Karachi : non, tous les documents n'ont pas été transmis !

Dan Israel - - 27 commentaires

Cartographie des obstacles dressés sur la route de la justice.

"Le ministre de la Défense comme moi-même nous sommes décidés à ce que tous les documents qui sont demandés soient communiqués en temps et en heure. A ma connaissance aujourd'hui, pas un document n'a été refusé."

C'est une phrase qui a déclenché une tempête. Samedi 21 novembre, en marge du sommet de Lisbonne, Nicolas Sarkozy s'est exprimé sur l'affaire de Karachi. Pour la première fois, il a fait mine de prendre au sérieux les procédures judiciaires en cours, qui explorent le lien possible entre l'attentat, qui a tué onze employés de la DCN le 8 mai 2002 à Karachi, et l'arrêt du versement de commissions dans le cadre de la vente de trois sous-marins au Pakistan. Pourtant, contrairement à ce que le Président affirme, les différents acteurs, notamment judiciaires, travaillant sur cette piste ont tous trouvé de nombreux obstacles sur leur route. Et tous les documents sont loin d'avoir été transmis. Etat des lieux des rétentions d'informations.


En un an et demi, le ton a changé du tout au tout. En mai 2009 à Bruxelles, Nicolas Sarkozy avait qualifié de "fable" la piste liant l'attentat et l'arrêt du versement des commissions, qui pourraient être revenues en France sous forme de rétrocommissions finançant la campagne présidentielle d'Edouard Balladur, dont il était le porte-parole. Le Président s'était même autorisé une plaisanterie. A Lisbonne, les propos tenus sont tout autres : "Le minimum de dignité, c'est de respecter la douleur des familles. Ces familles veulent la vérité. Pourquoi y a-t-il eu ces attentats ? C'est ça qui compte et que la justice fasse son trava...

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