de police du colonel Griese qui démolirent le Vieux-Port de Marseille en janvier 1943 (sur l'incitation des autorités de Vichy avec Bousquet en tête, le rigolard des photos de l'époque - qui, je suis désolé, ne connaissait pas encore Mitterrand mais très bien le patron de la Gestapo, Oberg, et les truands marseillais du clan Sabiani), démolition conduite à l'explosif en respectant à la maison près le plan de rénovation urbaine établi en 1938 par l'architecte Baudoin. Tout cela est fort rude... et nécessite des études. En ce qui concerne Renault, je peux préciser que la classe ouvrière allant volontiers à la soupe, les résistants qui s'en occupaient (de la classe ouvrière, pas de la soupe) avaient beaucoup de mal à faire comprendre qu'il était du devoir des camarades de saboter les chaînes et qu'il fut nécessaire de permettre à l'aviation alliée de venir bombarder Billancourt et les populations des alentours...
Pour se faire une idée de la beauté du temps, je ne saurais trop recommander à nos jeunes amis de lire (ou relire) ces excellents ouvrages : "Trafics et crimes sous l'occupation" de Jacques Delarue ; "Servir l'Etat français" de Marc Olivier Baruch ; "Les Patrons sous l'Occupation" de Renaud de Rochebrune et Jean-Claude Hazera... et de terminer par un terrible ouvrage : "Les Camps soviétiques en France" de Georges Coudry qui montre comment De Gaulle laissa partir 200 000 soviétiques (femmes et enfants compris) pour la mort et le goulag en mai 1945... La première étape était le camp de Dora où le NKVD faisait le "tri". Curieusement, un employé du patronat français de la rue de Presbourg (où se trouvaient concentrés nombre d'officines industrieuses franco-allemandes) se fit l'organisateur zélé de cette dernière déportation.
Quand on veut boire un café turc, mieux vaut ne pas trop remuer le fond. -
Bonne âme du Se-Tchouan
L'argument d'anachronisme me fait beaucoup rire
Comme si Hitler était plus fréquentable en 38 qu'en 41... -
Didier Marlier
Cette présentation des choses est pour moi une révélation.
J'ai 57 ans et je fais donc parti de ces gens qui ont grandi à l'époque de la Regie Renault, des charbonnages de France et des grèves de mineurs: qui voulait diriger la France à l'époque savait qu'il ne fallait surtout ne pas désespérer Billancourt.
Nous savions tous que Renault avait été nationalisé parce que Louis Renault avait collaboré avec l'ennemi, celui là même qui grâce à ces tanks avait permis pour une grosse part la victoire de 1918.
Je n'avais jusqu'ici jamais mis en doute la légitimité de cette « appropriation collective par la république de ce moyen de production ».
Après la lecture de ce vite dit, j'ai fait une petite recherche dans Internet et on découvre:
1.Que Louis Renault n'a pas eu de procès.
2.Que Louis Renault a vraissemblablement été assassiné et que ses ennemis étaient certes dans la mouvance syndicalo-communiste, mais aussi chez des financiers qui ne lui pardonnaient pas son indépendance et que son arrestation a eu lieu grâce à une tromperie: il s'était volontairement présenté à la justice pour être jugé, mais a été déferré à Fresnes.
3.Que, certes il n'a pas été un résistant, mais qu'il était sûrement moins compromis que d'autres industriels et qu'il avait dans un premier temps refusé la remise en route de ses usines après son retour des USA: ce sont les syndicats apparemment qui (à cause du pacte germano-sovietique) avaient relancé la production; de plus on apprend que Renault n'a pas produit de chars pour la Wehrmacht, mais des camions.
4.Que son épouse a tenté après sa mort en vain de le réhabiliter.
5.Qu'il y a une histoire de gros sous (les héritiers) dans cette affaire qui laisse à penser que l'état a volontairement enterré cette vilaine affaire.
