-
Alex
Je me demande combien d'argent a été dépensé en réunion etc... pour pondre cette loi inutile de lutte contre le piratage qui concrètement sera inapplicable car les pirates trouveront toujours un moyen de toutes façons.
Et surtout comme toujours, on envisage la révolution numérique et les changements qu'elles provoquent sous l'angle unique du piratage qui est poussé par les majors de la musique et du cinéma; l'âge moyen de nos 577 députés et 343 sénateurs qui vont voter ce texte est aussi une part du problème, dans le lot combien y a t-il d'"homo-numericus" ? Par là je veux dire sont-ils à maitriser parfaitement les nouvelles technologies et à envisager tout les bouleversements qu'elles entrainent ? Ils ne doivent pas être nombreux...et du coup ils votent sans avoir les compétence nécessaire sur le base de conseils d'"experts" provenant de lobbies qui eux n'ont qu'un seul objectif: défendre leurs intérêts.
La musique doit-elle gratuite ? NON, bien sur que non ! Les « artistes » ne sont pas censés être des philanthropes vivant seulement pour l’art sans se soucier de choses aussi méprisantes que l’argent ; il va sans dire qu’ils doivent pouvoir récolter les fruits de leur travail.
Nonobstant le piratage bien qu’il ait son importance, il a quand même sacrément bon dos. Pour monsieur Pascal Nègre et consorts il existe une équation tout simple : tout ce qui est piraté est une perte nette car sans piratage on aurait assurément vendu ce qui a été piraté. Si on part de ce grand principe c’est certain qu’on peut estimer en milliards les pertes, seulement au delà de ce raisonnement de docteur ès sophisme, les faits sont un peu plus complexes.
Parce que si l’on estime même grossièrement le volume de ce qui est piraté de nos jours et qu’on transmute cela en ventes, on arriverait sûrement à du 1000% de ventes en plus pour l’année 2008 par rapport aux années considérées comme glorieuses par les majors. Qui peut penser sérieusement que si le piratage n’existait pas les ventes de musiques auraient explosées de 1000% dans les années 2000 par rapport aux années 80 ? Les gens étaient donc si peu mélomanes il y a une vingtaine d’années ?
De plus quand l’on quand l’on parle de piratage de plus en massif, il faut bien se rendre compte que ce sont toujours les mêmes en gros qui piratent intensivement. Si il y a plus de téléchargement qu’avant c’est simplement que la technologie progressant, on peut désormais télécharger beaucoup plus de données, beaucoup plus vite.
L’internaute lambda, comme par exemple ma chère mère qui utilise internet pour ses mail, consulter ses comptes bancaires ou passer des commandes en ligne elle serait bien incapable de télécharger de manière illégale un cd ou un film et cela vaut pour nombre des mes amis également et qui pourtant eux ont la vingtaine ; car si le téléchargement illégal n’a rien de complexe pour des utilisateurs un tant soit peu confirmés, cela nécessite quand même l’installation et l’utilisation de certains logiciels, de savoir où et comment chercher etc…Il ne suffit pas de taper « dernier album de X téléchargement » sur Google.
Le pourcentage d’internautes maitrisant l’outil informatique assez bien pour profiter du téléchargement illégale doit à peine être proche des 10% (il suffit d’enquêter auprès de techniciens dans l’informatique ou de visiter des fora d’aide aux utilisateurs pour voir combien le pékin moyen n’y connaît que ninni). Ces 10% ce sont les mêmes qui déjà, copiait les CD, branchait des chaines Hi-Fi sur les TV pour faire des enregistrements à partir de MCM/MTV, copiaient les VHS à l’aide deux magnétoscopes etc…et tout ça circulais dans les cours d’école et autres aussi.
Le piratage est-il le seul et unique responsable de la baisse des ventes ? N’y-a-t-il pas d’autres facteurs qui entre eux aussi compte et très largement même ? Ça ce sont les questions qu’on ne pose jamais et pourtant on pourrait écrire des pages là-dessus.
