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Flo
Bonjour,
je prends la peine de vous écrire pour vous faire part de mon écœurement devant la déprogrammation d'une émission qui faisait de France Inter l'exception dont vous vous revendiquez. “La différence”? “La voiE est libre”? On sait désormais clairement laquelle, et sans X.
Bonnaud, Porte, Guillon, Mermet. C'est bizarre il y a comme une familiarité, une certaine couleur politique qui ne devrait plus figurer dans le panel du service public? A moins que ce soit ce dernier terme de “service public” qui soit lui-même à dégager?
L'âge de Daniel Mermet vous pose problème? Il semble qu'il ait pourtant proposé de laisser progressivement la place. Sans parler de la nature élégante de l'argument, sans parler du nombre de dinosaures des médias à qui on laisse le micro ouvert jusqu'à la sénilité...
Une baisse d'audience? Environ un demi million d'auditeurs que vous piétinez? Vous allez la sentir la baisse d'audience. Pour chacune des voix qui n'aura plus accès aux “grands médias” avec la fin de “là-bas si j'y suis”, des milliers de paires d'oreilles se détourneront de vous. Sans parler de l'odieuse mauvaise foi de l'argument devant la constance et l'importance de ce public en pleine heure creuse radiophonique, et ce de la part d'un service public ne dépendant pas de la publicité!
Une dernière remarque concernant votre futur grille des programmes : n'avez-vous pas oublié de supprimer également Rendez-vous avec X ?! Que fera encore ici cette émission au milieu de votre programmation dont la concurrence assumée avec les chaines privées se soucie avec tant de zèle d'accompagner cette hémiplégie de la représentation politique considérant que messieurs Demorand ou Valls sont de gauche? Que le simple fait de contester le pouvoir et ceux qui le représentent est forcément conspirationniste? Que prononcer le mot “capital” fait fuir les annonceurs? Pardon, j'oubliais que votre situation vous permet de ne vous soucier que des auditeurs... A moins qu'il n'y ait déjà d'autres grands projets dans les cartons?
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yack2
Beaucoup,beaucoup d'âneries déversées sur Mermet sur ce forum, le problème n'est pas d'apprécier ou pas, de l'âge de la retraite
du commandant;le problème est:
_de faire taire une voix écoutée par 500000 personnes(avec même des vieux!)
_de faire taire une voix représentant un courant d'idées
_de présenter des arguments pour cette supression iniques(baisse de l'audience,jeunisme etc...)
_de ne pas se rendre compte de l'unicité de cette voix dans les médias classiques ,tant par l'angle politique,des sujets traités,
de l'originalité artistique de ces traitements.
C'est une mise au pas politique,tout comme Didier Porte et Guillon,c'est une honte! -
tutirix
Ci dessous une lettre ouverte à la rédaction de France Inter que je me permets de diffuser sur ce forum. Oui au maintient de Là-bas si j'y suis.
Chère radio,
J’ai 22ans. Je ne pourrais pas dire avec précision le jour où je t’ai rencontré. Petit, mes parents t’écoutaient religieusement, alors tu vois c’est un peu comme si tu avais toujours été là pour moi. Depuis que je suis en âge d’écouter la radio, tu as toujours été ma référence. Aujourd’hui je m’interroge : j’ai entendu dire que l’émission Là bas si j’y suis ne serait pas reconduite à la rentrée prochaine. Cette émission est pourtant plus qu’une simple émission de découverte du monde. Cette émission, c’est un regard, différent de tous ceux qu’on entend habituellement. Cette émission c’est un univers à lui tout seul. Cette émission enfin est d’une qualité excellente. Attention, je ne dis pas qu’elle est parfaite et qu’il faudrait que FI se transforme en Là-Bas. Le parti pris de l’émission est trop étroit. Il n’en demeure pas moins unique et magistralement bien traité.
J’ai 22 ans. Avec mes amis le soir je parlais de sujets bêtes, comme de Secret Story, de Nabila ou de la coupe du Monde de foot. Elle nous fait grandir, elle participe à notre éducation même, cette émission.
