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Aymen Gharbi
Le message précédent était celui d'un tunisien nommé Hassine qui a voulu s'exprimer sur ce site. -
Aymen Gharbi
un maitre d ecole demande a ses eleves d ecrire une dissertation ou ils racontent leurs joie lorsqu ils trouvent en rentrant chez eux une belle surprise. en corrigeant les epreuves le maitre lit a sa grande surprise que l un des eleves raconte que la belle surprise qu il a trouve en rentrant etait la mort de sa tante qui habitait chez eux .cette derniere etait mechante et etait hai par tous les membre de la famille ..sa joie etait enorme...
quelle joie pour les tunisiens et le bonheur qu ils ont eu en assistant a l agonie de leurs bourreaux be ali et ses acolytes.leur fuite. la joie de voir leur bien qui brule, le rcd qui s effondre, et de se trouver sans president sans police .est ce du cynisme? non .nous avons eu beaucoup de martyres et des degats mais nous sommes heureux -
Aymen Gharbi
@ jdpellen
Je tiens en compte de votre remarque sur la clarté de l'article. Il aurait peut être fallu y expliquer pourquoi la transgression pouvait monter en un mauvais crescendo. -
Aymen Gharbi
@ jdpellen
Cher Monsieur,
J’avais quelques remarques à vous soumettre concernant le texte que vous avez bien voulu poster sur le forum, dont l’objet était une critique de quelques termes que j’ai utilisés dans mon article. Ces termes vous ont semblé véhiculer un point de vue sous-jacent pernicieux sur la Révolution des Jasmins. J’aimerai, pour ma défense, critiquer, à mon tour, vos interprétations qui m’ont parues fausses, parfois de mauvaise foi et préciser plus explicitement la vraie nature de ma pensée.
Tout d’abord permettez-moi de vous dire que vous vous trompez lorsque vous dites que la révolution dont nous parlons est joyeuse. Elle ne l’est pas et c’est une illusion que de le croire. Je vous rappelle qu’elle a été déclenchée par un acte d’immolation, qu’on a recensé une centaine de morts au cours des émeutes, que des milices sauvages ont terrorisé le pays et qu’actuellement des manifestant, postés devant le premier ministère, vivent une très mauvaise situation sanitaire. Ensuite si voyiez les mouvements de foule dans les villes, les lynchages hyper violents qui ont été opérés sur les miliciens de Ben Ali, les témoignages emportés des gens au cours de micros-trottoirs, vous ne serez pas aussi convaincu de son aspect raisonnable. C’est peut-être les intellectuels tunisiens qui le sont mais pas la foule. Si la foule avait été raisonnable, il n’y aurait jamais eu de révolution. Mais vous ajoutez, afin de démontrer que vous avez raison : « L'auteur explique lui-même que les tunisiens disent qu'ils sont en plein rêve, pas en plein cauchemar ni dans le chaos. Un rêve est joyeux, il met en liesse, il n'a pas avoir au monde de la déraison. » Je vous rappelle que le rêve n’est pas forcement joyeux. Il me semble que c’est une évidence de dire qu’un rêve peut parfaitement être chaotique, triste ou violent sans pour autant être un cauchemar.
Il faudrait également qu’on se mette d’accord sur la définition de la folie. Le fait d’être fou n’implique aucunement la furie. Et on peut dire de quelqu’un qu’il est fou lorsqu’il est surprenant et spectaculaire tout comme on peut s’exclamer « c’est fou ! » à propos d’un fait insolite. Lorsque je dis que cette machine deviendra folle, il serait donc de mauvaise foi d’extrapoler mes propos en les associant à des « folies collectives » survenues après la libération ou à du « sang qui coule ».
D’autre part, j’ai bien peur que vous ayez mal compris l’utilisation du terme « machine » puisque j’ai voulu dire, par cette métaphore, que ce pays produisait de la transgression à volonté et d’une façon très rapide. La machine était pour moi un procédé qui exprimait le mouvement producteur et non pas l’automatisme. Pour comprendre ce sens il n’aurait pas fallu prendre le terme séparément mais plutôt dans le contexte. Si vous aviez lu attentivement vous auriez remarqué que c’est un oxymoron que de dire « une machine produisant des transgressions» puisqu’une machine est par définition ordonnée et systématique, jamais transgressive.
