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Thomas
Portrait très complaisant de Philippe Collin dans le Monde aujourd'hui, qui fait litière de cet article d'@si. Rageante et extravagante invisibilisation. Il n'est pas interdit, pour ceux qui le peuvent, de le signaler en commentaire...
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Clio77
Excellent propos, très fouillé qui a le grand mérite de remettre les pendules à l'heure! On voit bien dans les commentaires que beaucoup se satisfont d'une bouillie intellectuelle, tant qu'elle est écrite dans un français correct et qui donne de façon ludique la fausse illusion d'apprendre quelque chose sur ce passé très noir! N'est pas Stendhal qui veut!
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Odyssée
Diiis donc cette enquête d'ASI citée par le masque et la plume ce soir, ça en jette !!! Bravo :-)
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Asinaute sans pseudo c1afa
bonjour,
je m'étonne de la présence de Barbara Hutton au Ritz pendant la guerre.
N'était-elle pas en Californie?
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Ervé
Pendant l'Occupation, , bénéficiant de la protection du sculpteur officiel du régime nazi Arno Breker, Picasso continuera à peindre dans son atelier, et ses toiles seront exposées dans les galeries d'art.
Grièvement blessé lors de la Grande Guerre, Georges Braque peignit lui aussi pendant cette période. mais refusa tout compromis avec le régime de Vichy (tiré de Wikipédia).Si j'évoque ces deux artistes, c'est simplement pour placer cette anecdote qui m'a amusé :
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Davesnes
Je reviens (trop) tardivement sur ce forum, mais c'est le décès d'une camarade, dont je viens d'être prévenu (les "grands médias" n'en ont bien sûr pas parlé malgré son importance dans le mouvement féministe et libertaire) qui m'y incite.
Claire Auzias n'avait pas apprécié qu'un obscur écrivaillon se serve d'éléments de sa biographie, en les déformant, dans un roman.
Sa lettre ouverte à son prédateur littéraire montre, s'il en est besoin, qu'il ne suffit pas d'appeler "roman" des divagations littéraires pour justifier tout et n'importe quoi au nom de la licence poétique.
En littérature fictionnelle aussi, il y a une morale.
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Thomas
Merci pour cet article très riche!
L'ouvrage Le Cercle des Chacals mérite probablement son lien hypertexte ;)
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Asinaute sans pseudo 4b104
Merci pour le précisions historiques nécessaires , voire indispensables pour moi . il n'empeche que j'ai apprécié ce " roman"que je considérerais dorénavant comme tel et non un roman " historique "
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poisson
Fin de la dernière des 10 émissions sur Philippe Pétain de Philippe Collin :
" Que faut-il retenir? Qu'est-ce qui ce cache derrière la France éternelle de Philippe Pétain? C'est sans doute une France qui rejette les acquis de la Révolution Française, une France d'avant, une France fantasmée, une France du repli sur soi autour de valeurs réactionnaires et qui refuse la marche du temps avec une aspiration folle qui voudrait enfermer la société française sur elle-même. Enfin le destin de Philippe Pétain pose à chacune et chacun d'entre nous la question de qui suis-je en temps que citoyen français?"
Suit la chanson de Pierre Dac, 1944 BBC, enfant de Pétain.
Qui parle de la francisque que ce bon François Hollande a remis dans le logo de la France...
Choisis ton camp, choisis qui tu écoutes!
Je conseille aussi d'écouter Pierre Dac.
C'est quoi ces esprits forts du forum?
C'est quoi cet article qu'on dirait donné clé en main?
C'est quoi ce spécialiste Abou qui écrit tout soudain un livre d'histoire pour une "révision" de plus toute politique peut-être, fondation jaures, ps & co. On dirait un contre-feu d'un spécialiste de l'opinion si on avait mauvais esprit.
Entre little cécile qui veut qu'on soit raisonnable et qu'on capitule au scénario "LR et Ensemble qui éunissent au service de la France" pour sauver le pays..., et ici le forum qui gobe un article puant et qui sape un des derniers remparts sur des ondes qui empêchent, à défaut d'être brouillées elle-mêmes, pas encore, que nos cerveaux le soient.
Ce n'est pas de bonne augure.
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Kankolongo
Inquiétant le rapport à la vérité aujourd'hui.