Qu’a-t-elle fait l’industrie pour suivre la révolution informatique et la dématérialisation des supports ? Qui de nos jours à encore envie d’utiliser une chaine Hi-Fi standard et devoir charger ses CDs plutôt que d’avoir accès en 2 clicks de souris à l’intégralité de sa bibliothèque musicale sous iTunes et pouvoir organiser ses playlists pour la semaine etc… ? Qui a envie de trimballer des CDs dans sa voiture ou en voyage alors qu’un iPod tient dans la poche ? Et quand enfin certains de ces messieurs ont commencé à comprendre que le monde changeait, ils n’ont rien trouvé de mieux que de bourrer leurs morceaux de musiques/films de protections diverses (qui sont toutes cassées par les pirates…sans exception) qui sont un casse tête sans fin pour le grand public, car tout n’est pas compatible avec tout les appareils, il faut utiliser des logiciels propriétaires, on ne peut transférer facilement ses fichiers ni autant de fois que l’on veut et j’en passe. Tout ça les pirates s’en amusent, eux ils savent se débrouiller, Monsieur Michu lui si il change d’ordinateur et qu’il n’a aucune idée sur comment il va faire pour récupérer sa musique acheter légalement, il rigole beaucoup moins.
Alors que la musique pirate récupérée via l’ami qui s’y connaît un peu ou le petit neveu et bien elle est compatible avec tout les matériels, tout les logiciels et on peut la mettre sur tout les baladeurs de la famille. Alors forcément quand ce qui est pirate est plus pratique que les offres légales, le public ça ne lui donne pas envie…
Idem pour la VOD (vidéo à la demande), comme je suis adhérent et bon client lorsque la Fnac à lancé son service ils m’ont cordialement invité à le tester gratuitement, beau geste commercial ; seulement voilà moi j’ai un Mac et la VOD made in Fnac fonctionne avec des DRM propriétaires à Windows, résultat impossible pour moi et les utilisateurs du matériel de la marque à la pomme de pouvoir user de ce service, il en va de même bien sur pour tout ceux qui utilisent des systèmes d’exploitation sur base linux.
Conclusion : vous voulez l’offre légal, vous devez changez de matériel…c’est sur que ça motive.
Et encore je ne parle pas (bon finalement si) du fait qu’ils ne sont même pas foutu de proposer la VO dans les différentes offres de VOD alors que les versions piratées arrivent à proposer le dual-audio et le sous titrage en plusieurs langues, c’est quand même un comble de payer une offre légale de moindre qualité qu’une version pirate…
On pourrait parler aussi de l’étendue de l’offre légale, parce que si l’on trouve facilement les derniers chefs-d’œuvre de la création Française du style « N’aie pas peur de m’aimer, il reste du pain dans la cuisine » ou le dernier album de la Star Academy , si l’on cherche des films coréens ou des albums de groupes scandinaves (derniers bastions du rock et de la pop depuis que même la vieille Albion sombre dans la soupe Rap/R’n’B) ça devient tout de suite moins évident.
Et quid du développement des nouvelles technologies qui ont créé de nouvelles dépenses ? Il y a 20 ans personne ne payait d’abonnement Internet ou téléphone portable. Quand ça n’existait pas cet argent là, il était dépensé autrement…et pitié ne venez pas me dire qu’en 2008 on peut se passer d’Internet ou du téléphone portable parce qu’avant on s’en passait et blablabla ; avant on s’est aussi passé de l’eau courante, de l’électricité ou de chaussures, allez expliquer que vous pouvez bien vous en passer aujourd’hui aussi !