6.Que apparemment dans d'autres pays (USA et Allemagne), des journalistes ont eu un autre regard sur la « trahison de Louis Renault ».
http://www.spiegel.de/spiegel/print/d-31587590.html
J'ai trouvé sur ce lien l'édition du Spiegel de Mars 1956, pour ceux qui comprennent un peu l'Allemand. C'est très intéressant.
Excusez moi de ne pas le traduire, mais, en gros, l'article traite des six points mentionnés plus haut. -
AZERT Y
La « décontamination » : voilà un mot qui pourrait peut-être intéresser A-S ?
Décontamination (of course) au Japon mais aussi décontamination en France du FN par certains médias, JT et intellectuels (cf. la querelle « Causeur » vs « NouvelObs ».
Je ne sais pas pourquoi mon préconscient associe ce mot à ce JT de F2. -
Phileas Frogg
Moi j'ai juste une question toute bête: si Renault a fabriqué des chars, elles sont où les photos? On doit en avoir même une fois qu'ils ont été partiellement détruits. S'il n'y a pas de photos, est ce que ça ne rend pas très improbable leur existence (même si l'absence de preuve n'est pas la preuve de l'absence)?
Du coup, ça permettrait de trancher vite fait bien fait cette question plutôt que les discussions stériles d'historiens politiquement eng(/r?)agés...
PF -
Al Ceste
Louis Renault (et pas que lui, et pas qu'alors) traitait ses ouvriers comme de la mer.e. Voir ce lien sur le fordisme, ou comment améliorer la rentabilité manuelle du salariat en déqualifiant son travail : vous ne construisez plus un voiture, vous vissez un boulon
http://mondialisme.org/spip.php?article695
Je suis à la recherche d'une anecdote révélatrice du sale caractère du bon papy : ayant surpris un arpète se moquant de lui; il l'avait poursuivi dans l'usine. Comme le jeunot était plus rapide, il lui avait échappé. Pas pour longtemps : LR avait lancé sa police interne (rien n'a vraiment changé si on pense à la dernière affaire) à la recherche du criminel, et direction la porte. Quelqu'un en sait-il plus ? -
Goulven
Comme quoi les images hein, c'est mieux quand on les source précisément ... n'est-ce pas, ASI ? ça évite d'être attaqué sur des détails quand bien même le fond est difficilement discutable. -
Anthropia
Bravo pour ce papier, Monsieur Rochat.
Pour avoir beaucoup lu sur le rôle des frères Peugeot pendant la guerre, j'avais été frappée par l'ambiguïté de la situation.
Au début de la guerre, la hiérarchie déménage l'usine avec des camions pour installer les ateliers à Bordeaux en France libre, mais suite à des bombardements revient à Sochaux.
Volkswagen met Peugeot sous sa tutelle, fait fabriquer des avions et des véhicules militaires. Les frères Peugeot s'exécutent avec la hiérarchie en place ; mais en même temps, la productivité est divisée par deux, comme s'il y avait une sorte de sabotage passif, organisée par les chefs d'atelier avec l'accord tacite des Peugeot. La hiérarchie est au courant des projets de bombardement des usines par les Anglais, a des sympathies pour les résistants (j'en ai des preuves), mais rend des comptes en allemand au QG de Volkswagen pour la production.
Et tout ça finit par le bombardement, suite à un message sur la radio anglaise "Les peupliers de Jean-Pierre sont trop hauts" (Jean-Pierre, c'est Peugeot).
Plus on zoome sur cette période, plus c'est compliqué. Pour 5% de gens qui ont pris le maquis, 95% ont tergiversé, se sont adaptés, ont tenté de sauver leur emploi. On dit généralement que les Peugeot ont moins collaboré que Renault, à la lumière de tout ça, je pense que la majorité des gens étaient dans une sorte de zone grise, avisant au jour le jour.
http://anthropia.blogg.org -
VI
"Notre enquête ne visait pas à rentrer dans le fond des choses."