J’ai 22 ans, je suis étudiant. Je n’ai pas de BlackBerry, pas de Ray-ban et encore moins de Rolex. Mais j’ai Là-Bas. J’ai entrevu la pensée de Noam Chomsky, de Frédéric Lordon, et d’Howard Zinn.
Alors peut être que les chiffres d’audience ne sont pas bons. Mais qu’allez vous mettre à la place ? Cyril Hanouna peut être ? Bonjour l’éducation. Et puis, est-ce une raison pour supprimer une émission ? Sur le service public ?
Par cette lettre tu l’auras compris chère radio, je voulais te signifier que je n’étais pas d’accord avec la décision que souhaite prendre ta direction. Merci de m’avoir lu. Merci de revenir à la raison. -
nicole pavlowsky
Je trouve cela dégueulasse de supprimer cette émission. car ainsi tout est nivellé.
Ce n'est pas à l' émission " les p'tits bateaux " que cela arriverait.
4 fois 45 minutes par semaines ....... C'est vrai, C'EST BEAUCOUP TROP DANGEREUX!
Tiens , ils parlent de Vincent a France inter, vous savez celui qui a un badge Vinci autoroute..... "Ah mais ça c'est mieux que faire des émissions partiales, voire haineuses sur divers sujets ( comme sur l'aéroport de Nantes par exemple)
Tchao bonsoir
Nicole Pavlowsky -
yack2
La bas si j'y suis disparait......les premières réactions journalistiques sont d'une mièvrerie confondante(rue89,telerama....)
4 fois 50 minutes differentes sur tout le PAF....encore trop pour nos médiacrates.....on parle de banalisation,de limite d'âge
Mais pourquoi ne pas parler de totalitarisme,de censure.....d'une monstrueuse saloperie.
Mais qu'est ce qu'ils veulent......finir au bout d'une fourche????
Je suis plus que révolté! -
didier DELGADO
et bien voila : la-bas perd un jour (le vendredi) et 10 minutes tous les jours!!
zoe varié qui remplace mermet le vendredi et pochon qui prend le relais a 15h50 font du tres tres bon boulot. Ils ne sont pas en cause.
Mais philippe val, qui a du orchestrer tout le proces fait a Mermet durant cet ete, ne reagit que par haine. Petit a petit il sabote l emission...
J ai vraiment les boules et j espere qu on sera assez nombreux pour dire a ce..., les mots me manquent, a ce minable libertaire de roman feuilleton, ce qu on a sur le coeur... -
Towand
Nouvelle ici, je précise tout de suite que je ne comprends rien au fonctionnement du forum.
En essayant de chercher une réponse a mes questions, je suis juste tombée sur des posts qui de fichaient de mon pseudo???
C'est vrai qu'en j'y réfléchissant ça peut paraître guerrier, je l'ai pris juste après avoir gagné un jeu sur mon ordi qui me flash ait victoire, victoire.
Ça c'est fait.
Le reste, je pense repartir sur la pointe des pieds, x´scusez d'avoir dérange, j'ai vu que le forum est réservé aux mêmes cinq ou six personnes. -
didier DELGADO
saviez vous que l emission risquait de perdre le vendredi?
On accuse mermet de tout puis on supprime une journee a l emission... c est beau non? -
domdom
Très impressionnée par le nombre de commentaires et surtout l'importance de ceux qui sont hors sujet, pour ne pas dire délirants... -
Christophe
Je suis en train d'écouter Michéa (que j'ai découvert grâce à ce fil de discussion), et je pense que le passage qui commence à 0:09:16 sur ce document devrait correspondre au sujet. -
Pablo le berger
Je ne trouve rien de nouveau ici qu'on ne trouve dans le premier texte d'article XI, puis dans la réponse de Rufin faite dans Fakir et enfin dans la réponse faite à lui d'Article XI.
Pour ma part, c'est bien dommage que cette émission unique soit salie, il n'empêche qu'elle l'est et pour des raisons à prendre au sérieux. Les tentatives lues ici, de salir en retour Article XI, comme acteurs de la division de la gauche, c'est juste une honte, et c'est donner un pouvoir à Article XI qu'il aimerait peut-être avoir, mais qu'il est loin de posséder tant son lectorat est restreint. Du côté de la division , excusez ou pas ce coup bas, mais le PS se débrouille très bien tout seul. -
Agneslebot
Là-bas si j'y suis, 2008 - 2011.