Il faudrait évoquer aussi aujourd’hui l’essor de l’industrie du jeu vidéo qui de nos jours réalise un plus gros chiffre d’affaire que celle du cinéma ; ce qui était un passe-temps de collégiens et lycéens il y a encore seulement une décade est devenu un véritable mass-market. Aujourd’hui la moyenne d’âge des joueurs est de 25 ans, le public se féminise de plus en plus et c’est une industrie encore en pleine expansion. Encore une fois cela représente une nouvelle dépense du public qui était quasiment nulle auparavant, l’argent réservé aux CDs et films est maintenant partagé aussi avec ce nouveau média.
Quand je lis les jérémiades d’une bande de millionnaires qui expliquent que l’industrie de la musique et du cinéma est en train de crever ça me fait doucement sourire. Combien d’années de salaire moyen d’un français (ou même du salaire d’un chirurgien) représente ce que ces gens gagnent sur année ? Est-ce que gagner 200K/€ de moins sur année c’est vraiment grave si l’on considère le montant de leurs revenus ? C’est un peu l’hôpital qui se fou de la charité. Ah ça pour essayer de jouer les malheureux en parlant des petites mains de l’industrie, des techniciens, secrétaires, des personnels d’entretien, des enfants de toutes ces personnes etc.… qui à cause de la crise du disque risque de se retrouver sans rien…ça oui il y a du monde. Par contre ces braves de chez Universal & Co est-ce qu’il y en déjà un qui s’est dit : si je ne demandais que 100 000€ de moins on pourrait verser des primes aux petits salarié ; je ne crois pas.
Quant à l’argument du « mais sans nous il n’y aurait pas de création » là encore j’ai envie de dire de qui se moque-t-on ? Depuis quand les majors lancent-t-elle encore des artistes ? Je veux dire autres que ceux de la Nouvelle Star ? Une fois qu’un artiste à percé via le travail d’un petit label et du bouche à oreille autour des concerts ou sur Internet et qu’elles sont sur que ça va être rentable, elles sont là pour financer la création mais pas avant ; c’est le personnel des labels indépendant qui écument les petites salles de concerts à la recherche des prochains Smiths pas celui d’EMI.
Si l’industrie du disque et du cinéma sont moins rentables qu’avant, la faute est loin d’être uniquement le fait du piratage et tout cas ces deux industries sont très très loin de mourir.
Malgré le piratage, le public lui ne change pas tant que ça ; les adolescentes en fleur qui mouillent leurs dessous lors des concerts de Tokio Hotel, elles faisaient de même pour les boys band dans les années 90 ; et elles veulent toujours acheter tout ce qui est en rapport avec leurs idoles, CD, DVD, livres, magazines, posters etc… tout comme le fan d’un petit groupe indie aura à cœur d’acheter leurs EPs et d’en parler autour de lui, comme le collectionneur voudra avoir l’édition collector, les rééditions et ainsi de suite ; bref faut arrêter de croire que plus personne n’a va rien acheter à cause du piratage c’est complètement stupide comme raisonnement.
Au final cette loi Hadopi n’est que de l’esbroufe, au lieu de chercher à faire peur au public (parce que tout ceux qui ont ne serait-ce que de maigres connaissances sur le fonctionnement du réseau savent très bien qu’aucun contrôle ne sera possible, il y a aura toujours un moyen de masquer les données ; le seul moyen et encore… serait de faire du monitoring sur chaque ordinateur existant via une solution technique qui serait installé au cœur de la machine et qui se déclencherait à la moindre utilisation suspecte mais là on serait en plein 1984), on ferait mieux de réfléchir à des systèmes qui prennent en compte l’évolution de la technologie comme l’instauration d’une licence globale ou ce que proposent déjà certains fournisseurs d’accès Internet à savoir l’accès à certains catalogues de titres en échange d’un petit forfait mensuel etc…bref il y a nombre d’idées qui pourraient être envisagées contre les effets du piratage.
Il faut seulement que l’industrie sorte de son obscurantisme et arrête de raconter des sornettes du genre : le jour ou il y aura une licence globale, plus personne n’achètera plus rien. -
vinc
Un billet d'un internaute Fabrice Epelboin qui analyse les extrapolations du rapport remis aux parlementaires : "Rapport Hadopi : le piratage en ligne a détruit 10.000 emplois… fictifs ?"
