Le Washington Post fait payer ses contradicteurs

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Monétiser le droit de réponse, en dessous de ses éditos, c'est la dernière trouvaille du Washington Post comme source de financement.

Un édito ne vous plaît pas ? Achetez un espace pub juste en dessous pour répliquer. Mercredi 13 juin, le Washington Posta annoncé la possibilité d'acheter des réponses aux éditos du journal sur son site. Le quotidien américain permet ainsi à des contradicteurs extérieurs de s'exprimer en 600 caractères, juste en dessous de l'article concerné.

Deux thinktanks "répondent" à un édito du Post dans la partie "Sponsored Views", un libertarien, l'autre progressiste.picto

Pour le président du journal, Steve Hills, il s'agit d'une manière "innovante" de proposer des espaces publicitaires en offrant une "contextualisation inégalée" et en gardant "une séparation très claire entre l'information et les messages sponsorisés".

Dans les conditions d'utilisation du service, le Post précise que les contenus doivent respecter les lois en vigueur et qu'il se réserve le droit d'accepter ou non toute demande. On y apprend également que les contenus ne doivent pas être "de mauvais goût" et ne pas contenir "d'erreurs factuelles". Etant donné que la rédaction du Washington Post n'est pas "impliquée dans le produit", il reviendra à l'équipe marketing d'apprécier ces critères.

Les conditions tarifaires ne sont, elles, pas rendues publiques. Faire payer les trolls, la nouvelle formule miracle de la presse en ligne ?

Par Vincent Coquaz

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