Sur un autre poste, certains estiment que plagier dans un travail universitaire, ce n'est pas si grave que cela. C'est le résultat qui importe.
Ici, on nous laisse entendre qu'il s'agit d'une "vérité romancée" en quelque sorte.
Alors, une vérité romancée, est-ce une vérité ou une fiction ? Vérité et roman, ne s'agirait-il pas là déjà d'une stratégie de manipulation ?
Ce que vous dites ne correspond pas aux faits historiques.
Ne vous en fait pas, c'est un roman.
Ah, d'accord, il ne faut donc pas les entendre comme des faits historiques.
Mais si, je colle au plus près de faits historiques.
Et on tourne en rond.
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Broca-75005
Dans le cas de ce livre, on peut aussi tout simplement penser à la "fenêtre d'overton" . Comment présenter des "demi-vérités" bricolées pour faire avancer progressivement l’hégémonie d’extrême centre-droit (Pétain était un bon gas, finalement disait not'président). La réhabilitation de l’extrême droite et de la haute bourgeoisie française est en marche. Posez vous la question de ceux qui vont lire ce bouquin sponsorisé par des journalistes de la même classe bourgeoise, ou simplement supplétifs, pour ne pas dire collabos. Ce bouquin est lui aussi un ouvrage politique, genre billard à trois bandes. Il est bon, pour la poubelle de l'Histoire.
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Max Médio
Ernst Jünger à été consacré comme un écrivain résistant au nazisme pendant des années en France, jusqu’au plus haut sommet de l’État
Pourquoi Mitterrand aimait tant Jünger
Pour le président français, l’écrivain décédé le 17 février à l’âge de 102 ans représentait une “certaine idée de l’Allemagne”. Et, à en croire son interprète*, Mitterrand avait un faible pour cette vieille Allemagne, virile et militariste.
Bon, A@I démontre qu’il s’avère que tout cela n’est qu’un mensonge que le roman de Colin essaye de défendre malgré tout.
Le soutien corporatiste de toute la presse à crier au chef-d’œuvre à propos du roman de Colin montre alors un degré général d’inculture crasse de cette profession.
Quant à l’éditeur, ...
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RM
Le rapport du roman historique à la vérité historique ? Un vieux débat (W. Scott, Balzac, Dumas, Littel, Haenel, etc.) qui est souvent mal posé et qui ne peut déboucher que sur des apories : liberté totale revendiquée par les romanciers vs anathèmes des historiens de métier rappelant que l’on ne peut pas se « moquer » de la vérité historique. En fait, ce qu’on peut reprocher à Ph. Collin, c’est de jouer sur les deux tableaux : revendiquer qu’il fait œuvre tout à la fois d’historien et de romancier, et ce de fait nier qu’il existe une frontière entre la fiction et le discours historiographie. En effet, se déclarer romancier c’est déclarer qu’on est guidé avant tout par son imagination et son désir de dépayser son lecteur en l’immergeant dans une autre époque - durant la lecture, le lecteur est invité à suspendre son esprit critique et son scepticisme – cf. le fameux slogan de Coleridge : wwilling suspension of disbelief. Y réussit-il ? Voilà ce dont devrait parler les critiques littéraires : son talent de romancier (celui de Dumas, à cet égard, est exemplaire). Étant entendu que cette immersion peut connaître un échec (interrompre la lecture et l’immersion fictionnelle), dont une des causes peut être, pour être court, les « grossières » erreurs historiques que repèrent le lecteur ou la violation de ses croyances idéologiques et éthiques. Quant à l’historien, je rejoindrai volontiers ce que dit P. Boucheron dans les Annales, revue qui avait consacré précisément un dossier sur « Savoirs de la littérature ». Il insiste sur le fait que les historiens ne doivent pas évaluer une œuvre de fiction sur la seule vérité des faits relatés. Il faudrait, en fait, d’une part s’interroger sur la portée du texte en rapport avec la construction-diffusion d’une mémoire historique contemporaine, et d’autre part d’en apprécier la valeur de miroir qu’il donne de notre époque. Car, précise à juste titre, P. Boucheron, le roman historique de qualité ne nous parle pas uniquement du passé, mais de nous, aujourd’hui. Bref, comme le dit un chercheur en littérature, G. Rubino, l’auteur d’un roman historique de qualité est « un sujet inquiet ou curieux qui interroge le passé proche ou lointain pour donner sens à son présent et faire face à une sorte de perplexité identitaire ». Ph. Collin a-t-il eu comme projet et réussi à occuper la position d’un tel sujet ? Voilà la question qui devrait occuper les comptes rendus de son roman. Car, ajouterait F. Taillandier : « Il n’y a personne dans les tombes », puisque les morts – ou leurs spectres – sont parmi nous et que nous en héritons. C’est dans ces conditions d’un réel travail littéraire (le romancier a affaire avec l’Histoire, et ne se contente pas de la raconter) que peut advenir un mentir-vrai, si cher à Aragon. Bref, il ne s’agit pas de se contenter de rédiger un roman, mais aussi de l’écrire ! Et cela est une autre histoire, si l’on me permet un tel jeu de mots dans ce contexte.