Long mais intéressant. Je cite:
UPDATE: un résumé, à la demande générale :
Le « Rapport Hadopi », offert gracieusement aujourd’hui mercredi 19 novembre à la Ministre de la Culture, n’est ni plus ni moins qu’une opération d’intox, reprise en coeur dans les média la semaine dernière, menée par l’industrie de la Culture et destinée à influencer le parlement, qui doit voter la loi Hadopi en janvier prochain. C’est une chose de le dire, c’est autrement plus long à démontrer. Pour cela, il va vous falloir lire la suite… Désolé pour la taille de ce billet…
http://fr.readwriteweb.com/2008/11/18/a-la-une/rapport-hadopi/ -
Ben-Hur Marcel
La presse qui se réveille un peu sur le dossier Hadopi, voilà qui fait plaisir !
- Après la Tribune révélant un avis critique de la CNIL sur le projet de loi.
- C'est le Monde qui relance la question de la véracité des chiffres du piratages avancés par l'industrie culturelle.
Pour marquer les esprits, après les 300 000 films, comme au loto on a annoncé "le milliard" (de fichiers échangés). Or, là encore les politiques et les médias ont repris bêtement ces chiffres sans savoir comment ils ont été calculés.
Or, c'est le responsable du cabinet GfK, Laurent Donzel qui a réalisé l'enquête (financée par les producteurs) qui répond au Monde d'une manière assez suprenante : "une telle enquête "comporte des failles" : "On fait appel à la mémoire de l'intéressé, et les interviewés minimisent souvent le poids réel du téléchargement. Ils ne veulent pas l'avouer", explique-t-il. "Pour compenser, on extrapole et on multiplie les résultats par douze", ajoute-t-il. De quoi donner aux opposants de nouveaux arguments." -
STB
La course à l'interdiction de la copie est sans fin. Chaque nouveau format physique de distribution de la musique porte en lui les espoirs de l'industrie d'empêcher le piratage. A chaque nouvelle protection une nouvelle parade, un nouveau dispositif technique pour rendre la protection obsolète.
Cela poussera juste les plus acharnés des téléchargeurs à se tourner vers des réseaux d'échanges alternatifs et non surveillés, qui fiers de leur succès attirerons de nouveaux clients. Napster, Kazaa, Gnutella, Bitorrent, eDonkey les réseaux se succèdent et s'adaptent à la demande. Les clients torrent sont déjà capables de crypter les échanges. -
Patrice Lallement
Je ne suis pas un spécialiste, mais cette loi n'est elle pas incompatible avec le paquet telecom et son amendement 138 voté récemment au niveau européen ? Si quelqu'un pouvait apporter quelques éclaircissements ... -
PadLabeur
Ce que je remarque au final, après le vote au Sénat, c'est le silence. J'ai le sentiment que tout le monde s'en fout. Par exemple, @si en a parlé très peu, alors que c'est entre autre par ce média que j'en apprends le plus. Il règne une telle indifférence à propos de ce projet de loi que ça me fait vomir. Pourquoi ne pas faire une émission là dessus ? On préfère nous bassiner encore et toujours avec l'économie.
Il faudrait expliquer dans les termes les plus simples que cette loi annule radicalement tous les concepts et projets de culture collective, du droit d'égalité d'accès à la culture pour toutes les catégories sociales. Avec ce projet de loi "réalisé et voté" par le lobbying de Pascal Nègre et ses amis de la Snep, nous retombons dans des années de noirceurs en matière culturelle. Au lieu de proposer une licence globale, d'en discuter, de l'aménager afin que TOUS les artistes puissent être rémunérés pour leurs créations, ce ne seront que les artistes des majors qui seront rétribués... enfin en partie rétribués parce que ces sont ces majors qui toucheront entre 95 et 99% des sommes. Il faut signaler aussi que cette riposte graduée (notez quand même le nom de "riposte", comme si quelqu'un avait été attaqué) est entièrement financé par... nous contribuables. Il est incroyable que nous payons (augmentation des taxes = augmentation des prix des FAI, peut-être serons-nous aussi sanctionnés par mégarde) pour avoir moins de choix quant aux productions culturelles.
