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joro
Quid d'Ariane Lavrilleux, embaded malgré elle en garde à vue? Une vraie spécialiste de la question militaire, celle des saloperies commises un peu partour dans le monde et notamment dans le monde arabe! Il serait temps de faire une mise à jour, Non?
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Max Médio
S’il n’y avait que l’armee.
Que penser s’agissant de la police, de la justice, du social (ou plutot du Medef ?), de l’agriculture (ou plutot de la Fnsea ?), de l’economie (ou plutot d’une certaine doctrine economique ?), ... des off en tous genres ?
Cette derive est le resultat de la paresse journalistique a travailler la fome plutot que le fond, qu’elle abandonne a ses carnets d’adresse et reseaux, ... qui lui machent le boulot dans des dossiers de presse ou des communiques.
Que serait aussi un journaliste sans son compte Twitter aujourd’hui ? Que serait l’info, la police, la justice, la politique, l’actualite qu, il accepte de voir reduit a 240 signes ? Personne dans la profession ne s’en offusque ni ne s’interroge sur la perte de credibilite d’une telle reduction de l’info.
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JEAN FERRUC
Le Canard, cest comme Kodak ou La Redoute, ils ont trop vécu sur leurs acquis et autres "vaches à lait" - respectivement de l'explpotation de la pellicule argentique et la VPC. Le canard fait son beurre sur les scandales politiques et autres revelations sur des politiciens vereux, mais la ficelle semble s'amincir au fur et à mesure que le journalisme d'investigation à la Mediapart par ex s'etoffe. L'arrogance du Canard s'est vue par son lent passage au numérique depuis quelques années. Il y a une complaisance à peine dissimulee envers la macronie, bien que celle-ci sont eclaboussée de multiples turpitudes. Meme les vieux bourgeois à la tete du Canard craindraient-ils de perdre leur place, du fait de la denonciation de leur mode de fonctionnement plus ou moins suspect d'irrespect envers ses petites mains?
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Limonchell:o)
Certain-e de vos collègues sont à bout,mais dans toute les spécialitées. Exemple:
France-Inter le 8 septembre 2023 . (CAPTURE D’ÉCRAN) Rachid Laïreche est arrivé par « effraction » – c’est son terme – au service politique de « Libération ». Pas sûr qu’un autre titre que « Libé » aurait proposé à son standardiste, ayant grandi à Montreuil (Seine-Saint-Denis), sans CV académique et sans le projet de devenir journaliste, de s’essayer à l’exercice sur la base des remarques judicieuses qu’il pouvait faire à tel ou tel, en tchatchant. C’est ainsi que Rachid Laïreche a été propulsé au service politique pour y suivre la gauche. Son premier choc de nouvel arrivé date de 2015, lors des universités d’été du parti socialiste à La Rochelle :
« Ça boit des coups, ça dîne, ça danse dans la même boîte de nuit que les politiques. Un cérémonial à La Rochelle. Pas main dans la main mais sur la même piste. Une colonie de vacances pour grandes personnes. »
Mais durant huit ans, il se coule dans le moule, avec zèle, avant de le pulvériser car, dit-il en raccrochant les gants « je ne veux plus être celui que je suis devenu ». Il ne supportait plus le hiatus entre les deux univers et se sentait écartelé. Les premières alertes surviennent lors de la vaccination anti-covid : à « Libé » tout le monde est vacciné alors que dans son quartier d’enfance, où il passe pour un corrompu, tout le monde a un pass vaccinal mais… personne n’a eu la piqûre. Les uppercuts envoyés par son entourage achèveront de déciller son regard : « tu écris des papiers qui font du mal à la politique en racontant des trucs qui n’intéressent personne » lui lance une proche tandis qu’un autre lui balance : « Frérot, [dans ton article] on ne comprend rien du tout du début à la fin. »
« Les réseaux sociaux sont nos véritables rédacteurs en chef »
Alors, celui qui est aujourd’hui reporter à « Libé », sans s’embarrasser de nuances, renvoie à ses ex-confrères un miroir dans lequel certains ne se reconnaîtront pas tant il essentialise tout. La mère de tous les maux ? « La bulle maléfique. » Autrement dit, un « univers parallèle » où est enfermé le journaliste en compagnie des élites et des politiques tout en « croyant parler à tout le pays ». Il épingle des parcours, des modes de vie trop identiques, totalement déconnectés, pense-t-il, du reste de la population.
