L'anaphore de Hollande, côté coulisses (Envoyé spécial)

Laure Daussy - - 0 commentaires


L'anaphore "moi président" de François Hollande, dans son débat avec Nicolas Sarkozy, était-elle improvisée ou préparée ?

Peut-être un peu des deux.

L'anaphore était un peu spontanée, un peu préparée: c'est ce qui ressort du reportage d'Envoyé spécial, diffusé jeudi sur France 2, dans lequel on suit la réunion de préparation de ce débat de l'entre-deux tours, le 2 mai dernier. Réunis dans un bureau, avec les autres responsables de la campagne - mais en l'absence de François Hollande - Guillaume Bachelay, patron de la cellule riposte, affirme qu'il faut s'en prendre aux "nominations de complaisance et conflits d'intérêt", en conseillant de dire, "à chaque fois": "Moi je ferai (...), moi je mettrai une charte de déontologie politique, (...) moi je ne nommerai pas mon fils à l'Epad".


L'anaphore semble donc avoir bien été conseillée à François Hollande, qui a sans doute rajouté sa patte personnelle, en ajoutant le mot "président de la république". A moins que ce ne soient ses conseillers qui le lui aient glissé aussi, hors caméra.

Dans le documentaire de Serge Moati, diffusé lundi soir sur France 3, l'échange entre François Hollande et son staff de campagne à la sortie du débat laissait toutefois penser que la tirade avait été improvisée. "On s'est demandé si tu allais t'arrêter!", lui demande-t-on.

picto"Oui, moi aussi, j'en cherchais encore", répond Hollande.

Le matinaute Schneidermann s'était penché sur cette anaphore, qui a pris la place de la petite phrase tant attendue...

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