D'une certaine manière je me dis que les français ont voté pour cette société. Ils ont voté pour plus d'autorité, pour moins de liberté. Ils ont ce qu'ils veulent. Ce qui me déçoit le plus dans cette histoire ce sont des agenouillistes sénateurs du PS. Quelle force d'opposition !! Pathétique. Quelle exemple de démocratie et de promotion de la liberté et de l'égalité. Nous sommes dans une société de la restriction. -
PatriceNoDRM
Entendu ce matin au flash de 5h30 sur France-Inter : "... les français champions du monde de la piraterie sur internet ...". Cette déclaration servait de préambule à une brève traitant de l'examen de la loi HADOPI par le Sénat.
La journaliste n'a pas cru bon de préciser d'où elle tirait cette affirmation : de quel sondage, de quelle étude ? Après enquête sur le net, il semble que ce soit l'ineffable Mme Albanel qui en soit à l'origine dans l'une de ses récentes déclarations.
Moi je déclare que Mme Albanel est la ministre de la culture la plus nulle au monde. Et c'est forcément vrai puisque c'est moi qui le dit.
PatriceNoDRM -
Fan de canard
On interdit aux gens de rouler à plus de 130km/h, on autorise la vente de véhicules, pas forcément haut de gamme, qui roulent jusqu'à 250.
On interdit aux gens de copier les vinyles, on crée les platines cassettes avec fonction "enregistrement".
On interdit aux gens de copier les cassettes, on fabrique les platines doubles cassettes avec la même fonction. Pareil avec les CD.
On autorise les graveurs de CD.
On autorise les graveurs de DVD.
Avec des ordinateurs de plus en plus performants, avec des logiciels toujours plus perfectionnés pour télécharger, copier, convertir, créer et recréer de l'audio et de la vidéo.
Avec toujours plus d'espace sur les disques durs pour conserver le plus de données possibles.
À chaque fois le même numéro de sanctionner, encore et toujours, tout en proposant toujours plus de possibilités d'enfreindre.
Et depuis peu, on remet en cause la vraie liberté de parole, de contredire, de faire la grève... on décourage le plaignant de faire valoir son bon droit à cause de la procédure longue et fastidieuse... on verrouille l'information... l'autre joue avec la Constitution, les pauvres, les finances, avec un vocabulaire et une façon de parler qui n'est que le reflet de ses actes depuis que le pouvoir lui a été donné.
J'ai l'avis suivant: avec un tel gouvernement qui vampirise la France, quelques petites morsures à chaque fois mais en des endroits de plus en plus nombreux, nous avons perdu un bon nombre de libertés par rapport à ces trente dernières années.
À cause d'une poignée qui se sert de la France au lieu de la servir, grosses bagnoles, belles maisons, la grande vie, les chouettes costumes, les avantages sociaux, les arrangements entre amis de moins en moins décomplexés, le salaire immérité du président de la République, je ne parle même pas des autres...
... et comme dab faut taper sur les plus petits sur l'échelle sociale, la France d'en bas comme dirait l'autre, encore et toujours.
" Vous voudriez que je vide des caisses déjà vides ? ", qu'il sort afin d' échapper à ses propres promesses sur le sacro-saint pouvoir d'achat.
Il n'arrête pas. Sans complexe, à un rythme alarmant, du gaspillage inouï, ...
Et il se permet de porter plainte à plusieurs reprises pour des conneries, alors que lui n'est même pas justiciable.
Il peut faire les conneries qu'il veut, sans conséquences pénales.
