"L'abominable vénalité" de la presse française d'avant 14, dévoilée par le corrupteur russe

Laure Daussy - - Déontologie - 9 commentaires

@si a relu un livre injustement oublié

La presse en 1914 est-elle corrompue? C’est ce qu’affirme le journaliste et historien Philippe Simonnot sur notre plateau dans notre émission consacrée à l'engrenage de la guerre (et Jean-Jacques Becker y a fait brièvement allusion dans notre deuxième émission). Corruption ? On connait le scandale de Panama, à la fin du XIXe, dans lequel la compagnie chargée de creuser le canal avait acheté à coups de chèques le soutien de la presse française. Mais une autre entreprise de corruption de la presse est moins connue. Au début du XXe siècle, les journaux nationaux ont reçu de l'argent de la Russie pour présenter sous un jour favorable la Russie tsariste, et l'emprunt qu'elle a levé auprès des épargnants français. Cette corruption, dévoilée en 1923 par l'Humanité, sur la base de documents tsaristes exhumés par les bolcheviks en Russie, a fait l'objet d'un livre qu'@si s'est procuré (sans enveloppe).

 

L’"Abominable vénalité de la presse". L’expression est de Arthur Raffalovitch, conseiller secret du ministère des finances russe à Paris, acteur incontournable de la corruption de la presse française par l'argent russe à la belle époque. C’est lui, qui, avec l’aval de son gouvernement mais aussi du gouvernement français, arrose alors la presse française avant la guerre de 14. Entre 1904 et 1914, à plusieurs reprises, la plupart des journaux reçoivent des sommes conséquentes. Objectif: soutenir l’emprunt russe lancé en 1906, et faire en sorte que la presse française n’en dise que du bien. Puis, &ag...

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