Je suis Agnès Le Bot, « cheffe » du répondeur pendant une saison en 2008-2009, attachée de production (i.e. assistante) de « Là-bas si j’y suis » les deux années suivantes.
J’ai hésité à répondre au papier d’Olivier Cyran. Cela ne servait à rien me semblait-il, les faits seraient encore « tordus », mes mots mal compris, retournés contre moi. C’était aussi une de ces querelles de clochers dont je me sens on ne peut plus éloignée. Il y avait également la peur de ne pas savoir m’exprimer. Et un sentiment de ne pas être légitime aussi, puisque je ne travaille plus à France Inter.
Mais j’ai continué à regarder ce qui s’écrivait ici ou là, la pseudo « enquête » de Rue 89, certains des commentaires sur les différents sites. Et que n'ai-je pas lu sur moi ces jours-ci ! Je suis « lobotomisée », entrée dans « une équipe à caractère sectaire » au sein de laquelle je détournais la tête lorsque d’autres « se faisaient démolir », et dont je serais ressortie à la fois comme « les soldats de la Légion » et « terrorisée » à l’idée de parler de cette expérience.
N’en jetez plus !
Si je veux écrire maintenant c’est aussi parce que je suis frustrée de ne pas avoir parlé dans ces papiers. Pas parce que j’avais peur mais pour une raison très simple : personne ne m’a interviewée, ni même contactée. Ils ont réussi à retrouver « Eve » et « Mauranne » mais pas moi. Pas plus qu’aucun des anciens ou actuels membres de l’équipe que je connais. Une soixantaine de personnes passées à « Là-bas », cinq témoignages. Bonjour l’enquête contradictoire.
Il y a aussi quelques faits, rapportés comme des preuves irréfutables, qui m’ont effarée.Les salaires des reporters par exemple. Comptez donc. 927 euros par reportage, deux reportages sans les indemnités de l’intermittence : 1 854 euros. Ou un reportage et les 1 500 euros par mois de l’intermittence, selon François Ruffin : 2 427 euros par mois. Vous gagnez ça, vous ? Pas moi.
Le répondeur qui ne serait pas un mi-temps ? L’année où je le faisais j’étais également attachée de production remplaçante pour la Matinale de France Inter et je faisais le montage pour les reportages à l’étranger de « Là-bas si j’y suis ». Alors là oui je peux vous parler de conditions précaires : trois boulots pour avoir un salaire, quelques jours de 5h du matin au soir. Mais ce n’était pas le fait de Daniel Mermet. Vous croyez quoi, c’est comme ça partout dans les media : piges, cdd à répétitions, faux intermittents du spectacle. Allez disons presque partout en espérant très fort trouver la jolie boite qui fait exception à la règle, un jour !
Pour revenir à « Là-bas », il faut que je prévienne, je ne parle pas depuis un bord politique. Ma politique c’est la radio et le journalisme, les faits. Bien sûr je suis « sympathisante », mais pas militante. Du coup, je comprends que les libertaires voudraient que « Là-bas » soit plus libertaire, les communistes plus communiste, les … enfin bref, nous sommes sûrement nombreux à vouloir que « Là-bas » nous appartiennent, mais ce n’est pas le cas.
Moi, donc, je suis arrivée pour la radio. A Inter depuis deux ans, je voulais devenir monteuse. J’ai commencé à le faire sur des émissions de la grille d’été, mais c’est à « Là bas » que j’ai réellement appris ce métier. Pour ça il me semble que je n’ai pas ménagé ma peine. J’ai travaillé tard, tôt, beaucoup. Ce n’était pas le bagne hein, les gens étaient compréhensifs et mes heures étaient payées (et mieux que dans mes postes précédents). Mais j’ai raté beaucoup de montages, recommencé à zéro, Giv, Antoine, Khoi ou Raphaël ont du me réexpliquer vingt fois les choses. Bref j’ai appris, c’était long, c’était difficile. Et c’était exactement ce que je voulais : pas par masochisme, mais parce que l’artisanat c’est ainsi, il faut prendre le tour de main et ça ne se fait pas en une semaine.