Il fait comme d'autres téléchargent illégalement.
À un niveau tellement supérieur, en toute impunité, à la différence que ce que les téléchargeurs ont téléchargé, ça se trouve toujours au même endroit.
Lui, ses cadeaux fiscaux, son augmentation, celles de ses potes, ses parachutes dorés, les stocks-options qui le font à peine sourciller...
Tout a disparu et est perdu pour le plus grand nombre. Donc pour la France qu'il est censée servir en premier lieu.
Alors sa "riposte graduée", sa volonté de surveiller internet et se donner des airs de gouvernement chinois...
Qu'il s'attaque d'abord aux gros poissons. Les vrais de vrais, pas ceux à qui l'on menace de supprimer la connexion internet sans même passer par la case "juges", donc par la justice.
Et je précise que cela n'est pas un argumentaire de défense pro-téléchargement illégal.
Juste un coup de gueule histoire de rappeler les priorités que les journalistes oseraient lui rappeler encore et toujours, à Sarkozy, s'ils faisaient honneur à leur profession et s'ils diffusaient correctement les informations. Le relancer sans relâche avec ses contradictions, ses injustices, ses discours populistes voire faux sans que cela ne soit relevé de vive voix face à lui.
Pour l'instant, TF1 sévit toujours.
Sarko, lui, envoie ses troupes faire un sale boulot.
Faudrait d'abord que lui, il fasse un bon boulot.
Le jour où ses victimes quotidiennes auront épuisé leurs facultés d'encaisser qui, à l'instar du pétrole, ne sont pas illimitées, "é bé j' vais vous dire, é bé va y avoir gros bobo". -
achab
A mon avis au Sénat le principe de la loi ne sera en rien remise en cause. Les amendements proposés par Bruno RETAILLEAU pour remplacer la coupure de l'accès à internet par une amende, outre que sur le fond ils sont eux aussi contestables, ne remettent pas en cause l'essentiel:c'est à dire d'une part la vision purement répressive de ce développement des échanges non-marchands, qui voue les mesures proposées à un échec certain, et d'autre part la présomption de culpabilité créée par le texte et l'impossibilité de se défendre même si l'on est innocent de ce qu'on nous reproche. Ces turbulences au sein du groupe ump sont tout à fait superficielles sur le fond et masque l'essentiel, c'est à dire le ralliement pratiquement sans aucune réserves des sénateurs socialistes à la position du gouvernement. La discussion générale du projet de loi qui a eue lieu ce soir montre en effet que ce sont les socialistes qui ont le moins de chose à redire au texte (les trois orateurs du groupe ayant fait le plus d'éloges à la démarche du gouvernement), et que ce sont eux qui ont repris de la manière la plus littérale l'argumentaire mensonger proposé par le Snep. Quand on voit par ailleurs les positions des députés socialistes comme Christian Paul, Patrick Bloche ou Didier Mathus qui sont heureusement diamétralement opposées à celles de leur collègues du sénat, on a vraiment le sentiment qu'en termes de vision de la société ces membres d'un même parti vivent sur des planètes différentes. -
PadLabeur
Cette loi n'est qu'une vaste hypocrisie (qui dit :"comme d'ahb' !") Ne nous trompons pas : Hadopi est bien là pour protéger les ayants droits (càd les producteurs/éditeurs qui touchent 99% des recettes d'un disque) et pas les auteurs, compositeurs, interprètes (habituellement nommés les droits d'auteurs et qui ne touchent que 5% dans le meilleur des cas). En effet, quand un artiste signe auprès d'un producteur, il cède ses droits d'auteurs. Plus rien ne lui appartient. Les producteurs/éditeurs font ce qu'ils veulent des albums, films, etc. créés.
