Karim Bouamrane : coulisses d'une percée médiatique

Du "New York Times" à "Quelle époque" : pourquoi les médias adorent le maire de Saint-Ouen

En l’espace de quelques mois, Karim Bouamrane, le maire de Saint-Ouen, est passé du statut de parfait inconnu à vedette des plateaux télé. Médiatisé cet été par les Jeux olympiques, l’édile s’offre en avril dernier un portrait dans le prestigieux "New York Times". Fin août, Bouamrane figure dans la shortlist des premiers ministrables, à la surprise générale. Les médias se bousculent pour interviewer l’ambitieux ex porte-parole du PS. Mais sa figure agace. Certains s'étonnent de cette attention médiatique soudaine, quand d’autres pointent un anti-mélenchonisme, jouant un double jeu sur les assignations raciales. Enquête sur la construction d'un nouveau météore médiatique.

"L'Obama français". Voici comment le 19 octobre, sur France 2, Karim Bouamrane, nouvelle figure médiatique montante, est introduit par Léa Salamé sur le plateau de Quelle époque. Il dénonce le manque de concession de la gauche dans la course pour Matignon à la rentrée et accuse - sans jamais la nommer la France insoumise - de "radicalité et de populisme" : "Y’a une instrumentalisation d’une partie de la société, où on monte les juifs contre les musulmans, les croyants contre les non-croyants, les blancs contre les noirs", s’indigne-t-il. Sur le plateau, les chroniqueurs s’étonnent eux-même de la loyauté, toujours effective, du maire de Saint-Ouen envers le Nouveau Front Populaire (NFP), après de tels désaccords affichés. Sur le plateau...