Le "surmoi marxiste", l'élément de langage de Valls qui vient de loin
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Suite au billetdu matinaute qui découvrait une nouvelle insulte dans la petite cour de l'école socialiste, le "surmoi marxiste", notre abonné Thomas a plongé dans la presse des dix dernières années pour démontrer que cette insulte était loin d'être une nouveauté. Et en effet...
, le "surmoi marxiste", notre abonné Thomas a plongé dans la presse des dix dernières années pour démontrer que cette insulte était loin d'être une nouveauté. Et en effet...
Daniel disait que le surmoi marxiste c'est nouveau et tout ça, mais y en a qui disaient qu'en fait c'était pas si vrai. Car y avait un petit paquet de temps que des copains de Manuel refourguaient l'expression et puis on la trouvait souvent dans les journaux de Xavier, ou ceux qu'il n'a pas encore achetés, ou ceux qui font un peu semblant de ne pas être d'accord avec les journaux de Xavier.
Accrochez vos ceintures & enjoy...
Au PS, le malentendu «soc-dem»
Libération – Lilian Alemagna – 24 mai 2013
«[entrer dans la culture du compromis] est difficile à accepter pour des camarades nourris aux textes et à la théologie marxiste», ajoute (…) Carlos Da Silva, proche de Manuel Valls.
François Hollande, socialiste ou social-démocrate ?
LE MONDE | 23 mai 2013 | 781 mots
Mais la "forteresse" de Berçy illustre au mieux cette mosaïque des différences, voire des antagonismes, au sein du gouvernement. Dans son livre Défaite interdite (Flammarion, 2011), Pierre Moscovici, qui n'excluait pas alors d'être candidat à la présidentielle en cas de défection de Dominique Strauss-Kahn, conjurait le PS de "faire enfin le choix d'une social-démocratie du XXIe siècle, moderne, écologiste et européenne". Pour le futur ministre de l'économie, il fallait donc que le PS "soit enfin lui-même, qu'il assume son identité social-démocrate sans crainte ni nostalgie, qu'il se libère de son "surmoi marxiste", sans renier tout l'héritage de Marx. Pour réussir, il n'est pas d'autre voie que le réformisme, ambitieux et continu".
La gauche du PS veut un changement de cap
EXCLUSIF JDD - 20 avril 2013 - Arthur Nazaret
Une petite musique qui en fait sursauter quelques-uns au PS. Maurel-Guedj-Lienemann? "Je connais leur logorrhée. Ils ne contribuent pas à la réussite du gouvernement. Quant aux hamonistes, il serait temps qu'ils choisissent", plaide Carlos Da Silva, proche de Valls et soutien de Désir, tempêtant contre le "surmoi marxiste" du PS. "Je ne vois pas bien le surmoi marxiste du PS, mais je vois bien l'inconscient libéral de mes petits camarades", réplique Maurel.
Laurent Baumel, un compte populaire
Libération - 20 février 2013 - Par JONATHAN BOUCHET-PETERSEN
(...) Auteur de plusieurs ouvrages le plus souvent consacrés à la rénovation idéologique du socialisme français, Baumel se revendique d'un «réformiste radical» et rejettele «surmoi marxiste–révolutionnaire»de la gauche post-soixante-huitarde française. (…)
Le PS affûte ses amendements
Libération - 30 janvier 2013 - Par LAURE BRETTON
Les mois ont passé et chacun est à la recherche d’un nouveau modus operandi. Pour le gouvernement, il y a l’intérêt de laisser plus d’espace - une soupape - à une majorité un peu rudoyée. Et celui d’étoffer un texte qui, tel qu’il est sorti des moulinettes de Bercy, compte de sérieux trous noirs, sur les paradis fiscaux ou les frais bancaires. «C’est l’histoire éternelle du surmoi marxiste des socialistes qui se réveille dans l’opposition et de leur surmoi responsable qui les tétanise quand ils sont au pouvoir», s’amuse un dirigeant sur la tiédeur du projet présenté en Conseil des ministres mi-décembre.
Harlem Désir, timonier timoré
27 décembre 2012 – Libération - Par LILIAN ALEMAGNA
(...)«Certains de mes camarades ont un problème avec leur surmoi marxiste, conteste DaSilva. Il faut se mettre dans la tête qu’on n’est plus dans l’opposition !» (...)