Dans le cas d'Hadopi, c'est bien une réappropriation du contrôle sur les œuvres dont ils s'agit. Peu importe l'offre proposée sur Internet (càd des films, musiques accessibles sur Internet - en gros ces majors veulent que nous achetions uniquement selon l'ancien modèle, sur cd, dvd physique ou sinon sur Internet mais au même prix que chez les revendeurs) et peu importe l'injustice des sanctions que les majors orchestrent à l'encontre des internautes/consommateurs (ils manipulent Albanel comme un pantin, il suffit de comparer son discours avec celui de Donnedieu De vabres en 2006 avec DADVSI pour se rendre compte que l'idée est toujours la même : trouver un bouc émissaire au ratage total des majors en matière de virage numérique commercial).
Concernant cet article, les ministres et présidents fantoches sont une honte à la démocratie.
Ça fait 10 ans que les téléchargements légaux et illégaux se développent sur Internet et ça fait 10 ans qu'ils menacent et insultent dans l'impunité la plus totale les internautes en général. Tout ça parce qu'ils ont été incapables de s'adapter au numérique. Il suffit de constater aujourd'hui le ridicule des offres de musique et de film. Ridicule ! Ils ont perdu et perdent encore beaucoup d'argent du fait de cette impressionnante inaptitude à admettre qu'ils doivent changer leur modèle commercial industriel. Ils auraient mieux fait de se bouger et de proposer aux consommateurs une vraie offre numérique de contenus. Cependant rien à été fait et rien est prévu. Rien. Il n'y a qu'ITune. C'est quand même excessivement limité.
Pourtant les internautes ne les attendent pas. Ils continuent d'exploiter tout ce qui est disponible, d'apprendre, de créer, d'inventer, tel n'importe quel citoyen. Regardons les deux phases principales du développement de MySpace. Avant, il n'y avait que des créateurs, des auteurs. Souvent indépendants, ils cherchaient à se faire connaître. MySpace était leur lieu de promotion. Aujourd'hui, une major à acheté MySpace et s'en sert pour se faire du fric. Elle fait payer une partie du service autrefois entièrement gratuit en se basant sur les auteurs qui existent sur MySpace, mais ne rémunère que les auteurs, interprètes qui ont signé dans sa maison de disque. En gros, les autres auteurs indépendants ne touchent rien. Voilà quelle est la vision des majors : contrôler la musique et utilisant les auteurs et la notoriété de MySpace.
Si les majors continuent leur ascension numérique dans cette trame égoïste et pathétique, elles vont perdre TOUS leurs clients. Pas seulement les internautes déjà largement au courant que les majors ne sont plus des vecteurs de créations mais des rentiers aux gros cigares, pour reprendre une caricature à peine exagérée.
Enfin, conjointement les majors et le gouvernement (UMP) marchent main dans la main afin de sanctionner ceux qui téléchargent, au mépris même des droits de justice et d'égalité les plus élémentaires au sein de notre république. Ce qui les importe c'est de reprendre le contrôle de leur marché en imposant aux consommateurs leur manière de faire et de voir la création. Pourtant, puisque nous approchons du fond en matière de liberté, puisque nous voyons poindre une société de plus en plus autoritaire, les sénateurs et députés, au chevet de ces majors et de ce gouvernement prouvent leur ignorance crasse en matière de logiciel numérique. En effet, depuis des années déjà existent des logiciels permettant d'échanger légalement ou illégalement des fichiers personnels ou non, de manière anonyme et cryptée, rendant obsolète une fois de plus les agitations singesques de certains hommes politiques dont Albanel à la solde des majors. Une fois l'Hadopi décrétée et Evige promulguée (changeant de nom entre temps sans que rien dans sa nature ne soit modifié), la France basculera clairement dans une nouvelle société où la liberté d'expression et la liberté d'échanger disparaitront. De là, si nous ajoutons la nouvelle surveillance organisée par le gouvernement sur Internet pour 2012, nous compterons sur les doigts d'une main les caractéristiques qui nous différencient de la vie de Winston Smith de 1984.
