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Bruno JUILLARD
On ne parle des DOM et c'est encore plus vrai pour la Guyane que pour les accidents impliquant des métropolitains (cf accident de bus lors des JMJ),la violence (cf le militaire qui avait été tué par des garimpeiros) ou les attaques de requins (surtout réservé à la Réunion).
Mais je suppose que personne n'a entendu parler (et que personne n'en entendra jamais parler) de la grève de l'Université Antilles-Guyane (UAG) qui secoue la Guyane en ce moment. Ce serait bien qu'ASI fasse une petite enquête la dessus...
Voir le "torchon" qui nous sert de journal ici : http://www.franceguyane.fr/. Bien entendu, vous ne trouverez rien sur le "france antilles", le même journal dans sa version Guadeloupe et Martinique. -
bandolais
Personnellement, c'est par un tweet de Maître Eolas que j'avais découvert le sujet il y a plusieurs semaines ou mois, qui s'étonnait du battage médiatique autour de la situation de Marseille, dont les chiffres étaient déjà battus par ceux de Guadeloupe, "dans l'indifférence générale"... -
Dogu
Il suffit de savoir que Kassav, le groupe Francais ayant le plus de succes a l'etranger (le seul capable de remplir un stade de 40000 personnes a New York) et totalement ignore par les medias metropolitains ou juste considere comme un groupe "de la francophonie", pour comprendre que l'outre mer, d'un point de vue mediatique, ca fait partie de l'etranger.
En 2009, Kassav a rempli le stade de France. Pourtant, pour les medias francais, le premier groupe francais a avoir rempli le stade, c'est Indochine.....
Voir les nombreuses interviews de Jacob Desvarieux a ce sujet. -
emon
Je ne connais pas d'expression plus intense de la diversité des tons que celle qui s'offre à l’œil du voyageur ayant abandonné les plateaux soulevés de la Grande – Terre, et passée la Rivière Salée, s'engage sur les contreforts du volcan par la route de la Traversée dans la somptuosité de ces mille nuances des verts.
Le volcan, cette âme centrale de l'aile gauche du papillon y tient cette grande place tant en ce qu'il permet la résurgence de l'eau douce que sa chaleur élève fertilisant le tuf ou comme à Bouillante pour l'action des alternateurs électriques qu'à cette place de voisinage irascible où peut le placer tant l'imagination que le regard que l'on porte sur les évènements du passé, dans les libations que l'on porte à Clio, dont la licence poétique empêche parfois que l'on y tombe seul, brulé,« sous cette poigne de fer des rhums » dont Aimé Césaire a parlé.
Porter l'oeil sur un pays inconnu implique souvent que l'on se débarrasse de ce girondisme sociétal, pour parler comme un livre, qui applique ce mouvement égalitariste à tout, sans en envisager ce terreau affectif des hommes, où les circonstances différentes produisirent , elles aussi, ces variations du caractère.
Ainsi ce caractère insulaire, tant par la circularité géographique des routes- té ni trop' routes !-» s'opposant à cette grande diversité des rencontres d'éternels voyageurs, que par la tradition morale africaine prégnante – qui connait encor ce sens doux autant que tragique « d'en bas de l'eau » qu'en Haïti la poésie liturgique voudoun-si prononce lors de ses baptèmes ?- qui fait de l'enfant de l'un l'enfant de tous implique lorsque la bienveillance normalisatrice est perçue par la volonté d'indépendance s'individuant, comme une intrusion dans cette critique créole toujours moderne,du « maquerellage ».
Le récent événement de la Profitasion, dans un de ses attendus poétiques, a sous la forme d'une fresque, réinterprété le souvenir de Mai 67, tremblement de terre social d'un autre temps. Il me revient le titre « France-Menteur », subterfuge à « France-Antilles » où les mensonges écrits avec de l'encre tentaient de contenir l'expansion de ce ressort social, démonté de son axe ordinaire par la réaction publique au spectacle, selon la légende, d'un cireur de chaussures chassé de sa devanture par un commerçant et qui avait cru bon d'adjoindre les crocs d'un chien aux vives préoccupations liées à l’intérêt de son commerce . Une réaction disproportionnée des forces de répression, liées pour partie peut-etre au cursus affectif de celui à qui l'Etat en avait confié la charge, y a succédé, utilisant l'hélicoptère dont le regard du touriste ne manquera pas de vérifier la présence dans l'iconographie que le temps lui présentera.Aura-t-il toute la rigueur avec laquelle l'amateur d'histoire doit, contre lui-meme, combattre les formes de l'analogie qui, immanquablement, présentent le présent comme un passé revenant, d'avec la réaction d'un autre policier lors d'un jour de liesse de 1945 qui visait un drapeau victorieux et que des temps révolus voulurent taire ? -
FMH
Je ne me lasse pas de m'étonner qu'Arrêt sur images n'ait jamais consacré une émission sur la disparition de la Guadeloupe du champ médiatique alors que le mouvement social de 2009 l'avait placée sous les feux de l'actualité mondiale.
Je m'étonne souvent que les "Vite dit" ou les "articles de la rédaction" ne s'intéressent pas aux quelques sujets diffusés dans les médias français et traitant de la pwofitasyon (je n'ose même pas demander à ce qu'ASI s'intéresse à ce que diffuse les médias guadeloupéens, pourtant majoritairement accessibles sur le Net), qu'ASI n'interroge pas les motifs qui font que seul le thème de la pwofitasyon, parmi une plateforme de plus de 100 revendications, demeure dans le faible traitement médiatique de la Guadeloupe post-2009.
Bref, je dois le dire, je suis déçu que des médias alternatifs comme ASI ou Mediapart se désintéressent du suivi de la situation sociale en Guadeloupe, de la même façon que les médias traditionnels dont ils sont de si sévères critiques. -
cbrvince
Les médias se repaissent de ce type de faits-divers pour entretenir les audiences, c'est mal, certes. Je me permets toutefois de faire remarquer que cet effet de loupe permet de rappeler enfin aux états-majors des médias métropolitains que la France a aussi des départements d'outre-mer, et que ce qu'il s'y passe concerne aussi la France. Pour y avoir vécu 4 années, j'y ai ressenti l'absolu manque d'intérêt de la métropole pour son outre-mer. L'assourdissant silence qui a entouré ce tragique sextuple, SEXTUPLE !!!!!!!!! meurtre de cet été en est la plus magnifique illustration. Nous avons droit à des unes pour un mort par couteau ou autre en France, mais 6, [large]6[/large] !!!!! personnes, dont 2 enfants (suivi du suicide du meurtrier, au fait), et pas une ligne, pas un mot, pas un entrefilet, rien, les caméras, les micros, les claviers restent tournés vers Marseille, où les truands s’entre-tuent de temps en temps. Dans mon coin, depuis 2 ans, je suivais les décomptes des body-counts de part et d'autre avec un mélange d'amusement et d'exaspération. Que la Guadeloupe soit maintenant dans le champ pour des choses pareilles est dommage, mais enfin, au moins, elle se met à exister sur la plan médiatique. Pour mémoire, et pour établir des comparaisons, la Guadeloupe, c'est environ 400.000 habitants, Marseille et agglomération, environ 1.000.000. Comparez les chiffres des homicides.
Tiens, au fait, sans tricher, et avant d'aller vérifier sur kikipédia, qui parmi vous sait où elle se trouve, et à quoi elle ressemble, la Guadeloupe ? Les Gwadas, eux, savent parfaitement situer la métropole, et connaissent le nom et l'emplacement de ses principales villes.