Le dossier Mittal divise le gouvernement et le PS
LE MONDE | 05.12.2012 - Par Bastien Bonnefous, David Revault d'Allonnes et Thomas Wieder
(…) D'une telle attitude, jugée trop frondeuse, la direction du parti ne veut pas. "On défend la cohésion gouvernementale : Montebourg a fait un travail formidable, Ayrault a tranché, à nous d'appliquer la culture de gouvernement", répond le député de l'Essonne, Carlos da Silva, proche de Manuel Valls et soutien d'Harlem Désir, invitant au passage l'aile gauche du parti à "dépasser son surmoi marxiste". Un autre membre de la direction est du même avis : "On passe un temps fou à violenter les mouches sur nationalisation ou pas nationalisation, oubliant qu'on a quand même sauvé des centaines d'emplois. C'est surréaliste !" (…)
Le socialisme «new-look» de François Hollande
Par Nicolas Barotte – Le Figaro - 14/11/2012
(...)Au lendemain de la conférence de presse présidentielle, l'aile droite du PS triomphe. «Il y avait un certain nombre de réflexes erronés dans l'analyse économique des socialistes, estime le député de Paris Jean-Marie Le Guen. Le keynésianisme dans un seul pays était une pensée dominante et un peu dogmatique!» François Hollande aurait dépoussiéré la vulgate. «Dès lors qu'on retire le surmoi marxiste, qui fait de l'entreprise un ennemi, et le surmoi libertaire, qui rend la gauche plus allante sur les questions sociétales, alors il ne reste qu'une ligne productiviste pour construire un discours de rassemblement national», analyse François Kalfon, autre ancienne tête pensante de la sphère strauss-kahnienne. Le socialisme du réel, c'était la ligne de DSK. (…)
PS: un surmoi à 28%
Par Paul-Henri Du Limbert Le Figaro - le 19/10/2012
Manuel Valls a l'habitude de pester contre le «surmoi marxiste» de ses camarades. Il s'agit d'un travers psychologique redoutable qui, depuis des décennies, a pour conséquence de provoquer des débats irréels au PS et de faire des socialistes français les plus archaïques d'Europe. (…)
DSK-Sarkozy: rendez-vous manqué
Le Figaro - Paul-Henri Du Limbert | Créé le 19 septembre 2011
(…) une gauche décomplexée ayant définitivement jeté par-dessus bord, pour reprendre l'expression de Manuel Valls, son «surmoi marxiste» (…)
Marx à l’ombre
Libération - 8 octobre 2011 - LAURE EQUY
Portrait - Manuel Valls. Le maire d’Evry, endécalage avec nombre de thèmes du PS, sedéfend detout droitisme.
(...)Et puis, le PS à l’heure de la primaire lui va si bien. Un parti qui «se déploie, montre toute sa diversité», voilà son genre de beauté, vante celui qui a tant tempêté contre le PS version «synthèse molle». Loué par l’hebdo britannique The Economist pour sa «vision rafraîchissante» de la gauche, Valls veut que celle-ci «en finisse avec ce surmoi faussement marxiste» et n’a pas renoncé à changer le nom du Parti socialiste. (…)
Gauche : d'une stratégie de classe à une stratégie de valeurs
Le Monde.fr | 09.06.2011
Par Olivier Ferrand, président de Terra Nova
Le dernier rapport de Terra Nova sur la stratégie électorale a suscité une vive polémique: nous proposerions rien moins que d'abandonner les classes populaires. Cette fausse polémique – le rapport ne dit rien de tel – est surtout révélatrice du vrai "surmoi marxiste" de la gauche, sa culpabilité historique à l'égard du monde ouvrier qu'elle ne parvient plus à fédérer. (…)
Cesser de reculer, lutter pied à pied contre le populisme : la gauche ne doit pas basculer du surmoi marxiste au surplomb lepéniste. Tel est le vrai enseignement du rapport de Terra Nova : la gauche ne gagnera pas les élections en reniant ses valeurs, mais en les affirmant.
De Rocard à Julliard, vie et mort de la deuxième gauche
Libération - 25 janvier 2011 - Par MICHAËL FOESSEL Philosophe, conseiller de la direction de la revue Esprit
Une manière d’envisager les échecs de la gauche française consiste à revenir sur son histoire récente. Ce genre d’exercice se place souvent sous l’alternative de la trahison et de l’archaïsme : si la gauche a échoué, c’est parce qu’elle a cessé d’être de gauche ou bien, à l’inverse, parce qu’elle n’a jamais rompu avec son surmoi marxiste. La première hypothèse n’explique rien tant que l’on n’a pas dit ce que signifie être «vraiment de gauche». Quant au surmoi marxiste, on peinerait à en déceler la trace dans les documents officiels du Parti socialiste, pour ne rien dire de sa politique effective.