Concernant la citation "parce qu'ils savent bien que le monde entier les regarde", je pense effectivement qu’un peuple médiatiquement ostracisé pendant 23 ans, ne peut pas réagir d’une façon normale à tant de projecteurs braqués sur lui. Le peuple est tout à fait conscient de l’impact de ce qu’il a fabriqué. Il se voit, tous les jours, à la une des grands journaux mondiaux. C’est pour cela qu’il joue le jeu. Ce n’est pas lui le fautif bien sûr. Ce sont les médias qui étaient indifférents à sa cause, il y a deux mois et qui s’intéressent soudainement à lui maintenant. Il n’a pas besoin « d’amadouer » le monde, comme vous me le faites dire, puisque le monde est déjà convaincu mais je pense simplement que les médias sont responsables d’une certaine complaisance dans la représentation. Souvenez-vous, par exemple, de David Pujadas, envoyé spécial à Tunis. Les gens, derrière lui, s’attroupaient pour passer à la télé française. N’est-ce pas une volonté de leur part (consciente ou inconsciente, peu importe) de faire du spectacle ?
En ce qui concerne la dernière critique que vous faites de ma terminologie, avec la conclusion qui vous a semblée ambigüe, je peux vous affirmer que la situation n’est pas aussi simple que vous avez l’air de le croire. Lorsque je conclus en disant " Le problème est de savoir si les Tunisiens, et après eux les Egyptiens et les Algériens… vont pouvoir garder le contrôle sur une machine à transgression qui devient de plus en plus folle et incontrôlable. ", je parle en connaissance de cause, sans aucune frivolité ni manipulation. J’exprime une réalité en disant qu’il y a une grande partie de tunisiens qui a peur pour son avenir, qui redoute le chaos. Une grande partie de tunisiens ne veut plus de grèves parce qu’elle est convaincue que la situation économique dans le pays périclite et que le nouveau gouvernement sauvera les meubles, en attendant les prochaines élections. Beaucoup de gens pensent que les citoyens qui manifestent encore sont des irresponsables et des imbéciles qui vont conduire le pays à sa perte. D’autre part, en tant qu’individu ayant vécu en Tunisie depuis ma naissance jusqu’à décembre dernier, je peux vous dire que la menace islamiste en Tunisie n’est pas à sous-estimer. Interrogez n’importe quel tunisien ou spécialiste de la Tunisie, il vous le dira clairement. D’autant plus qu’avec le retour de Rached Ghanouchi, leader du fameux parti inspiré des frères musulmans, rien ne va s’arranger. La machine à transgression deviendra surement « folle et incontrôlable » si, par exemple, ce parti, à coup de provocation, arrivait à récupérer la révolution et faire croire à une majorité qu’il est le meilleur candidat pour la présidence. Les transgressions qui commencent par le renversement d’une dictature népotique et qui finissent dans l’extrémisme islamiste manqueraient, à mon sens, de contrôle. Lorsque vous posez la question « Pourquoi vouloir absolument que quelqu'un contrôle quelque chose dans un moment comme celui-ci ? » je vous réponds que le contrôle, étant la capacité à maitriser une situation, les tunisiens (et non pas « quelqu’un », terme que je n’ai jamais employé) doivent, surtout à un moment comme celui-ci, contrôler la direction de leur révolution pour la conduire dans le bon sens.
En fin, laissez-moi vous exprimer toute la peine que j’ai ressentie lorsque vous avez pensé que mon point de vue est implicitement réactionnaire. Si vous vous référiez à mon précédent article dans ce même site, vous verriez que je suis un défenseur farouche de la Révolution des Jasmins. Vous verriez aussi que je n’essaye nullement de diaboliser, à l’instar de journaux comme Le Figaro, un évènement populaire aussi noble. Je tends plutôt à exprimer la complexité de la situation. Malheureusement je n’arrive pas à me débarrasser d’une crainte, celle que tout le rêve de ce peuple se brise. C’est pour cela que vous avez peut être pu voir un certain pessimisme dans mon article. Pessimisme qu’il ne faut surtout pas prendre pour de la mauvaise foi.
