L'agence de presse AP en Corée du Nord : un pacte avec le diable ?

Capucine Truong - - Médias traditionnels - Déontologie - 5 commentaires

Informer en dictature, épisode 3

L'agence américaine Associated Press a ouvert un "bureau" à Pyongyang, la capitale nord-coréenne, en 2012. Dans ce pays opaque, AP affirme pouvoir produire une information indépendante. Pourtant, un journaliste d'investigation indépendant l'accuse d'avoir passé un accord très problématique avec le gouvernement nord-coréen et son agence de propagande, KCNA. AP s'est-elle vraiment compromise avec le régime nord-coréen, comme avec l'Allemagne nazie il y a soixante-dix ans? Troisième volet de notre enquête sur l'information en régime autoritaire.

Nous sommes en 2012. Tom Curley, le PDG et directeur de l'agence de presse américaine Associated Press, et une "délégation des plus grands éditeurs d'AP" sont reçus par le gouvernement nord-coréen, à Pyongyang, en grande pompe. AP va ouvrir un "bureau" à Pyongyang. "Le premier organe de presse international, présent à temps plein pour couvrir l'information depuis la Corée du Nord, en mots, photographies et vidéos", se vante Curley avant la cérémonie d'inauguration.

AP a dû négocier pendant près d'un an pour obtenir l'autorisation du régime, classé à l'avant dernier rang des pays respectant la libert&eacu...

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