Le «mode d'emploi» pour battre Sarkozy en 2012
Le Figaro - François-Xavier Bourmaud - le 02/11/2009
(...)Le programme de travail est ambitieux puisqu'il s'agit au préalable de résoudre «les trois crises du socialisme français»: identité, stratégie et leadership. Régler la première consiste à arbitrer entre le «surmoi marxiste» du PS et ses pratiques gestionnaires lorsqu'il est au pouvoir. (...)
Michel Winock : « Le PS n'est pas, comme le Parti communiste, condamné par l'Histoire »
LE MONDE | 27 août 2009 | Propos recueillis par Jean-Baptiste de Montvalon
(…) C'est aussi sur cette question des alliances qu'on verra si le Parti socialiste a pu ou non se libérer de son surmoi marxiste. Vouloir les deux le condamnerait à peu près certainement à l'impasse (…)
Le socialisme du XXIe siècle, un réformisme radical
LE MONDE | 24 mai 2009 | Aquilino Morelle
(...)Une deuxième expression court sous toutes les plumes, agite toutes les lèvres : le PS serait gouverné par un « surmoi marxiste ». (…)
La diversité en politique progresse au niveau local
LE MONDE | 20.01.2009 – L. V. E.
La secrétaire d'Etat à la ville Fadela Amara en sait quelque chose : lors des élections cantonales en 2001, elle a maintenu sa candidature interne au PS malgré les pressions exercées par les instances du parti pour laisser la place à l'un des vice-présidents socialistes sortant du conseil général. Sa victoire a provoqué un tel "scandale" qu'elle a fini par laisser tomber. "Les instances dirigeantes du PS ont vassalisé les enfants de l'immigration, considérant cet électorat comme acquis à la gauche. Leur surmoi marxiste est tellement fort qu'elles pensent le bien pour le peuple et ne comprennent pas qu'une personne de la diversité puisse proposer de se présenter comme n'importe qui d'autre", lâche-t-elle aujourd'hui convaincue que c'est par la base qu'il faut passer pour faire évoluer le sommet.
Les fantômes du facteur
02/10/2008 - Le Figaro - Paul-Henri du Limbert
(…) François Hollande a eu cent fois raison, hier, lorsqu'il a conseillé à Olivier Besancenot «de se débarrasser de cet adhérent vraiment encombrant». Il n'est pas si fréquent de voir un responsable PS tonner contre l'extrême gauche. Pourquoi? Parce qu'inexplicablement il existe toujours chez les socialistes, même après des années d'exercice du pouvoir, un «surmoi marxiste» qui les paralyse. Besancenot les insulte et se joue d'eux? Ils osent à peine lui répondre. Il proclame qu'ils ont vendu leur âme au «grand capital»? Ils se contorsionnent et tentent de se justifier (...)
"Le problème du PS est de rester immobile"
LE MONDE | 23.09.2008 - Propos recueillis par Marion Van Renterghem
Vous dirigez à Paris la Friedrich Ebert Stiftung, la fondation politique du Parti social démocrate (SPD) allemand. Comment jugez-vous "l'exception française" du Parti socialiste dans la crise de la social-démocratie européenne ?
(...)
La forte présence de la gauche radicale, en France, a-t-elle un rôle dans les difficultés qu'a le Parti socialiste à se réformer ?
Elle exerce une pression idéologique, mais qui n'est pas sensible dans la pratique du pouvoir du PS. Ce dernier n'a certes pas entamé le même processus de modernisation idéologique et programmatique que les autres grands partis de gauche européens, comme la "Third Way" ou la "Neue Mitte". Mais je ne vois pas plus de "surmoi" marxiste que de "surmoi" libéral dans la pratique du pouvoir du PS, qui a accepté la logique du marché.
Le PS cherche une parade à la montée en puissance d'Olivier Besancenot
18 Mai 2008 Par Jean-Michel Normand Source : LE MONDE
Si le PS trouve difficilement ses marques face à un « pôle de radicalité », sans doute est-ce aussi parce qu'il assume mal sa - pourtant ancienne - conversion réformiste. Et conserve une forme de « surmoi marxiste », selon une expression très à la mode chez les socialistes. « La priorité doit être de donner un contenu au projet du PS afin de refonder le modèle de l'Etat-providence qui ne fonctionne plus et crée des inégalités », insiste Olivier Ferrand, président de la nouvelle fondation Terra Nova qui veut contribuer au renouvellement des idées de la gauche.
