Le Figaro honore (une nouvelle fois) Dassault

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Bernard Charlès, directeur Général de la société Dassault Systèmes, s'est vu remettre les insignes d’officier de la Légion d'honneur jeudi 13 septembre, par Serge Dassault, président du Groupe Dassault, sénateur, mais aussi propriétaire du Figaro. Un événement relayé sur deux colonnes élogieuses... dans Le Figaro ce matin.

C'est un internaute qui le signale sur twitter :"Deux colonnes du Figaro sur Serge Dassault qui décore le patron de Dassault Systèmes". En effet, dans son édition du 18 septembre, Le Figaro consacre un article à son propriétaire, littéralement encensé par la journaliste, Carole Bellemare. Elle fait l'éloge de Dassault, de son entreprise, et de l'une de ses filiales "prolifiques", Dassault Systèmes.

Une "matinée d'émotion" pour Bernard Charlès, qui s'est vu décoré par le "grand capitaine d'industrie" Serge Dassault, écrit la journaliste : "Bernard Charlès, sur un nuage,ne vivait pas un rêve quand, devant près de 400 invités, il s’est vu remettre jeudi par Serge Dassault (…) les insignes d’officier de la Légion d’honneur."

Et l'article poursuit sur le même ton, décrivant un Dassault "en grande forme", racontant avec "humour", "devant l’intéressé et l’assemblée hilares, les péripéties qui marquèrent les débuts du normalien". Ah, ce Dassault, quel bon patron, plein d'humour et d'attention. Une cérémonie marquée par "business et humanisme", "de quoi faire vibrer l’assemblée d’ingénieurs". On n'est pas surpris de voir l'article se conclure par un éloge de Bernard Charlès à la société Dassault Systèmes : "C’est une grande fierté d’être dans une entreprise utile et de participer au progrès".

Parmi tant d'éloges, le quotidien rappelle tout juste que Serge Dassaut est son propriétaire, au détour d'une parenthèse. Tout au long de l'article, il est surtout décrit comme un "grand capitaine d'industrie", "président du Groupe Dassault", "sénateur de l'Essonne".

Ce n'est pas la première fois que de telles pratiques sont observées dans le journal. En novembre 2011 déjà, le journal honorait lourdement son propriétaire le philanthrope.


(Par Justine Cohendet)

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