Le système Morandini décortiqué par Télérama

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Un véritable "système" : c'est ainsi que le magazine Télérama décrit les activités de Jean-Marc Morandini, aux commandes d'une émission de radio, une autre de télé, et d'un site internet qui tous traitent des médias. Un système que le magazine s'est fait un plaisir de décortiquer... voire de démonter.



Le ton est donné d'entrée de jeu : "début août, Jean-Marc Morandini a passé un savon à l'AFP. La prestigieuse agence de presse lui aurait chipé une info sur son blog, jeanmarcmorandini.com. Un « geste très peu confraternel », déplore l'animateur." (...) Le milieu de la presse peut trembler : « Nous enquêtons et recoupons des informations, même si cela doit déranger. [...] Bref, c'est du journalisme, au même titre que Le Canard enchaîné », écrit-il sur son blog le 9 juillet. Quand on connaît le site, on sourit. On s'interroge, aussi, sur ce subtil tour de magie qui consiste, pour Morandini, à faire passer l'animateur populo qu'il est pour l'expert qu'il n'est pas."

Tous les rouages de la machine sont explorés : "Sur Europe 1, Morandini fait travailler trois stagiaires à plein temps, peu payés, qui ont chacun trois programmes à regarder chaque soir à la télévision pour concocter le zapping du lendemain. Le reste de la journée, ils lui rédigent les questions de ses interviews. « Les stagiaires, c'est la base du système Morandini, note l'un de ses anciens collaborateurs. Sans ces petites mains, il ne pourrait pas cumuler autant d'activités. » A Direct 8, l'animateur arrive sur le plateau au dernier moment, lance les reportages sans les avoir visionnés."

Combien gagne-t-il exactement ? Le sujet est tabou."Jean-Marc Morandini est une entreprise rentable. Dans L'Enfer du décor (éd. de l'Archipel, 2005), il se targuait de briser un tabou en révélant le salaire des animateurs. Pour le sien, c'est 15 000 euros mensuels, toutes activités confondues, affirme-t-il. Ses proches, eux, confirment qu'il touche au moins le triple (notamment grâce aux recettes publicitaires du blog)."

Quant à la déontologie... Il en a une acception particulière. Il assure, raconte Télérama, "une autopromo décomplexée entre chacune de ses activités. Il fait gagner son livre sur Europe 1, renvoie les auditeurs à son blog, sur lequel il se félicite des audiences de Direct 8. (...) Ou organise un sondage sur la meilleure matinale radio, Europe 1 arrivant curieusement en tête, avec deux fois plus d'opinions favorables que RTL ou France Inter."

Et, lui a demandé le journaliste de Télérama, "lorsqu'il livre un scoop concernant Europe 1, parle-t-il en journaliste ou en porte-parole ? Comment peut-il revendiquer un regard critique et poser des questions qu'il ne se pose pas lui-même ? « C'est compliqué », répète-t-il."

Un article à lire absolument, avant de se replonger dans notre dossier Morandini.

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