C’est Khoi, le réalisateur, qui me l’a dit après mon premier vrai montage, qui n’était même pas diffusable : on ne peut pas y arriver du premier coup, c’est comme pour tout, il faut accepter d’apprendre.
J’ai eu mes séances d’écoute avec Daniel. La première des messages du répondeur par exemple, ma première fois assise à côté de son bureau. Il m’a dit « C’est mal monté ». C’est tout. Et bien c’était vrai. Puis plein d’autres après, pour les reportages qu’il faisait à l’étranger avec Giv ou Antoine. C’était différent des écoutes dont parle François : moi ce n’était pas mes questions que j’avais coupées, c’était les siennes. C’est un truc que les journalistes détestent, ça, les monteurs qui se permettent de couper leurs si belles et intelligentes questions. Avec d’autres d’ailleurs ça c’est parfois très mal passé. Daniel m’a dit que ça n’allait pas, parfois. Et parfois que c’était bien.
Qu’on se comprenne, Daniel ce n’est pas un gentil monsieur tout en rondeur. C’est une forte personnalité, qui s’entoure de fortes personnalités. Dans le bureau 528, pour faire entendre sa voix, il faut y aller. Pas « mettre ses couilles sur la table », non, je suis bien contente de ne pas en avoir. Il faut prendre son courage à deux mains, s’exprimer, être plus intelligent que son prochain, convaincre Daniel. Ne pas s’écraser devant lui. Il ne faut pas être tiède. Mais j’ai tendance à croire que dans la vie en général, il ne faut pas être tiède.
Donc, au sein de l’équipe de « Là-bas si j’y suis », j’ai appris le montage, j’ai appris le direct, j’ai appris la radio. Et j’ai appris l’engagement aussi, beaucoup de choses sur la politique, l’économie, l’histoire, moi débarquant petite fille qui se croyait cultivée parce qu’elle savait épeler le nom de Chomsky.
J’ai appris à m’exprimer, à (essayer de) m’imposer, à échanger. J’ai rencontré des gens formidables, reçu de l’amour et de l’amitié, et puis d’autres que j’ai moins aimés, avec qui je n’irai pas boire un café. Comme partout où je suis allée. Je me suis tapée des heures très longues et j’en ai vécu d’autres plus légères. J’en ai eu marre, j’ai été fatiguée, j’ai été remotivée, j’ai été heureuse. Comme dans mes autres boulots.
Et puis j’ai vu des reporters rivaliser entre eux, j’ai vu des gens que j’appréciais ne pas s’entendre avec Daniel et d’autres membres de l’équipe, j’ai vu des querelles internes, des avis qui divergent, des gens qui envoient tout valser, des nouveaux qui veulent apprendre, et qui à leur tour trouvent cela long et difficile. Comme dans mes autres boulots.
J’ai vu également la reporter qui témoigne dans le papier de Cyran. J’ai vu avec Daniel et elle deux personnes qui ne se comprenaient pas du tout tenter de travailler ensemble. Oui j’aurais du comprendre que la situation s’envenimait, que cela allait mal se terminer, que chacun se retranchait sur ses positions, que tout le monde était malheureux. J’aurais du lui dire qu’elle serait plus heureuse ailleurs, pas parce qu’elle était médiocre, du tout, pas parce que Daniel était un tyran, mais pour la même raison que moi j’ai été malheureuse parfois dans d’autres équipes : parce qu’il me semble qu’ils ne parlaient pas le même langage. Je regrette de ne pas l’avoir fait.
Pour les autres témoignages, j’étais déjà partie lorsque Benjamin Fernandez est arrivé. Eve et Maurane étant anonymes, je ne peux pas savoir qui c’est et donc ce qu’elles ont vécu.
Quant au témoignage de Julien Brygo, je suis circonspecte. J’étais là et je m’étonne beaucoup qu’il n’ait pas été payé pendant six mois, alors que ses reportages étaient diffusés. Je m’étonne qu’il ne se soit pas senti soutenu, vu le travail qu’ont fourni pour ses sujets le réalisateur, l’assistant réalisateur et Daniel. Je m’étonne du récit qui est fait des deux dîners racontés dans l’article. L’un parce que j’étais là. Et l’autre parce que je n’y étais pas mais Olivier Cyran oui. Je ne dis pas que cela veut dire quelque chose, sa présence, mais que taire ce fait est étrange, à mes yeux.