Tout est dit !
Le journalisme va bien mal en France (et dans le monde). -
Bob
Au vu d'un tel titre, je serais curieux de connaitre la différence exacte entre "collabo" et "loyaliste"... -
babarovitc
il était enfin temps qu'ASI s'intéresse de plus prêt aux brillants travaux d'Annie Lacroix-Riz. Cette femme est un monstre de travail et de méthodologie historiographique !
ces détracteurs d'ailleurs tous marqués eux aussi idéologiquement, et ayant pour certains pas mal de casseroles ne lui arrivent pas à là cheville et la contredisent rarement sur le fond et les sources finalement (collaboration économique surtout, famine en Ukraine...). Mais ils s'acharnent et l'attaquent sur le terrain de son appartenance trotskiste qui selon eux, suffirait détourner l'oreille du quidam de ses brillants mais ô combien dramatiques constats sur le rôle des élites françaises dans l'entre-deux-guerres et suivant. Les descendants sont d'ailleurs tous à des postes de pouvoir aujourd'hui. Synarchie hier, oligarchie aujourd'hui ? -
No one
Ça pourrait être pas mal que le reportage de France 2 soit travaillé dans les écoles de journalisme, y a de la matière...
Présentation par Pujadas :
"Pour beaucoup il est le symbole de la collaboration pendant la seconde GM..."
> C'est déjà en soi un euphémisme pour un fait inscrit dans tous les livres d'histoire depuis plus de 60 ans. Une manière de préparer le terrain.
"...mais les historiens désormais se divisent..."
> Ouais, donc c'est 50/50 du côté des historiens quoi...
"...et ces petits-enfants se battent pour sa mémoire"
> Hop, direct on sort la ficelle de l'émotion. Tellement facile, pourquoi se priver ?
"Faut-il réhabiliter Louis Renault ?"
> Poser la question comme cela c'est déjà la régler de moitié hein...
Acte 1 :
On présente la photo de Louis Renault avec Hitler comme le seul "objet du scandale" - formule inappropriée et euphémique,
voire infamante - dans cette histoire, comme si toutes les accusations ne s'étaient fondées que sur celle-ci depuis le début.
Tout en n'oubliant pas de la relativiser immédiatement par la date (1938) et le lieu (Salon de l'Automobile).
Acte 2 :
Mini page d'histoire sur le massacre d'Ouradour-sur-Glane, ce qui n'a finalement aucun rapport avec le sujet lui-même
si ce n'est de minimiser par contraste la portée d'une simple photo face à l'extrême barbarie des "vrais" bourreaux.
Puis vient la formule : "La justice en a décidé ainsi", qui résonne comme une sorte de conclusion du scandale historique.
Acte 3 :
La justice ayant donc réglé l'affaire, place au people émotionnel à deux balles !
Petite présentation sympa des petits-enfants, des personnes somme toute très
simples qui auraient juste aimé connaître mieux leur grand-père, rien de plus.
S'ensuit l'inévitable séquence nostalgie façon Pernault "bonne vieille France" sur l'épopée Renault,
avec tous les codes débiles du genre : images d'archives sautillantes sur musique d'époque braillarde...
L'usine de Billancourt est un "bastion communiste". Pourquoi cette précision isolée de tout le reste ?
Puis retour immédiat dans le people, avec quelques plans d'archives du brave Louis en vacances en Égypte.
Dans l'intimité il est "plutôt réservé, voire timide" : quelqu'un de simple quoi... à l'image de sa descendance.
"Aucun son de sa voix n'a été conservé" nous apprend enfin le commentateur, visiblement consterné par cette nouvelle.
Acte 4 :
"En 1940 la France est occupée, l'usine Renault passe aussitôt sous contrôle allemand."
Cette phrase a une fâcheuse tendance à dédouaner immédiatement les dirigeants de l'époque de toute responsabilité.
