Crash Bandicoot 23 novembre 2019 à 23:31

Merci à Vous des plus profonds pour cet article fort intéressant.

Je me permettrai de rajouter l'article 1965 du Code civil qui dispose que 

"La loi n'accorde aucune action pour une dette du jeu ou pour le paiement d'un pari."

La disposition date de 1804, c'est à dire, qu'elle n'a pas été modifiée depuis la naissance du Code civil.  

Elle devrait, selon Frédéric Lordon, dans son ouvrage Jusqu'à quand ? Pour en finir avec les crises financières, être davantage mise en application.

waree 18 novembre 2019 à 22:36

Le CM de Winamax sur Twitter est très réputé et très suivi.

Sinon en ce qui concerne les jeunes des quartiers la FDJ ne fait que venir combattre le PMU sur son terrain, le PMU est carrément implanté au bas des cités, parfois des points de deal pour profiter de la manne liquide. Le PMU cherche à rajeunir sa clientèle, jeunes clientèles plus friande de paris sportifs car plus simple.

En gros après avoir exploité leur parents, l'immigration a pas mal financé les jeux et surtout le PMU, maintenant ils exploitent les enfants.

Docteur Panel 15 novembre 2019 à 01:21

Très bon sujet. Ceci dit qu'est ce qui est vulgaire, les jeux ou la pub ? La pub winnamax en etant choquante a le merite de faire reagir et s'interroger. Je me emfie finalement plus des pubs qui sans choquer personne vantent des commerces aussi douteux. Autre point : je suis convaincue que la pub winnamax cible les bobos des quartiers riches plus que les prolos. peu probable que les jeunes de banlieue apprécient cette caricature faite d'eux. Serai même prête à parier qu'ils ont fait l'analyse que les jeunes bobos sont une cible moins acquise que les pauvres, et qu'en les amusant sur Twitter (média plus fréquenté par les bobos que par les prolos) avec des references de banlieue, on arrive a les capter.

Pince-mi sophiste de passage 14 novembre 2019 à 14:54

Les marchands de chimères ont toujours du succès là où s'épanouit la misère.

(c'est exprès que c'est pas un alexandrin)

Winston Zweig 14 novembre 2019 à 14:47

Article très très intéressant.

J'y pensais moi-même depuis un certain temps avec toutes ces pubcs Betclic et Winamax qui s'installent dans le paysage urbain et autre.

Ce langage et ce style sont déplorables mais peu de gens semblent le penser.

Thomas 14 novembre 2019 à 14:21

Grand merci pour cet article !

A propos d'un point que vous évoquez au passage, l'affichage sauvage, il y aurait beaucoup à enquêter en complément aussi.

 Je vois dans mon quartier des multinationales du vêtement, de la mode, du spectacle, de la musique, qui se sont littéralement approprié gratuitement des murs entiers (où l'affichage est interdit bien sûr) par une politique cynique de fait accompli. J'imagine que ça fait faussement rebelle et décalé, même si ça pue évidemment le concept foireux. Sans parler des économies d'affichage. 

Comme on est un quartier pauvre, tout le monde a l'air de trouver ça normal. Au risque de susciter la parano : et si tout ceci était un accord tacite, "tu colles seulement dans ces spots et je te tolère" ? Cela dure depuis tellement longtemps qu'on se pose forcément la question. Car rien ne me semble plus simple que de passer une fois par semaine devant ces spots, repérer les marques fautives, envoyer des amendes dissuasives, et punir lourdement en cas de récidive. 

Donc petit sujet d'enquête sur des "images arrêtées", pile le coeur de métier d'@si, non ? Merci encore. 

Ke-sais-je 14 novembre 2019 à 13:49

Tous les paris sont stupides , etc; etc ....

( d'après  Pascal et Prévert )

Browny 14 novembre 2019 à 13:45

Bon article - et heureux de voir que je ne suis pas le seul à avoir été mal à l'aise devant cette pub malsaine en tous points. J'ai le sentiment que comme pour la clope, les pubs pour les jeux d'argent devraient être interdits.

IT 14 novembre 2019 à 13:39

Toutes les publicités privées, commerciales, charrient et appuie tant de valeurs politiques qu'elles pourraient compter comme propagandes électorales. Elles en ont la fonction. Les gens votent pour des modèles de sociétés plus promu dans ce matraquage-là, permanent, que dans le clips de campagnes ponctuels. Ces pubs sont des "contes moraux" ("il a la voiture il aura la femme"), unanimes et plus puissants que n'importe quel récit mythique. Elles guident notre société, et c'est devant cela, devant ces valeurs-là, que tout contre-pouvoir idéologique est futile.

Et bien sûr, l'exploitation de nos limites cognitives naturelles par la manipulation publicitaire (associations de valeurs, etc) s'ajoute ici à l'exploitation de nos limites cognitives par l'industrie du jeu (perceptions des probabilités). Le pire du pire en termes de malhonnêteté et d'instrumentalisation d'autrui. C'est si difficile, l'impératif kantien, "traiter son prochain comme un fin et non comme un moyen" ?  

Je sais que les loteries sont plus qu'un achat hypothétique d'argent, l'achat d'un moment d'espoir - moment qui a une valeur en soi. Mais. Pour ces rares "youpi j'ai enfin gagné 3 euros avec mon grattage à 3 euros", combien de victoires on s'offre en passant devant ces arnaques, en gagnant à chaque fois le prix du billet non dépensé ? Petit plaisir à chaque fois que je croise un bureau de loterie.

Société de prédation légale. 

lekant 14 novembre 2019 à 13:12

Gros article, gros respect.

Vacinenkov 14 novembre 2019 à 13:04

Allez, face à tant de créativité dans la publicité, je vais faire mes slogans : " Vous voulez gagner aux paris sportifs? Pariez l'argent des autres, pas le vôtre!" "Le pari, ou l'art du sombre héros" (bon là y'a référence au langage foot) ou enfin "Tu veux gagner un max d'euro? Traverse la rue mon gros!" (pas très inclusif, mais bon...) 

Asinaute sans pseudo 2d6ee 14 novembre 2019 à 12:18

Très heureux de voir ces campagnes pointées du doigt, j'avais déjà été passablement choqué d'entendre martelée à la radio, par je ne sais plus quel groupe de paris sportifs, une publicité précisant qu'on n'avait pas besoin de s'y connaître pour jouer ; sous-texte évident : il faut une masse de perdants pour alimenter l'aristocratie des gagnants, et nos poches au passage. Campagnes de pub ridicules et insupportables.