Cordialement
A.G -
galanga
Article intéressant (plus proche d'une chronique d'ailleurs).
Ca serait bien de remettre qui est Aymen Gharbi à chaque article, je viens de ne réaliser que c'était "Aymen Gharbi, étudiant" qu'en cherchant dans le moteur de recherche. -
jdpellen
Bonjour,
Je m'interroge ici sur les termes employés pour qualifier les mouvements révolutionnaires qui se déroulent en Tunisie.
Pourquoi appeler ce qui se déroule "folle machine" ?
La révolution qui s'opère ne me semble pas "folle", elle est joyeuse et assez raisonnable. Regardez les conducteurs du tracteur, ils ont l'air totalement maître de ce qu'ils font et contents. L'auteur explique lui-même que les tunisiens disent qu'ils sont en plein rêve, pas en plein cauchemard ni dans le chaos. Un rêve est joyeux, il met en liesse, il n'a pas avoir au monde de la déraison.
Pour preuve de l'absence de folie, ou de furie, nous sommes loin des terreurs et des épurations. On pourrait d'ailleurs, au lieu de qualifier de "folle machine à transgressions" la capture d'une belle bagnole et le dépeçage d'un animal, féliciter l'absence de règlements de compte, de jugements populaires, de lynchages et de crânes tondus (nous sommes loin des "folies collectives" exercées après la Libération de Paris).
A l'inverse du sang qui coule et qui pourrait très bien couler, on nous décrit des discussions publics entres citoyens et citoyens-policiers, anciens bourreaux. Quoi de plus raisonnable et de plus souhaitable en démocratie ? Voyez-vous là une marque de déraison ?
Le terme "machine" me donne la désagréable impression que, ça y est, les tunisiens ne sont plus maîtres de ce qu'ils font, que ça devient mécanique et donc dangereux. Je ne pense pas qu'ils aient été raisonnable et contrôlé pour faire dégager Ben Ali, et qu'une "machine" a pris le pas parce qu'ils continuent vers une concrétisation, un approfondissement de la liberté. Ils ont en face d'eux une promesse à mettre en oeuvre, un monde ouvert comme jamais il ne l'a été, ils ne vont pas s'arrêter en si bon chemin.
La machine, c'était avant, le manque de contrôle du peuple ou de la majorité, c'est la dictature ou le totalitarisme. 0n ne peut pas appeler "folle machine" ce qui est nécessaire à un peuple pour s'affranchir de la dictature, et renouer avec la liberté, c'est leur enlever ce qu'ils sont en train de mettre à l'oeuvre politiquement, ou essayent de mettre en oeuvre, sûrement en tâtonnant. La machine, c'est quand un parti ou un syndicat orchestre le début et la fin d'un mouvement. Il n'y a pas de machine dans un mouvement populaire spontanée, pas eu de machine pendant les mouvements anti-CPE, et c'est précisément ce qui fait peur aux détenteurs du pouvoir : l'absence de mécanisation, ce qui ne veut pas dire "folie" pour autant.
L'analyse visant à expliquer le développement des transgressions, de la liesse, par la recherche du spectaculaire, "parce qu'ils savent bien que le monde entier les regarde", n'est pas si évidente.
Je veux bien qu'une responsabilité collective vis-à-vis d'un devenir commun pèse encore plus sur les tunisiens, du fait qu'ils sont regardés avec attention. En terme plus cru, maintenant qu'ils ont fait ça, et que le monde les soutient à peu près, ils ne doivent pas se planter.
Mais expliquer les transgressions joyeuses par le soucis de plaire, de séduire, de rendre spectaculaire, d'amadouer un public international est à mon avis le cadet des pensées des révolutionnaires. Croyez-vous vraiment que la police (il reste à démontrer que ce sont effectivement des policiers qui sont auteurs des tags) a écrit sur les murs, que des personnes sont allés chercher l'objet symbolique de la richesse octroyée par une minorité (la belle bagnole), pour satisfaire un audimat, et "faire le spectacle" ? Les tunisiens se lèvent-ils le matin et se disent qu'il faut continuer la pièce qu'ils ont commencé ? Hop, on va continuer le spectacle de la révolution ! Ils continuent leur révolution, point, ils ne jouent pas un rôle.
