L'albatros PPDA "trahi" à la Une de Match
Dan Israel - - 0 commentairesDemain ? La littérature, et Compostelle
Du grand PPDA, du grand Paris Match. Le futur ex-présentateur du 20 heures de TF1 s'affiche à la
Une du magazine pour sa "dernière semaine" avec nous.
Du grand PPDA, du grand Paris Match. Le futur ex-présentateur du 20 heures de TF1 s'affiche à la
Une du magazine pour sa "dernière semaine" avec nous.
Sur deux pages, dans une complaisante interview menée par
l'écrivain Irène Frain, le journaliste nous dit tout sur ses états d'âme. Trahison ? "-Qui vous a déçu ? -Ceux qui ont ourdi ou décidé mon départ. Les quatre personnes dont je sais qu'elles ont trempé dans cette histoire. (...) Tout ce qui est fait dans le dos de quelqu'un s'apparente à une trahison. Le procédé dont on a usé envers moi est totalement dénué d'élégance." |
Outre ces flèches, Patrick Poivre d'Arvor se réserve nombre
d'éloges. "De l'avis de tous les observateurs ou statisticiens, je suis
au sommet de ma popularité. J'estime donc que c'est sans raison sérieuse que
j'ai été évincé. (..) Je suis assailli de propositions. L'âge n'est absolument
pas la raison de mon éviction."
Sans doute en raison de son insolence, miraculeusement
préservée pendant ses 28 années de JT ("un record, me dit le
"Guinness Book" !") : déjà au lycée, "les profs se
disaient dérangés par une certaine lueur au fond de mon regard. Ils me
reprochaient mon insolence. (...) Je n'ai jamais eu l'échine souple. Ni avec mes
profs, ni avec mes hiérarchies successives, ni avec les hommes
politiques."
Cette insolence "m'échappe complètement. C'est sans
doute une façon inconsciente de signifier aux autres que je suis différent. Je
n'apprécie que les très petites compagnies. Comme les animaux que j'aime : les
jaguars, les léopards, les albatros, je n'aime pas être rattrapé par les lassos
de toutes sortes, les conventions, les obligations..."
N'oublions pas l'indépendance : le public "sait que
je suis capable de parler de ce qui me plaît, en faisant fi de la ligne
politique au pouvoir. Comme lorsque j'ai parlé du Tibet, en dépit de tous les
contrats que la France signe avec la Chine."
PPDA quitte la présentation du JT le 10 juillet.
Et après ?
Il ne manque pas de projets. Les livres d'abord :"Vous parliez tout à l'heure
de l'adrénaline du JT. C'est sûr, cette seringue, je l'ai dans le bras. Mais
dans l'autre bras, j'ai une seconde seringue : je suis accro à la
littérature."
Il "parachèvera" ensuite son chemin de
Compostelle, qu'il parcourt par tronçon chaque année, en compagnie de son fils,
qui "sait la vanité d'un certain nombre de choses. Tout comme moi."
D'ailleurs, il est temps de tourner la page et de nous
laisser à nos vanités :
"Je suis naturellement pudique. Et je m'intéresse profondément aux
gens. Par exemple, ce week-end, j'ai fait une rencontre très importante.
C'était sur la dune du Pilat, une non-voyante. Elle m'a infiniment plus
passionné que bien de mes contacts à Paris."
Pour tout savoir sur la carrière et le départ de l'abatros PPDA, plongez-vous dans notre dossier Madame, Monsieur, au revoir !