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Bruanne
Faire classe pour 6 élèves au lieu de 22, pour reprendre l'exemple cité plus haut, ce n'est pas " terrible" en soi.
Ce qui rend la situation difficile c'est :
- quand on ne sait pas à l'avance combien d'élèves on aura
- quand on a préparé des trucs pour un élève en particulier ou un petit groupe, et que cet élève n'est pas là ou le petit groupe incomplet
- quand un élève part sans avoir repris ses affaires, sans que ses parents aient pris connaissance de son livret de fin d'année : on passe beaucoup de temps ( souvent en vain) à essayer de les joindre, à préparer des sacs au nom de l'enfant avec son matériel et à chercher comment le transmettre
- ou alors on anticipe les départs et on boucle l'année avant la fin, puis on bricole, et on se fait engueuler par les parents des présents. -
ebmontfermeil
Merci pour ce conseil que je m'empresse de suivre.
J'ai écrit par ailleurs à mon IEN et notre DASEN.
On verra en septembre si des propositions sont faites.
En tout cas, je comprends mieux ce dont parle souvent Charlie Hebdo.
Bonnes vacances à toutes et tous, aux dates légales ! -
philv76
Eric, de collègue à collègue: mieux vaut laisser tomber, même sur ce forum d'@si; tu parles à des murs qui r[é]sonnent!
Pars en vacances la tête haute et la conscience tranquille et RV à la rentrée!
Salutations laïques et républicaines. -
Strumfenberg ( Aloys von )
L'absentéisme est une mise en cause intolérable de la compétence des ensignants. -
Robert·
Pourquoi focaliser sur l'AID? la coïncidence Aïd-el-Kébir - rentrée des classes est un phénomène presque périodique ne se reproduisant en gros que tous les trente ans. Le problème de cette année est donc anecdotique. La plupart des autres raisons évoquées ci-dessus me paraissent plus pertinentes. -
Bruanne
Je suis enseignante en élémentaire aussi, et je confirme qu'il est très difficile de faire correctement son travail quand par ailleurs beaucoup de gens considèrent que quelques jours ou quelques semaines de classe en moins ne sont pas forcément un problème ( et qu'à ce titre il n'y a pas forcément de solution à trouver.
Parmi ces gens il y a effectivement les familles immigrées qui ont de faibles revenus et fixent leurs dates de voyage vers le pays d'origine selon le calendrier tarifaire des transporteurs. Et ce fait est réel, et massif.
Il y a aussi les familles qui ont davantage d'argent, mais pas vraiment beaucoup et qui veulent aller au ski mais y vont hors vacances scolaires, pour bénéficier de locations moins chères.
Et il y a enfin l'éducation nationale qui dans certains cas, de plus en plus fréquents, ne remplace pas un prof absent. Cette année j'ai été arrêtée pour raison de santé : mes CP n'ont pas eu de remplaçant pendant plus de 5 semaines.
Enfin, pour tous ceux qui disent et pensent que tel enfant ( parce qu'il est bon élève, parce qu'il apprend autre chose, parce qu'il aurait pu être malade) ne pâtira pas vraiment d'une absence, je voudrais apporter ces remarques :
- la durée des cours n'a jamais été fixée en référence au niveau de l'élève. Ça pourrait exister, mais c'est pas comme ça que ça marche. Sinon, je devrais pouvoir, en tant que prof, demander à telle ou telle famille de reprendre leur enfant à l'heure où on va à la piscine s'il sait déjà nager.
- à l'école on est en contexte collectif : peut-être que l'élève ne manque rien, mais peut-être qu'il NOUS manque : une classe, c'est une dynamique, des projets, du tutorat, de la vie en commun ...pas une juxtaposition de cours particuliers !
- j'espère que les mêmes enfants, devenus lycéens, ne se font pas engueuler par leurs familles s'ils sèchent pour aller aux séances moins chères au ciné : ce sont les parents qui leur ont appris que consommer moins cher était prioritaire.
On fait comment, pour motiver et mobiliser sa classe sur l'écriture d'un livre, la préparation d'une exposition ou d'un spectacle ou d'une rencontre sportive quand on doit intégrer le fait que certains ne seront pas là le jour où tout ça se réalise...et qu'au mieux certains parents nous en auront informés ?
