"Le Parisien" poursuivi pour avoir détaillé des plaintes pour viols

Pour "recel de violation du secret de l'instruction" dans une affaire du milieu musical breton

Deux journalistes du "Parisien" ont été mis en examen pour avoir publié des détails sur le contenu des plaintes pour viol de plusieurs musiciennes. Elles sont six à avoir accusé Loïc le Cotillec, ex-meneur des sonneurs de Bretagne. L'avocat des parties civiles dénonce notamment la "quête de sensationnalisme" des articles publiés par le quotidien. Quitte à revoir à la baisse les limites du droit de la presse.

Deux plumes du service "police-justice" du Parisien ont été mises en examen pour leur couverture d'une affaire de viols. Le mis en cause, côté pénal : Loïc le Cotillec, dit le "Mozart breton". Un "prodige" ou "virtuose" de la musique régionale, peut-on lire dans la presse, accusé de six faits de viols et deux faits de harcèlement moral. Il était à la tête d'une formation renommée, le Bagad d'Auray, qu'il dirigeait en position de "penn-soner". L'affaire éclate en 2020, après les plaintes de trois femmes. Nous vous racontions alors la discrétion de la presse bretonne à ce sujet. En 2021, trois autres victimes se joignent au dossier.