France
«Le PS condamné à de petits replâtrages»
Libération - 29 avril 2008 - Par REVAULT D'ALLONNES David
Interview - Professeur de science politique à l'université de Reims, auteur, avec Frédéric Sawicki, de la Société des socialistes (Editions du Croquant), Rémi Lefebvre livre son diagnostic sur la rénovation du PS.
(...) Est-ce la fin des courants ? C'est en tout cas la crise des sensibilités organisées. Un exemple : le courant strauss-kahnien était l'un des plus structurés, avec une vraie identité idéologique construite autour de la modernisation et du refus du surmoi marxiste. Mais il n'a pas résisté au départ de son leader, ni aux rivalités qui l'ont miné de l'intérieur. (...)
Le Parti socialiste et sa doctrine en jachère
LE MONDE | 3 janvier 2008 | Jean-Michel Normand
(...)Remontant aux sources de cet immobilisme, Laurent Baumel, qui est aussi responsable national aux études du PS, met d'abord en évidence le « surmoi marxiste », qui, selon lui, affecte encore nombre de ses camarades. (...)
Sarkozy, le défi de 2008
Paul-Henri du Limbert - Le Figaro - 21 décembre 2007
(…) Encombré par ce que Manuel Valls appelle «son surmoi marxiste», le PS traverse la crise d’identité la plus profonde de son histoire. (…)
Le Parti socialiste entre Bayrou et Besancenot
LE MONDE | 7 décembre 2007
Manuel Valls (...) «C'est sur ces questions-là que j'ai envie de reconstruire la gauche, car son rôle est de redonner de l'espoir. Notre responsabilité, c'est de faire en sorte, comme Ségolène l'a fait pendant la campagne présidentielle, de réinventer un espoir. Mais en sortant des ambiguïtés : je ne veux pas que le PS vive avec un surmoi marxiste. Ce qu'il a vécu pendant quarante ans avec le Parti communiste, je ne veux pas qu'il le revive avec l'extrême gauche.»
La gauche vire-t-elle à droite ?
Libération 14 septembre 2007 - Débat Animé par Eric Aeschimann et Muriel Gremillet
Laurent Baumel: (…) La gauche conserve son rapport critique fondateur au capitalisme. Mais elle doit en finir avec le «surmoi marxiste» et assumer clairement le «compromis» nécessaire.
«La refondation idéologique du PS reste à faire»
Libération - 22 mai 2007 - Par MERCHET Jean-Dominique
Interview - Laurent Baumel est responsable national aux études du Parti socialiste. Ce proche de Dominique Strauss-Kahn a publié Fragments d'un discours réformiste (Editions de l'Aube, 2006).
Où en est la refondation idéologique du PS ?
Elle reste à faire ! Même si, depuis 2002, nous avons avancé sur un point majeur : désormais nous assumons notre réformisme, en ayant donné congé à une rhétorique néo-gauchiste, à notre «surmoi marxiste». Nous sommes un parti réformiste, mais il nous manque toujours un projet historique. Le PS n'a pas su renouveler sa doctrine. Sur des questions comme la mondialisation, la nouvelle question sociale ou l'individualisme contemporain, nous n'avons pas de contenu adapté à notre posture réformiste.
Le réformisme à venir
Libération - 18 juillet 2006 - Par DELY Renaud
Le réformisme n'est pas une idée neuve en Europe. Mais il demeure une référence honteuse pour la gauche française. Pour y remédier, Laurent Baumel publie un ouvrage revigorant: Fragments d'un discours réformiste. L'auteur, membre du conseil national du PS, exhorte ses camarades à rompre avec toutes les figures imposées qui les ligotent. A commencer par la maladie infantile de la gauche française : ce prurit gauchiste revenu en cours avec la victoire du non au référendum sur la Constitution européenne. En 2006, la traque aux «traîtres» sociaux-libéraux lui tenant lieu de projet, cette gauche-là rechigne encore à accepter l'économie de marché... Elle préfère multiplier les moulinets contre «la domination du néolibéralisme».
Selon Baumel, c'est parce que ces socialistes sont toujours soumis à une sorte de «surmoi marxiste» qu'ils persistent à se grimer en révolutionnaires dans l'opposition.
