La NSA surveille des jeux video via la XBox (New York Times)
Gilles Klein - - 0 commentairesEt si les terroristes utilisaient un jeu vidéo pour dialoguer ? Des agents de la NSA et du GCHQ surveillent plusieurs jeux en ligne et le réseau Xbox Live de Microsoft pour repérer d'éventuelles communications suspectes dans des jeux comme World of Warcraft révèle le New York Times en s'appuyant sur des documents fournis par le lanceur d'alerte Edward Snowden.
"Défendre notre nation. Sécuriser l'avenir" Le site officiel de la NSA
Selon des documents transmis par l'ex-agent de la CIA, Edward Snowden, actuellement en fuite à Moscou, la National Security Agency - NSA - américaine et son équivalent britannique le GCHQ, collectent des données, et ont infiltré des agents dans le réseau de jeux en ligne, accessible sur abonnement, aux utilisateurs de la console Xbox de Microsoft reliée à Internet. Le service de jeu en ligne Xbox Live a 48 millions d'utilisateurs dûment enregistrés et identifiés qui payent 5 euros par mois. Ils peuvent communiquer entre eux, pendant les parties, via un casque-micro branché sur la Xbox et vendu en supplément. |
"Des espions infiltrent le royaume fantastique des jeux en ligne" titre aujourd'hui le New York Times sur une colonne à gauche de la Une "Des agences collectent des données pour combattre le terrorisme" en renvoyant à un long article en page intérieure. Le Guardian britannique parle aussi de cette affaire mais l'article est plus court.
Outre la collecte de données, des agents se donc inscrits à des jeux en ligne comme World of Warcraft ou l'univers virtuel Second Life. Dans ce dernier cas, l'un des responsables de Second Life, Cory Ondrejka, ancien officier de marine qui avait travaillé à la NSA, est même venu, en mai 2007, au quartier général présenter les possibilités de surveillance que cet univers offrait. Le New York Times précise que Ondrejka travaille maintenant chez... Facebook. |
Le site officiel du Government Communications Headquarters - GCHQ
Si aucun réseau terroriste ne semble jamais avoir été démantelé via cette surveillance, les Britanniques ont eux, réussi à faire tomber un groupe qui vendait des numéros de cartes de crédit volées via Second Life, depuis Londres. Les opérations de surveillance et de collecte de données auraient commencé en 2008, et se sont généralisées en 2009. En trois jours, en 2009, le GCHQ avait aspiré plus de 176 000 lignes de données issues des zones de chat et de messagerie instantanée de Second Life. La surveillance via des jeux vidéo n'est pas une nouveauté, ajoute le New York Times, qui évoque un contrat du Pentagone pour faire fabriquer des jeux à télécharger sur son mobile qui pouvait ensuite suivre l'activité de son utilisateur. |
Microsoft et Second Life ont refusé de commenter les informations du New York Times, tandis que l'éditeur de World of Warcraft déclarait ne pas être au courant d'un tel espionnage, qui "s'il existe, n'est pas effectué avec notre accord."