"L'industrie française des lacrymos se porte très bien" (Rigouste / Hors Série)

Derrière les cortèges bruyants des manifestations, l'attirail des policiers, les yeux qui piquent des manifestants à cause des gaz lacrymogènes, les brûlures par grenade de désencerclement, il y a un marché.

Un marché du maintien de l'ordre et, pour Mathieu Rigouste, un "marché de la violence policière". Interrogé par Laura Raim pour Hors-Série (site adossé à @si), l'auteur de La Domination policière (éditions La Fabrique, 2012)  resitue la répression policière du mouvement anti loi Travail dans son contexte économique. "On ne peut pas analyser l'utilisation des gaz [utilisés par les policiers] aujourd'hui sans le lier au fait que l'industrie française des gaz lacrymogènes se porte très bien, et qu'elle exporte. Si la France veut continuer d'exporter ses gaz à des régimes autoritaires à travers le monde, il faut mettre en place des vitrines", analyse Rigouste. Le chercheur et militant prend pour exemple la société Alsetex, qui produit des gaz lacrymogènes... et des feux d'artifice :

Pour retrouver l'intégralité de l'émission avec Mathieu Rigouste, c'est par ici : "La domination policière"