Le moment social-démocrate
LE MONDE | 13 octobre 2006 | Jean-Christophe Cambadélis
(…) Cette nouvelle social-démocratie, c'est d'abord la rupture définitive avec le surmoi marxiste révolutionnaire de la gauche. C'est l'acceptation du compromis, qui implique le combat toujours nécessaire contre les dégâts sociaux et écologiques du capitalisme (…)
Politiques
«Dans la droite lignée de Margaret Thatcher»
Libération - 5 août 2005 - Par JEANNEAU Laurent
Interview - Keith Dixon est professeur de civilisation britannique à l'université Lumière-Lyon II. Spécialiste de l'histoire du néolibéralisme au Royaume-Uni, il vient de publier Un abécédaire du blairisme aux éditions du Croquant.
Depuis l'échec du référendum, Blair est-il devenu le repoussoir du PS ? Le blairisme a encore des influences sur la gauche française. Tony Blair jouit de soutiens savants de la part d'intellectuels comme Zaki Laïdi, Monique Canto-Sperber ou encore Laurent Bouvet qui appellent à en finir avec le «surmoi marxiste» de la gauche. Jean-Marie Bockel est un cas presque caricatural, mais Delors ou Aubry offrent toujours un soutien, certes critique, à la «rénovation» blairiste. (...)
La mauvaise conscience de la gauche
Libération - 3 novembre 2003 - Par DELY Renaud
(…) Mais le pouvoir de nuisance du prêche d'extrême gauche stigmatisant les «trahisons» sociales-démocrates n'en est pas moins réel. D'abord parce qu'en renvoyant gauche et droite dos à dos, il contribuera à affaiblir un peu plus les socialistes et leurs alliés tout au long de la campagne des régionales. Et à créer de l'abstention. Pratiquée par Chevènement, cette stratégie dite «du pareil au même» a largement participé du naufrage jospinien à la présidentielle. Ensuite, parce qu'en grattant les plaies de la gauche, LO et la LCR ravivent son [le PS] «surmoi» marxiste. Et l'incitent à se complaire dans une surenchère verbale source de désillusions. Bref, «Arlette et le facteur», selon l'expression de Krivine, ne font pas qu'affaiblir le PS, ils sont aussi les agents de sa paralysie.
Le crépuscule des baby-boomers
LE MONDE | 21 septembre 2003 | Bertrand Le Gendre
(…) Mais la nostalgie révolutionnaire les habite toujours, un gauchisme d'estrade (et de congrès...), nourri de permissivité « soixante-huitarde » et de surmoi marxiste en économie. Aujourd'hui que le PS se cherche désespérément un cap, le poids idéologique de ses baby-boomers (...)
«Les socialistes hésitent à abandonner le marxisme».
Libération - 2 octobre 2003 Par DELY Renaud
Invité à plancher dans deux semaines devant la direction du PS sur «la crise de la démocratie», le philosophe Marcel Gauchet veut exhorter les socialistes à rompre avec leur «surmoi marxiste» pour «mieux comprendre le réel».
(…) «depuis près de cinquante ans, les socialistes hésitent à abandonner le marxisme. Bien sûr, aucun d'entre eux n'est encore marxiste. Mais ils sont toujours gouvernés par une sorte de surmoi marxiste qui les empêche d'évoluer et complique leur rapport au réel. Ce cadre très pesant les met dans une situation infernale» (…)
Un «réformisme de gauche» à inventer.
Libération - 29 août 2003 Par HASSOUX Didier QUINIO Paul
Les théoriciens du PS peinent à définir le concept de Hollande.
(...)François Hollande assure qu'à Dijon, son parti «a fixé son identité». Henri Weber, proche de Laurent Fabius, écarte lui aussi toute idée de crise d'identité. Selon lui, les valeurs socialistes restent les mêmes, et ce sont les «outils» pour maîtriser un capitalisme désormais «mondialisé et financier» qu'il faut réinventer. Un autre intellectuel membre du parti pense également que ces difficultés ne sont pas nouvelles : «Même quand ils étaient au pouvoir, les socialistes faisaient le grand écart», tiraillés entre «surmoi marxiste» et culture réformiste. Et de considérer qu'il a longtemps été pertinent, tactiquement, «de ne pas sortir de cette ambiguïté». Pourtant, la crise d'identité que traverse le PS est admise par nombre de têtes chercheuses socialistes (…)
L'immobilisme doctrinal du PS
Libération 5 août 2003 - Par DELY Renaud
(...)Résultat, de plus en plus illisible, la société renforce la myopie d'un parti toujours sous l'emprise d'un «surmoi marxiste» qui l'empêche d'assumer dans le discours l'évolution de ses moeurs gouvernementales (...)