Il ne s'agit pas d'un spectacle, c'est la presse et les médias qui rendent spectaculaire des événements très concrets pour les gens qui sont dans la rue.
Enfin, la fin de l'article est très ambigü. Qu'est-ce qu'il exprime exactement ?
" Le problème est de savoir si les Tunisiens, et après eux les Egyptiens et les Algériens… vont pouvoir garder le contrôle sur une machine à transgression qui devient de plus en plus folle et incontrôlable. "
Pourquoi vouloir absolument que quelqu'un contrôle quelque chose dans un moment comme celui-ci ? On sent qu'il y a une certaine peur de l'absence de contrôle, c'est-à-dire une peur de la foule, du peuple. La transgression "folle et incontrôlable" est illustrée par un dégât matériel et la dépouille d'un animal. Et c'est tout. Dans une autre période, ou un autre pays, le léopard aurait été la somme de plusieurs vies humaines. Il me semble que c'est l'auteur qui crée le spectacle en qualifiant ainsi ces actions de transgressions.
Cette article, dont les informations sont intéressantes mais pas cruciales, mises à part les discussions importantes qui ont lieu dans la rue entre citoyens afin de prendre à nouveau confiance envers les membres de la police, propose finalement une analyse un peu réactionnaire, dans le sens où il instille, par le choix de ses termes, la peur du chaos, là où il n'y en a pas forcément, là où il y a simplement de la liberté et des gestes symboliques. C'est aussi le signe que dans notre état très policé, nous avons peut-être perdu le sens de la démocratie et des agitations nécessaires au débat public et à la vie collective.
Cordialement,
JD -
Yanne
D'après moi, ce sont là les petites transgressions qui suivent la Grande Transgression qui a été de dire : Nous ne voulons plus du petit père des peuples Ben ALi. Qu'ils s'en aillent lui et sa femme ! Qu'ils dégagent !
Je pense que pour eux, c'est ce qui a été le plus difficile : pouvoir se dire entre eux que c'était fini ! Que les portraits de Ben Ali qui étaient partout n'étaient pas Big Brother.
Et dans la société tunisienne, c'était une chose que moi je pensais inimaginable.
D'ailleurs en Tunisie, je me conditionnais pour ne pas parler politique car je voyais bien que c'était gènant pour les Tunisiens. Ils voulaient être gentils, visiblement, mais celles ennuyait de parler de politique, et parler de Ben Ali était difficile, il fallait éviter de dire des choses qui pouvaient être mal vues ou espionnées dans ce pays où les murs avaient des oreilles.
Et quand je suis allée en Tunisie la première semaine de janvier de cette année, j'ai été très surprise de la façon dont les Tunisiens parlaient de faire partir Ben Ali. Je n'en suis pas revenue. Ils en parlaient librement.
C'était ça, la grande transgression, un peuple qui passe de l'adolescence à la maturité en se rendant compte que les parents ne sont pas infaillibles.
Et la transgression est allée un peu plus loin. -
No one
J'ai plus peur que confiance en l'avenir. -
Sémir
C'est très pertinent tout cela... Très belle synthèse...
Il faut que la Tunisie concrétise ce changement... Tout n'est pas encore fini...
SEMIR
Ps. :la 3ème "vidéo" n'en est pas une... c'est une photo... ou une image... j'aurais bien aimé voir cette scène :-)) -
emilie bouyer
En ce moment,les images terribles qui arrivent d' Egypte sont plus qu'inquiétantes.Combien d'arrestations ,combien de morts avant que ce régime prenne conscience que le peuple l'a rejeté ? -
Gamma gt
Et nous, la révolution, c'est à la saint glin-glin :-((
gamma -
Robert·
La "Télévision Nationale Tunisienne " c'est explosif aujourd'hui!