Il raconte les campagnes présidentielles où les journalistes, embedded, suivent les candidats partout, durant des semaines. Difficile, après, de garder la juste distance par rapport à son sujet. Rachid Laïreche, lui-même, s’est trouvé embarrassé pour décrire le naufrage de Benoît Hamon en 2017 qui tient meeting dans une salle à moitié vide : « embedded, on ne peut pas cogner trop fort. Ça ne se fait pas. On s’autocensure. Ecrire du mal alors qu’il m’a ouvert toutes les portes serait une trahison ». On découvre l’importance, pendant la campagne, du sondage Rolling, ce baromètre quotidien de l’Ifop sur les intentions de vote qui oriente les sujets. Ou le poids des collaborateurs d’élus, « ces petits barons noirs » allusion à une série de Canal+ qui distillent » une info, une coulisse, une crapulerie » et, dans l’ombre, tirent beaucoup de ficelles.
Le problème c’est que ce fonctionnement altère le jugement. Non que les journalistes cachent sciemment des informations (en tout cas, cet aspect n’est pas étayé). Mais ils participent activement à la promotion de l’inintéressant, de l’anecdotique. « Les réseaux sociaux – surtout Twitter – sont nos véritables rédacteurs en chef », avoue Laïreche. D’autant qu’un tweet bien troussé peut déclencher une invitation sur un plateau télé, ce qui ne fait pas de mal à l’ego. Bref, beaucoup de journalistes, explique le repenti, alimentent le buzz au lieu d’animer le débat public. Il faut dire que la capacité qu’ont les chaînes en continu et les réseaux sociaux à faire un plat d’une lentille est assez terrifiante. Le bouquin dénonce un journalisme (et les services politiques sont loin d’être les seuls dans ce cas) qui a perdu de vue ses lecteurs, même s’il y a un vrai public pour ce qu’on appelle « la popol », c’est-à-dire le théâtre politique avec ses petites phrases, ses fâcheries, ses manœuvres, ses vacheries, etc.
En 2003, François Ruffin publiait (également aux Arènes) « les Petits Soldats du journalisme », un pamphlet sur le métier qu’il commençait juste à exercer. Rien d’étonnant, donc, à ce qu’il signe la postface du livre de Rachid Laïreche. Toujours aussi énervé contre une profession qu’il appréhende aujourd’hui depuis son statut d’élu. « Le journalisme politique, écrit-il, c’est vraiment le pire du pire je trouve. C’est le ragot élevé au rang d’analyse. » Et vlan ! Il appelle la corporation à mener une réflexion pour « crever la bulle », « refonder un autre journalisme politique » qui intégrerait davantage « le peuple ».
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poisson
Ça m'intéresse, je lirais la suite bientôt!
Car je mets beaucoup de temps à lire.. je remets les mots autrement, je remonte chercher le nom (un coup prénom et nom, un coup nom tout seul, ça rompt la monotonie du style mais chez moi ça rompt qui c'est, j'avais mémorisé juste le prénom qui est bizarre).
Un exemple dans une phrase* : le à Saint-Cyr à la fin je le relis plusieurs fois, parce que comme je ne sais pas, je groupe "la défense à Saint-Cyr". Et après le "qui constitue pourtant ../.. à part entière" me demande pas mal d'investigation, je clique - je renvois à mon néo-cortex - je reclique pour voir l'auteur de l'article - mmm j'ai compris.
*Jean Guisnel a ainsi enseigné, pendant quelques années, l'histoire de la presse dans sa relation avec la défense à Saint-Cyr. Saint-Cyr qui constitue pourtant un sujet journalistique à part entière.
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DéLecteurdeVraiThé
Voilà un article qui vient donner un éclairage à celui d'Alizée Vincent, ou peut être l'auteure avait déjà connaissance des tristes faits en rédigeant son article ?
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Hoquet Boomer
C'est bien embeddant ces journalistes embedded.
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Traroth
On en arrive au point où les pseudos-journalistes propagandistes mercenaires en arrivent à parler avec mépris des "méthodes" des vrais journalistes. De quelles méthodes" parle-t-il donc ? L'investigation ? Publier les faits ? On marche vraiment sur la tête !