Ce qui me chagrine pour l'instant c'est que les souhaits des majors se réalisent au détriment des droits fondamentaux des français et au détriment de la création des auteurs compositeurs interprètes qui, eux ne toucheront pas plus d'argent dans cette lutte mensongère pour leurs droits d'auteurs. Le gouvernement, une fois de plus, privilégie ceux qui sont puissants marchent sur la gueule de la république et de la démocratie.
Il faudrait vraiment que les français se réveillent. La vie en France est vraiment de pire en pire... et avec la voie prise par le gouvernement la souffrance va s'accentuer jusqu'à atteindre une démocratie totalitaire. -
jnpase
Changer trois fois l'image de présentation (qui se retrouve aussi dans l'article), est-ce un effet de style ? -
Oblivion
"Après le Conseil d'Etat et les députés européens, c'est au tour des sénateurs de s'attaquer à la mesure phare
de la loi Hadopi, qui prévoit de sanctionner de façon progressive les internautes téléchargeant illégalement sur internet."
Tu m'étonnes…
Je me dis que les téléchargements illégaux et les connexions Internet doivent représenter un beau pactole
pour certains acteurs de la net-économie.
Alors qui sait s'il n'y a pas un lobby derrière ces rejets de la loi ? Bien plus influent que l'industrie du disque et du cinéma ?
Lorsque l'on constate avec quelle indifférence passent en France des lois liberticides (Edvige, etc.),
les difficultés de la loi Hadopi paraissent louches…
(Non pas que je souhaite cette loi, ze précise…) -
Ben-Hur Marcel
Intéressant dans le cadre d'ASI, la bourde d'Albanel qui déclarait Mardi soir dans "Soir 3" : "Les Ch'tis aurait sans doute dépassé les vingt millions d'entrées en salle s'il n'y avait pas eu le piratage"
Vidéo de l'interview sur Clubic > http://www.clubic.com/actualite-171448-hadopi-amende-suspension-abonnement.html
Or, le film a effectivement dépassé les 20 millions d'entrées malgré le piratage et a été un succès commercial sans précédent :
http://www.allocine.fr/film/boxoffice_gen_cfilm=126535.html
http://archives.lesechos.fr/archives/2008/lesechos.fr/05/21/300247961.htm
Au moment où l'on affirme le retour d'un Etat préservant les équilibres notamment en faveur des populations dans le grand jeu économique... il y a de quoi s'interroger sur son indépendance et sa capacité à définir où se trouve l'intérêt général sur ce sujet.
On laissera également le soin au public d'apprécier si une coupure d'un abonnement internet participe d'une "logique pédagogique, alors que l'amende, je trouve qu'on est beaucoup plus dans une logique répressive". Bref, rassurons-nous, avec Albanel la peste permet une mort plus lente et moins douloureuse que le choléra... -
manuel musy
Mercredi 28 octobre au soir
de quelle année ? ;-) -
Jos
Comment imaginer que la coupure d'acces internet est proportionnée. Albanel est allée jusqu'a dire que c'etait pédagogique et que l'amende etait plus repressive que la coupure d'acces.
Ils sont vraiment déconnectés des réalités
De plus, la charge de la preuve ne sera pas forcément tres importante, les ayants droits seront tout puissants en donnant leurs addresse et il n'y aura aucun traitement personnalisé (1000 coupures par jour!). Bref de la justice de pacotille, aucun droit a la défense, la charge de la culpabilité renversée envers l'accusée
PS: C'est PC inpact et non pas PC impact (erreur dans votre article) -
BP
Qu'est ce qu'un "sénateur (non-inscrit)" ?
Quelle information n'a pas trouvé sa place dans le Figaro du 29 octobre ? Celle du maintien du concept de la riposte graduée ? Du remplacement de la coupure par une amende ?
Je suis peut être un peu fatigué, mais je n'ai pas trouvé cet article d'une limpidité exemplaire...
Merci tout de même pour ce petit point de situation.