La règle de présence peut être remise en cause, tout peut l'être...mais pour le moment c'est ça la règle et quand des parents ou un service académique décident seuls de ne pas la respecter, ce sont les enseignants et les élèves qui en subissent les conséquences.
Mais oui, effectivement, un élève absent 17 jours pour convenances familiales , ou qui se retrouve sans enseignant 17 jours pourrait être absent 17 jours pour maladie ...sauf que dans ce cas, ça ne serait pas une décision et ce ne serait pas illégal. -
ebmontfermeil
C'est dommage de se tromper de sujet et de déborder: encore une fois l'absentéisme est MON problème et celui DES enseignants alors, que des solutions soient proposées. -
sspicco
Il m'est arrivé d'avoir des élèves absents pendant une semaine pour cause de ... retraite de communion et personne n'a trouvé à redire...
Pourquoi donc? Hein ? -
Médi 13
Aux yeux de cet instituteur , la civilisation occidentale est dépositaire de l'universel , de l'intelligence . Comme beaucoup de gens il ne voit le monde qui l'entoure qu'à travers le prisme occidental . Cela s'appelle l'ethnocentrisme -
constant gardener
Voilà une façon d'éviter toute généralisation, ou stigmatisation.
Ironie inside? -
Diogene
Bien vu ASI d'avoir recadré les faits.
On passe de "des tas d'élèves musulmans seront absent pendant les vacances" à "UN SEUL élève sera absent probablement pour raison d'Aïd, les autres le seront pour tout un tas d'autres raisons".
Le coup des élèves absent pendant les vacances c'est pas neuf et c'est pas spécifique aux musulmans.
Dans la campagne profonde de mon enfance des années 80, louper un ou deux jours de classe voir plus si ça arrangeait les parents pour partir en vacances, c'était fréquent. Et pourtant le pourcentage de musulmans dans le coin avoisinait les 0 au km²... Rien à voir donc avec l'aspect religieux des fêtes (même si les catholiques sont favorisés parce que beaucoup de fêtes françaises sont... des fêtes catholiques!). Plutôt avec le fait que les parents considéraient que l'école primaire ou parfois même la 6eme, c'était pas vraiment des classes "importantes" (!). Donc que louper un jour ou deux, voir une semaine, c'était pas grave... Y avait même des cas où la raison de l'absence de l'élève c'était : "a du tenir la caisse de l'épicerie".
Bref, le vrai problème était que pour les parents, louper des jours d'école c'était pas grave. Nécessité de les sensibiliser?
Par contre, à la lecture de l'article de l'express, et de l'enseignant qui se plaint que cela désorganise tout pour les élèves restant, certains de nos profs avaient une solution.
Sachant pertinemment quelles étaient les périodes "d'absences fréquentes", ils demandaient juste d'être prévenus et organisaient ainsi des activités en petit groupe, à classe réduite. Souvent plus ludiques que les cours normaux afin que les élèves restant ne se sentent pas punis, au contraire, mais aussi plus formatrices. Ca avait parfois un bon effet: les élèves étant restés racontaient à leurs petits camarades ce qu'ils avaient fait, comment ils s'étaient bien amusés et avaient appris des tas de trucs, et aux vacances suivantes les gosses réclamaient parfois à leur parents de ne pas partir plus tôt. Ca diminuait aussi fortement le coté "garderie", ce qui sensibilisait les parents. -
ebmontfermeil
Bonsoir
En tant qu'auteur du billet sur l'express.fr, je tiens à signaler que de nombreux directeurs d'école ont pris l'habitude de faire signer aux parents qui les informaient d'un retard à la rentree des classes, une lettre le certifiant afin que les inspecteurs comptant les effectifs durant la semaine de la rentrée ne ferment pas de classe.
Cette année encore ce fut le cas fin juin.
Donc oui, un seul parent a eu la politesse de prévenir mon directeur, mais d'autres seront absents sans avoir prévenu, dans ma classe ou ailleurs comme chaque année ...
Je ne me suis donc pas trompé. .. cette fois.
Éric Betencourt -
Strumfenberg ( Aloys von )
l'islamophobie est tout aussi détestable que l'islamophilie.