Mais je ne gérais pas les piges, les salaires, les heures de montages, je n’étais pas de tous les dîners, je n’ai donc pas les éléments concrets en ma possession, ce qui m’oblige à attendre les conclusions de l’enquête du CHSCT, qui pour l’instant semble bien circonspect, lui aussi. Et à me taire, en attendant. Mais cela ne m’oblige pas à considérer son témoignage comme tout à fait honnête. Du tout.
J’avais imaginé que je voudrais aussi raconter le Daniel que je connais. Vous me pardonnerez, j’ai ma pudeur. Simplement : le portrait qu’en fait François Ruffin est juste. Daniel n’est pas un ange. Je suis contente de ne pas en être un non plus. Mais ce n’est pas un monstre, un sadique, un tyran, un pervers narcissique... je ne sais même plus ce qui est dit, tout ça me semble si fou.
Ce que je garderai toujours en mémoire, en plus de toutes ces choses que j’ai apprises en parlant avec lui, Charlotte, Pascale, Khoi, Giv, Raphaël ou Antoine, c’est ce qui est décrit dans ces quelques lignes : « Il est dix heures du soir et je quitte le bureau, quasi-désert. Plus aucun bruit au cinquième étage. Juste la sonnerie de l’ascenseur. « Bonne nuit, Daniel. » Il ne reste que lui, sous un petit halo de lumière. Il épluche les courriels de ses auditeurs, ou il prend des notes dans ses carnets, ou il appelle Daniel Bensaïd. Mentalement, je le photographie, avec nostalgie déjà : c’est un morceau d’histoire au présent que je contemple. Et je me demande : qu’est-ce qui le fait courir, encore ? »
Il faut de l’endurance pour travailler à la radio en général, il faut de l’endurance pour travailler à « Là-bas si j’y suis ». Et lui il en a. Plus que moi, plus que beaucoup des gens qui sont passés à « Là-bas », sûrement. J’espère sincèrement qu’aucun de ces commentateurs ne parviendra à le décourager.
Car je lis un peu partout « Que Mermet passe la main ». Il m’arrive parfois de me dire qu’il faudrait qu’il le fasse. Pour lui, pour qu’il profite plus des gens qu’il aime, pour la vie quoi. Mais il a raison de continuer, tant que la direction ne l’en empêche pas définitivement.
Pourquoi ? Parce qu’il ne peut pas passer la main, justement. Vous croyez qu’il a quelque chose à passer ? Vous croyez que France Inter, à son départ, va s’embêter à garder « Là-bas si j’y suis » ? La relève, à mon avis elle est déjà quasi programmée, et je mets ma main à couper que vous allez déçus, si vous vous attendez à ce qu’un autre « Là-bas » existe, après. Écoutez donc l’antenne...
En conclusion, ce qui est attaqué ces jours-ci c’est l’émission que Daniel Mermet a créée, c’est lui, mais c’est aussi moi, mon travail, ma personne, ce que j’ai fait et été pendant ces années. Et quand je vois comment c’est fait, pour le coup c’est ça qui me terrorise.
Agnès -
Djac Baweur
C'est maintenant le SNJ de Radio-France qui s'exprime sur le sujet. -
chlo
Moi, je me pose plusieurs questions concernant cette affaire. Mettons de côté les méthodes managériales, qui en lisant l'article de Ruffin, semblent effectivement nulles, mais je ne sais pas si on peut parler de harcelement.... ca m'a juste l'air de l'idiotie carabinée d'inaptitude dans le domaine et sans remettre en cause le fait que ce soit difficile, pour moi ce n'est pas du harcelement mais de l'incompétence... (le résultat peut etre proche).
Par contre question conditions de travail, comment c'est dans les autres emissions de France Inter, c'est mieux ? Et àTF1, à M6, canal, ça donne quoi ? Il me semble que toutes ces boites utilisent plus qu'abusivement le statut d'intermittent et donc maintiennent leurs employés dans le précariat ? et à Arret sur Image ça donne quoi ? Vous devez pas rouler sur l'or ici, pourtant la qualité est là, alors qu'est-ce qui est sacrifié, qui est payé comment et combien ? A médiapart ?
