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H M-G
J'aimerais savoir si plus de 33 k de retweet et 361 k de "j'aime" , c'est beaucoup ou pas ? ou habituel ?
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IT
Je ne vois pas vraiment de "hoax" ou de "fake news" dans cette déclaration de Trump. Ce n'est pas dans le factuel, c'est un jugement de valeur. D'une part, Trump est un raciste bas de plafond, il n'y a pas de mensonge de sa part à considérer comme "very fine people" des racistes bas de plafond. D'autre part, il y a la question de savoir si un nazi est un "homme ordinaire" (pour reprendre le titre de Christopher Browning), une personne qui relève de la plus grande banalité (au sens Arendt). Voisine, la discussion en France sur le respect dû -ou non- aux Lepénistes.
Parce que des pro-fascistes charmants et très gentils, bien sûr que ça se trouve facilement, à la condition d'être blanc et financièrement aisé. L'un des attraits du fascisme, c'est d'ailleurs la solidarité - de groupe. Au sein de ce groupe (qui peut être simplement ethnique ou racial), une très touchante bienveillance est possible. Elle peut même s'étendre aux individus hors groupes qui existent en tant que vraies personnes avec un vrai visage, mais "eux c'est différent, ce sont des amis" : des exceptions à leur race/religion/etc, qui ne redéfinissent en rien les jugements catégoriels.
Et parce qu'il y a une logique, rationnelle, dans la déshumanisation des groupes basée sur les croyances inculquées par les autorités locales (papa et maman et la maîtresse, la télévision, le pasteur, le président). Si les noirs, les mexicains, les juifs et les pédés sont d'hostiles affreux au même titre que la Lune tourne autour de la Terre (parce que ceux-qui-savent et ceux-en-qui-on-a-confiance nous l'ont enseigné), alors il est logique de "se défendre contre eux". Logique et compatible avec la plus grande bienveillance et la meilleure volonté.
(Jusqu'à un certain point. D'une part mon interprétation déterministe est contredite sans cesse, ça et là, par les exceptions héroïques qui dépassent leur environnement culturel et en deviennent critique, sans que je ne comprenne comment ils y arrivent et pas d'autres - une question qui m'obsède depuis longtemps. D'autre part il y a, dans beaucoup de systèmes de croyance au sujet du monde, une réelle méchanceté, un réel goût de l'exclusion et de la haine auto-justifiée, qui motive le maintien de ces croyances face aux contradictions amenées par la vie.)
Mais bref, ce n'est même pas ce qu'un Trump veut dire. Lui n'est pas dans le registre sociologisant "le racisme est une erreur compatible avec being-a-fine-person sur différents plans". Lui est dans le registre "le racisme c'est super, les nazis sont mes copains". Ses postures et discours sont complètement compatibles avec le suprémacisme blanc américain, les suprémacistes blancs américains le savent et l'ont élu pour ça. Ce serait un "hoax" ou une "fake news" si Trump niait que les protestataires de Charlottesville sont des dangereux racistes. Ce n'est pas ce qu'il fait. Ce qu'il fait, c'est afficher qu'à ses yeux, être un dangereux raciste est parfaitement respectable. Il se pose honnêtement comme leur candidat.
Chercher de qui d'autre Trump pouvait parler, chercher les hypothètiques "fine people" cachés entre les néonazis protestataires, puis prétendre que Trump a menti parce qu'on n'en trouve pas, c'est rater l'intention et la fonction de sa déclaration. Les "fine people" de Trump sont les néonazis eux-mêmes.
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gwenn rigal
Bonjour,
J'aimerais que vous fassiez un sujet sur la manière dont les médias US ont tapé pendant deux ans sur trump sur la base de l'enquête Mueller, en faisant comme si la collusion avec la Russie et la "pee tape" étaient avérées, et comment aucune excuse n'est venue une fois que la baudruche s'est dégonflée sous leurs yeux. Ou comment des "médias amis" ne valent parfois pas mieux que Fox News