Liaison Banon-fils Barbier : censure à Lexpress.fr

Les relations ne sont pas au beau fixe entre L'Express et Voici, ou du moins entre les responsables de leurs versions web. Au centre de la controverse, les liens entre Tristane Banon et le fils de Christophe Barbier, directeur de L'Express.

Ce matin, Christophe Carron, patron de Voici.fr, a publié sur son blog personnel, où il s'exprime sur un ton assez libre, un commentaire qu'il souhaitait voir publié sur le site de L'Express, et qui a été refusé. Il répondait à un billet de blog d'Eric Mettout, qui dirige Lexpress.fr, où celui-ci justifiait la parution dans l'hebdomadaire d'une longue enquête sur les relations tarifées de Dominique Strauss-Kahn, nombreux détails à l'appui.

Et décochait un tacle à Voici. "Évidemment, nos amis de Voici, à qui nous comparent les mêmes indignés sélectifs avec une pertinence flabistouflante – et le doigt sur la couture d’un argumentaire soigneusement élaboré et diffusé par les communicants et avocats de leur champion – en font des roucoulades", écrit Mettout, avant de proclamer: "Nos infos à nous, on les recoupe, les vérifie, et on ne se réjouit jamais d’une publication judiciaire en couverture", balance-t-il notamment.

Ce que n'a pas apprécié Carron, qui a répliqué dans un commentaire sous le billet. Mais Mettout a indiqué sur Twitter qu'il ne publierait pas le commentaire, car il ne relaie "pas les bruits de chiotte et les insinuations diffamatoires". Voici donc le commentaire publié sur le blog de Carron. Et sa contre-attaque est rude, et se place sur le terrain personnel, puisqu'il rappelle que son site a révélé "les liens étroits entre Tristane Banon et Christophe Barbier", le directeur de L'Express.

Fin septembre, Voici.fr avait en effet révélé la relation amoureuse qui existait, avant l'affaire DSK, entre Tristane Banon et Alexandre Barbier, le fils de Christophe. "Elle avait 29 ans, il en avait 16. Elle a eu un coup de foudre artistique pour le jeune homme, comme elle le raconte sur ce blog. Les deux se lient très rapidement. Une histoire d’amitié qui va visiblement se transformer en histoire tout court", écrivait le site, en s'appuyant notamment sur des pages Facebook et des photos publiées sur le net (rendues non accessibles depuis).

Dans son commentaire refusé, Carron laisse entendre, sans plus de détail, qu'il détient d'autres bribes d'informations, non recoupées, sur Barbier : "Quand nous avons écrit ce papier, nous disposions d’autres informations que celles publiées concernant votre patron. Mais n’ayant malheureusement pas pu ni les vérifier, ni les recouper, nous ne les avons pas diffusées."

Mise à jour - 17h45  : Eric Mettout nous écrit, pour préciser sa position :

"Une petite précision, mais qui a de l'importance : Ce n'est pas sur le site de L'Express que Carron voulait publier, mais sur mon blog. JE l'ai empêché de le faire, en mon seul nom, et en aucun cas au nom de L'Express, sans avoir à avancer plus de justification que : c'est MON blog, ici, et j'y fais ce que je veux.

Cela dit, la raison est très simple: il est hors de question de ne serait-ce que laisser entendre que le travail que nous avons fait sur DSK ait un quelconque rapport avec les relations passées de Christophe, de son fils et de Tristane Banon. C'est insultant - pour Christophe qui en a vu d'autres et s'en fout un peu; pour les journalistes qui bossent depuis des mois sur cette affaire, surtout, et qui ne répondent pas à ce genre de consigne." E.M.