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Asinaute sans pseudo 58a20
Merci beaucoup pour cet article ! J'avais moi-même lu bon nombre de critiques si élogieuses que je m'apprêtais à acheter cet ouvrage...
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poisson
La chronique..., je trouve qu'on ressent que l'auteur est un peu téléguidé par des historiens qui réfutent des faits historiques très précis, mais sur des bases qui nous restent très imprécises, en leur donnant une importance historique qui remettrait tout en cause. Tout quoi? Cela remet en cause Philippe Collin? Ou les jugements et condamnation des officiers allemands après-guerre? Qu'est-ce qui dérange? Quel contre-sens trahirait les lecteurs du roman?
Pas de lecture du livre en question, pour situer les erreurs historiques, pas de connaissance du travail de Philippe Collin.
Faudrait savoir, il n'y a aucun révisionnisme, aucune réhabilitation, ou il y en a. Et il y en a où? Il faut savoir de quel ordre est le reproche, la tromperie envers le lecteur. On reste sur notre faim.
C'est surtout le manque de connaissances historiques qui nous manipulent ces temps-ci, et que des historiens préfèrent une vision manichéenne et soient dérangés par Philippe Collin, qui pourtant n'a jamais de conclusion ambigüe, ne m'étonne pas.
Bref, je ne suis pas d'accord avec cet article.
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Ke-sais-je
Pour faire des gros tirages, il faut parfois subir une opération : l'ablation des scrupules....
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Ata Raxie
Encore quelques années et plusieurs romans collinesques, et Tonton Dolfi sera considéré comme un Charlemagne incompris et les nazis comme des mousquetaires d'un roi un peu nerveux...
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Catherine
Certes, la liberté inhérente à toute fiction est totale, Philippe Collin peut donc adoucir l'image des dignitaires nazis si cela convient à son roman.
Mais c'est le même Philippe Collin qui, dans son podcast documentaire « Jean-Marie Le Pen, l’obsession nationale » sur France Inter, assumait sans aucune contradiction les propos de Benjamin Stora : "Jean-Marie Le Pen n’a sans doute pas pratiqué la torture en Algérie".
C'est seulement à la suite des réponses indignées d'historiens (André Loez, Fabrice Riceputi) et de la journaliste Florence Beaugé, ainsi que du procès intenté et perdu contre Le Monde par JM Le Pen sur ce sujet, que Collin a légèrement rectifié le tir sur le site de son émission, où est écrit : "On ne peut pas prouver que Jean-Marie Le Pen a torturé en Algérie mais c’est une possibilité.”
Néanmoins, le podcast reste accessible avec la phrase initiale.
Donc pour moi : aucune confiance à Philippe Collin quand il se pare de la licence romanesque pour continuer à naviguer en eaux troubles.
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MARTIN ta mare.
Désolé de jouer à celui qui ne comprend pas, mais à partir du moment où c'est écrit "roman" ou "fiction" sur une oeuvre, je crois que tout est permis, non ? Même de poser que pi = 2 ?
Le problème viendrait des prétentions historiques de l'oeuvre ? Mais encore une fois, si "fiction" il y a d'écrit, fiction elle restera.
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Mopolopy
Et hop! Le cercle des chacals ajouté à la liste des ouvrages à trouver en bibliothèque. Article passionnant, merci beaucoup ASI.