L'affaire Boulin rebondit (France Inter)

Gilles Klein - - 0 commentaires

«Je n'ai plus de doute, je pense qu'il a été assassiné», a expliqué sur France Inter mardi, Jean Charbonnel qui fut ministre du Développement industriel de Georges Pompidou dans les années 70. Charbonnel parle de Robert Boulin, ministre du Travail de Valéry Giscard d'Estaing, retrouvé mort, allongé dans 50 cm d'eau, dans un étang des Yvelines, en 1979.

«Je n'ai plus de doute, je pense qu'il a été assassiné», a expliqué sur France Inter mardi, Jean Charbonnel qui fut ministre du Développement industriel de Georges Pompidou dans les années 70. Charbonnel parle de Robert Boulin, ministre du Travail de Valéry Giscard d'Estaing, retrouvé mort, allongé dans 50 cm d'eau, dans un étang des Yvelines, en 1979.


Charbonnel, 82 ans, assure que c'est Alexandre Sanguinetti, gaulliste et membre du Service d'action civique (Sac), l'ex-"police privée" du gaullisme, qui se serait confié à lui fin 1979, s'estimant persuadé qu'il s'agissait d'assassinat. Sanguinetti aurait déclaré : "Je crois que c'est un assassinat aussi", et cité deux noms de personnalités politiques "toujours vivantes aujourd'hui". Sanguinetti est mort, mais sa fille toujours vivante a confirmé cette conviction de son père.

Ce témoignage a été recueilli par Benoit Collombat, journaliste à France Inter et auteur, en 2007, d'un livre sur cette affaire.



Dans une page spécialement consacrée à ce dossier sur son site, France Inter donne d'autres éléments : "Des écoutes téléphoniques de novembre 1966 révèlent que le Procureur général en charge de l'affaire Boulin, qui s'est rendu sur place dans la nuit du 29 au 30 octobre 1979 avant la découverte officielle du corps, était intimement lié aux réseaux Foccart et faisait libérer des truands. Ce que confirme l'ancien patron de l'OCRB (Office central de répression du banditisme) Lucien Aimé-Blanc."

"Un ancien policier, aujourd'hui conseiller national UMP dans la 3ème circonscription de Vendée, affirme que son oncle, «indic» infiltré dans le «milieu» pour le compte de la police, aurait assisté à l'assassinat de Robert Boulin, avant d'être abattu un an plus tard dans une fusillade", ajoute France Inter.




"A quelques jours du 30e anniversaire de la mort de l'ancien ministre du Travail Robert Boulin, de nouveaux témoignages relancent la piste d'un assassinat politique et mettent à mal la version du suicide retenue par la justice. Du coup, la famille réclame la réouverture de l'enquête. Ministre de Valéry Giscard d'Estaing et pressenti pour Matignon, Robert Boulin avait été découvert le 30 octobre 1979 noyé dans 50 cm d'eau d'un étang des Yvelines après absorption de Valium. La thèse officielle veut que le ministre ait mis fin à ses jours à 59 ans, désespéré et déprimé, à cause d'un scandale immobilier qui l'éclaboussait : l'achat d'un terrain à Ramatuelle (Var) à bas prix (40 000 francs), selon ses détracteurs", explique Libération

picto Libération 28 octobre 2009




"Le suicide du ministre français Boulin pourrait être un assassinat" "De nouveaux témoignages mettent en cause la thèse officille de la mort du titualire du ministère du Travail en 1979" ajoute le sous-titre d'El Mundo (Espagne) à côté d'une photo prise au bord de l'étang le jour de la découverte du corps.

Comme on le voit, malgré son ancienneté, cette affaire intéresse aussi la presse étrangère

Quotidien El Mundo 28 octobre 2009 picto

L'information a été reprise sur le site du Figaro, mais la grève du Livre CGT a empêché la parution de la version papier, comme celle d'autres quotidiens nationaux.

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