Les assises de Strasbourg excluent les journalistes... sauf un

Paul Aveline - - Silences & censures - 18 commentaires

La cour d'assises de Strasbourg a accordé aux parties civiles le huis clos dans une affaire de violences sexuelles sur mineurs, tout en dérogeant à la règle pour un journaliste des "Dernières nouvelles d'Alsace", le quotidien régional. Indignation des journalistes et médias exclus. Ils dénoncent cette décision inédite, comme l'Association de la presse judiciaire et le SNJ, principal syndicat de journalistes.

Les médias présents à l'audience d'un procès pourraient-ils être à l'avenir triés sur le volet par la justice ? La décision prise le 3 octobre par la cour d'assises de Strasbourg est, de mémoire journalistique, une première dans l'histoire judiciaire récente. Alors que s'ouvrait le procès de Jean-Christophe Karcher, accusé de dizaines d'agressions sexuelles et de trois viols sur mineur·es, les avocats des parties civiles ont demandé le huis clos pour ce procès qui doit durer 15 jours. Elles en ont le droit lorsque l'affaire jugée concerne des victimes mineures. Mais alors que la presse, venue en nombre pour une affaire de cette importance, s'attendait à un huis clos classique, c'est-à-dire sans journalistes, surprise sur les bancs : le...

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