Le temps de parole présidentiel sera décompté

Gilles Klein - - 0 commentaires

Le Conseil d'Etat donne raison au PS sur le temps de parole du président, soulignent Le Parisien/Aujourd'hui en France et Libération.

"Saisi en décembre 2007 par François Hollande, alors patron du Parti socialiste, et le député PS Didier Mathus, spécialiste des questions audiovisuelles, la haute juridiction administrative a annulé la décision du CSA du 3 octobre 2007, au motif d'une «erreur de droit»."


Le Parisien/Aujourd'huijeudi 9 avril 2009 picto

"Dans cette décision, le CSA excluait «par principe» la prise en compte de la parole présidentielle, et c'est cette exclusion de principe qui a été considérée comme une «erreur de droit» par le Conseil d'Etat. "

"Le CSA a annoncé, dans un communiqué, qu'il «fixera, après les élections européennes au mois de juin 2009, en relation avec les chaînes de télévision et de radio, les règles applicables en dehors des périodes électorales aux temps de parole du Président de la République et de ses collaborateurs».
" explique le site du Parisien/Aujourd'hui en France.






Libération consacre aussi un article au sujet :

"Aussi incroyable que ça puisse paraître, jusqu’à présent, le temps de parole du président de la République était décompté mais pas imputé. C’est-à-dire que le CSA relève toutes les interventions diverses et variées de Nicolas Sarkozy, mais en fait des cocottes en papier : ça s’arrête là. En effet, hors période électorale, le temps de parole des personnalités politiques doit respecter un équilibre entre gouvernement, majorité et opposition. C’est ce qu’on appelle la règle des trois tiers (un terme impropre, puisque 10 % sont normalement réservés en plus aux formations qui ne sont pas représentées au Parlement). Trois tiers, mais zéro pour le président de la République ; celui-ci étant supposé être au-dessus des partis. «Omniprésence»."

"Problème : que fait-on quand, par la grâce du suffrage universel, on se retrouve doté d’un omniprésident qui se mêle de tout, intervient à tout bout de champ, se substitue aux ministres et d’un claquement de doigt convoque les télés ? C’est le coeur de l’analyse effectuée par le Conseil d’Etat, qu’a pu consulter Libération : le Président «n’est pas seulement l’arbitre qu’évoque la Constitution, il est aussi un capitaine» ."


pictoLibération jeudi 9 avril 2009

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