Est-ce que ce n'est pas un probleme général, d'une profession dont les moyens ne sont pas à la hauteur des besoins, les dotations pour France Inter, ont largement baissé ces dernières années il me semble ? Comment faire mieux, avec moins ?..... En exploitant les gens bien sur.... Et cette question se pose dans beaucoup d'autre domaine (la recherche, l'animation, la culture, le spectacle vivant....) Mermet est-il responsable ? cautionne-t-il ? a-t-il une marge de maneuvre ? -
Le Monolecte
Après le bon papier de Ruffin dans la forme, mais un chouia moins dans le fond, paf : la réponse d'Article 11 http://www.article11.info/?Daniel-Mermet-la-Boite-de-Pandore.
Et assez rapidement, celle de Cyran de CQFD, en commentaire sur le papier de Fakir http://www.fakirpresse.info/Mes-annees-Mermet.html#forum1355
Au-delà d'une véritable difficulté à dialoguer, au-delà même de la personnalisation de LBSJS (jamais très bons, les cultes de la personnalité!), il y a toujours la question de savoir si l'on doit vivre selon ses idéaux ou se contenter d'être des donneurs de leçons : faites ce que je dis, mais ne regardez pas ce que je fais.
Autrement dit, quand on grimpe pour secouer le bananier, on doit veiller à avoir le cul propre! -
Mlemaudit
En fait la gauche-la vraie- n'arrivera jamais à sortir de ses chapelles et querelle d'égo...
no futur!
Je me tâte pour renouveler mon abonnement à Fakir. C'est plutot un bon journal mais avec des défauts aussi gros que ses qualités ( maquette en lice pour le concours de la plus moche de France, la moitié du journal n'a aucun intérêt...) -
sylsyl
Le témoignage de François Ruffin. -
the fg
Il est indispensable que l'équipe d'arrêt sur image réalise une enquête ou une émission afin de nous éclaircir; Car relayer juste l'information n'est pas satisfaisant et ne fait que semer le trouble!!! -
Catala93
Si Sébastien, Laure ou Anne-Sophie ont des réclamations sur leurs conditions de travail, c'est le moment :-) -
Lucas Taïeb
Ça m'a toujours semblé louche que "Là-bas si j'y suis" n'utilise qu'une grille de lecture sociale pour tout ce qu'elle traite, je préfère "Les pieds sur terre" sur France Culture qui est plus proche de l'humain en mettant les pieds dans des dimensions psychologiques et autobiographiques que l'on ne peut pas contourner. "Là-bas si j'y suis" me semble propager une vision désincarnée et abstraite des problèmes sociaux, une sorte de fourre-tout idéologique de gauche que l'on n'arrive pas clairement à saisir : Mermet se dit "rouge", mais personnellement je ne suis jamais arrivé à comprendre si ses conceptions étaient plutôt socialistes, communistes, anarchistes... On sait contre qui il est mais pour ce qui est de préciser le "pour", de s'engager un peu, on peut attendre longtemps pour espérer être éclairé. À partir de là, ça ne m'étonne pas qu'il puisse sans honte perpétuer ses agissements de type pervers, certes en disant "sans honte" je m'avance car je ne suis pas dans son cerveau, mais manifestement il persiste et signe et ne semble pas vouloir se soigner.
On touche ici la limite de toute position idéologique : quand elle n'est pas vérifiée par les faits, par le vécu de l'individu, elle perd beaucoup de sa pertinence. Il faut accepter de faire entrer des notions psychologiques ou psychiatriques dans les réflexions sur le pouvoir et le discours, ça peut éviter de commettre plein d'erreurs de jugement. Je repense à Lordon, après une chronique de Sébastien Bohler dans un @si, disant qu'il regrettait l'arrivée des sciences "dures" dans les questions sociales et économiques, et je regrette qu'on puisse continuer à se voiler la face ainsi. La pensée de gauche, les combats de gauche ont tout intérêt à oser nommer ce qui relève de la pathologie pour gagner encore en lucidité et en pertinence.