Interview de l'historien londonien (le choix d'un historien britannique peut d'ailleurs sembler incongru mais bon...).
En résumé, il a fait comme tous les industriels de l'époque : sous la contrainte il a bien dû penser "à ses usines"
et "à survivre", mais ce n'était là qu'un choix économique et certainement pas idéologique. Mauvaises langues, va !
On nous montre ensuite que l'usine a été bombardée par deux fois par [s]ces salauds[/s] les alliés, faisant des centaines de morts et de blessés.
Enfin, nous apprenons que Renault n'a absolument pas boosté ses ventes pendant la guerre, ne vendant même pas plus
de voitures que Peugeot ou Citroën (comme si cela constituait une quelconque référence pour le péquenaud de base).
"Renault n'a jamais fabriqué de chars pour l'occupant."
C'est simple, clair et net. Visiblement tout le monde s'accorde là-dessus si l'on en croit le journaliste. Circulez y a rien à voir.
"Il s'agit donc d'une collaboration passive qui n'a rien à voir avec L'Oréal ou Air Liquide."
Hop, petite pichenette en-dessous de la ceinture pour bien nettoyer les cerveaux : allez donc voir ailleurs chez les vrais collabos.
D'ordinaire la télé si encline à ne surtout pas (sacrilège !) prononcer le moindre nom de marque s'en donne ici à cœur joie, hum ?
Acte 5 :
"Louis Renault aurait-il pu s'engager dans la Résistance ?" o_O
Ça y est, de collabo il y a deux minutes le voici quasi-résistant ! Hé ben ! Heureusement que France 2 est là !
Et en effet, nous affirme sa petite-fille, si lui était dépassé par les évènements (on le comprend bien sûr)
son fils est visiblement passé à deux doigts de s'engager dans la Résistance, mais si puisqu'on vous le dit !
Malheureusement Louis Renault, en brave père aimant, a eu peur pour son cher fils unique et ne l'a pas voulu.
C'est à la rigueur la seule chose qu'on pourrait lui reprocher, nous dit-elle (tout en précisant qu'elle aurait fait pareil).
Quelques secondes plus tard, le verdict tombe :
"Mais Louis Renault, lui, n'a jamais été jugé au regard de l'Histoire..."
Mais au regard de France 2 par contre c'est chose faite. Et il est innocent, qu'on se le dise.
Après tout, entre collabos faut bien s'entraider... -
Varlin
[quote=S. Rochat]"Cette historienne, très engagée à gauche et parfois contestée par certains de ses confrères".
Euh, je ne suis pas sûr que Stéphane Courtois, l'auteur du "Livre noir du communisme", ancien gauchiste retourné (comme Alexandre Adler), aujourd'hui anti-communiste viscéral (comme Alexandre Adler) et aussi peu fiable que... Alexandre Adler (tiens, justement on parle de lui ici), soit le plus crédible pour discréditer une historienne dont on connait l'engagement à gauche. Je ne sais pas si elle a raison pour autant en ce qui concerne p'tit Louis, mais il me semble que la thèse de Renault collabo est largement partagée. Mon petit doigt me dit que d'autres sources devraient émerger. -
Pygmee
Ce qui m'épate chez certains intervenants,c'est leur propension à se fixer sur un détail particulier et spécifique, qui concerne des sujets plus vastes avec d'autres informations, pour en faire l'unique objet du débat, ce qui écarte inévitablement -mais j'ose éspérer que c'est par hasard- du sujet de fond.
Moi, je demande, y compris à Florence Arié, qui dispose d'informations concrètes sur le sujet, quelles ont été les relations et les prises de positions des constructeurs de véhicules automobiles français vis-à-vis du gouvernement de Vichy en opposition à celles de Renault.
Merci de montrer des documents d'époque.
Ma mère écrit un livre sur ce thème et n'aurait peut-être pas toutes les pièces...