"L'Auvergnat d'Hortefeux" dénonce les pressions

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Dans son livre "Confessions d'un Sarkozyste repenti" (publié demain jeudi), Amine Bénalia-Brouch revient sur l'affaire du dérapage raciste de Brice Hortefeux. Ce dernier avait lâché "Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a plusieurs qu'il y a des problèmes" en parlant au jeune homme, qui était alors membre de l'UMP. Pour ces propos, Horetefeux a été condamné en première instance pour injure raciale.

Amine Bénalia-Brouch raconte au Parisien qu'il "a toujours pensé que cette phrase était raciste". Il revient ainsi sur ses premières déclarations. L'ex-militant de l'UMP avait posté une vidéo sur Youtube dans laquelle il disait: "il n'y a eu aucun dérapage de M. Hortefeux".

Au Parisien, Bénalia-Brouch raconte les pressions exercées sur lui par l'UMP: "l'une des responsables de la fédération UMP des Landes m'a dicté un communiqué à leur lire (aux journalistes). "Tu vas leur expliquer que les propos sont sortis de leur contexte. Qu'on parlait des Auvergnats."" Dans une autre interview accordée à Sud Ouest, le jeune homme précise qu'il s'agissait de la secrétaire départementale des Landes, Marie Aphatie.


En ce qui concerne la vidéo, Bénalia-Brouch explique: "c'est Edouard Courtial (le secrétaire national aux fédérations UMP) qui me l'a demandée en pleine polémique: "il faut que les gens t'entendent et te voient dédouaner le ministre"".

Un mois plus tard, Hortefeux le reçoit au ministère où il lui promet un emploi. On lui propose de déménager à Bayonne pour travailler dans une filiale de la Poste. Il refuse. Lors d'une deuxième rencontre, le ministre lui dit "Moins il y aura de déclarations mieux ce sera". Une manière de lui demander de se taire.

Amine Bénalia-Brouch avec Brice Hortefeux picto

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(Par Marine Lathuillière)

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